Le Prophète de L'Islam

Le Prophète Muhammad (saw) – Partie 11

Des prémices du Départ a la mort du Prophète (saw)

Le Pèlerinage d’Adieu

En l’an 10 de l’Hégire, le prophète (saw) fit part de son intention d’accomplir le Pèlerinage Majeur (Hajj). De toutes parts, les gens affluèrent vers Médine dans le but d’avoir l’immense honneur d’accompagner le messager (saw) à La Mecque. Le nombre de ceux qui affluèrent dans ce but dépassera les cent mille.

Le quatre du mois de Dhul-Hijjah, le messager (saw) et ceux qui l’accompagnaient entrèrent dans La Mecque et accomplirent les rites du Pèlerinage. Le neuf, jour de la station à Arafât, l’envoyé (saw) prononça un sermon général et universel aux Musulmans, qui sera connu comme le sermon d’adieu. Dans ce sermon se trouve l’exposé des bases de la religion ainsi que de ses principes. Voici un extrait de ce discours :

« Ô gens, votre sang et vos biens vous sont certes sacrés et ce, jusqu’à que vous rencontriez votre Seigneur, comme vous est sacré ce jour-ci, de ce mois-ci, dans votre cité que voici.

Que quiconque donc possède chez lui un dépôt le rende à son propriétaire.

Ô gens, les croyants ne sont que des frères. Il n’est permis à personne de prendre les biens de son frère sauf de son plein gré.

Ne redevenez surtout pas mécréants après moi en vous entretuant, car j’ai bien laissé parmi vous quelque chose grâce auquel, si vous vous y attachez, jamais vous ne vous égarerez : le Livre d’Allah.

N’ai-je pas transmis ? Seigneur soit témoin ! Ô gens, votre Seigneur est unique et votre père est unique. Vous venez tous d’Adam et Adam est fait de terre. Le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est certes le plus pieux. Un arabe n’est en aucun cas supérieur à un non arabe, sauf s’il est plus pieux. N’ai-je pas transmis ? Seigneur soit témoin !

Que celui qui est présent transmette à l’absent. »

L’Année des Délégations

En l’an 9 de l’Hégire, plusieurs délégations des tribus arabes affluèrent à Médine, centre de la prédication et capitale du nouvel Etat islamique.

Certaines de ces délégations venaient annoncer la conversion de leur peuple ou de leur tribu, d’autres encore venaient simplement s’informer sur la nouvelle religion ainsi que sur ses préceptes.

A leur retour, ces dernières transmettaient à leurs peuples qui adoptaient l’Islam. C’est ainsi que la nouvelle religion a rapidement englobé toute la Péninsule Arabique. Parmi ces délégations, se trouvait la tribu des Abdishams, dont le chef proclama sa conversion à l’Islam après avoir pris connaissance de ses piliers. Il y avait également celle des Banû Tamîm dont les membres se convertiront également et retourneront chez eux propager l’Islam, ou encore celles des Banû Âmir, des Zabn, des Kindah et bien d’autres.

La venue de ces délégations à Médine annonçant leur conversion sera un progrès considérable dans l’histoire de la prédication car elle inversera le courant de celle-ci. Dans les premiers temps en effet, le messager (saw) se présentait aux tribus et leur demandait de l’aide. Il essuyait en général un refus et était reçu de bien mauvaise manière.

Mais en l’an 9, les choses avaient bel et bien changé, des délégations de ces mêmes tribus se disputaient maintenant la présence à Médine pour proclamer leur conversion.

La Mort du Prophète (saw)

Vers la fin du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, le prophète (saw) commença à se plaindre d’une fièvre qui durera treize jours. Une courte période qu’il passera dans la maison de son épouse qu’il chérissait le plus : Aïshah.

Finalement, durant la matinée du lundi 18 du mois de RabîAl-Awwal, premier de la même année (8 juin 633 après J-C), le prophète (saw) s’éteignit et rejoignit l’assemblée céleste. Il avait ainsi passé soixante-trois années et trois jours lunaires sur cette terre, ce qui correspond à soixante et une année solaire et quatre-vingt-quatre jours.

La nouvelle de sa mort fut un terrible choc pour les compagnons. Certains doutèrent même de la nouvelle, d’autre furent comme frappés de mutisme, d’autres encore se mirent à bafouiller, certains enfin furent consternés. En ces moments extrêmement difficiles, Abû Bakr As-Siddîq (ra) entra chez le prophète (saw), découvrit son visage, l’embrassa sur le front et se mit à pleurer :

« Tu m’es plus cher que mon père, ma mère, ma famille et moi-même, que tu sois purifié, vivant ou mort » dit-il.

Il se rendit ensuite à la mosquée où les gens étaient encore divisés entre ceux qui y croyaient et ceux qui ne pouvaient l’admettre. Il loua Allah  et déclara :

« Que celui qui adorait Muhammad sache que celui-ci est mort, mais que celui qui adorait Allah sache qu’Allah est bien vivant et qu’Il ne meurt jamais. ».

Puis il récita les paroles d’Allah :

« En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi. »

(Coran 39, V 30)

« Muhammad n’est qu’un messager. Des messagers avant lui sont passés. S’il mourrait donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah ; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. »

(Coran 3, V44)

C’est ainsi qu’Abû Bakr (ra) rappela aux Musulmans les versets qui mettaient en évidence le fait que le messager (saw) n’était qu’un simple mortel. Il confirma donc la réalité du décès et ceux qui avaient renié la nouvelle reprirent leurs esprits. Puis, le messager (saw) fut enterré.

Le mouvement de la prédication à la religion d’Allah ne s’arrêtera pas pour autant, une ère nouvelle débutera plutôt, celle des Califes biens guidés.

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