Le Jeûne (Ramadan)Rappels Islamiques

Chapitre 7 : Recommandations supplémentaires


SOMMAIRE

Le Suhoor et l’Iftar
L’invocation lors de l’Iftar (Rupture du jeûne)
La retraite spirituelle pendant le Ramadân
La nuit de valeur (Laylat-oul Qadr)
Le Jeûne du Jour de fête (Aïd al Fitr)
La compensation des jours manqués


Le Suhoor et l’Iftar

Le Prophète (saw) recommande à ceux qui jeûnent de ne pas négliger le suhoor (repas consommé avant l’aube pour préparer la journée de jeûne). Il dit (saw) :
« Ne manquez pas le suhoor, c’est un repas béni. Prenez ne serait-ce qu’une gorgée d’eau. Dieu et Ses anges louent ceux qui prennent leur suhoor ».

Il recommande de ne pas retarder l’iftar (rupture du jeûne), alors qu’il recommande de retarder le suhoor. Le Prophète (saw) dit :
« Mon peuple sera béni aussi longtemps que son iftar sera pris tôt et son suhoor pris tard »

`Umar Ibn Maymûn rapporte que le Prophète (saw) et ses compagnons prenaient rapidement leur iftar et retardaient le suhoor.

Le suhoor s’étend jusqu’à l’aube. Si l’appel à la prière du Fajr (aube) a lieu pendant qu’un homme est en train de boire, il ne doit pas s’arrêter, mais avaler l’eau se trouvant à cet instant dans sa bouche. Le Prophète (saw) dit :
« Si un homme entend l’appel alors que l’eau est encore dans sa bouche qu’il avale »

Il est recommandé de rompre le Jeûne à la manière du Prophète (saw). Selon Anas (ra) le Prophète (saw) avait l’habitude de prendre l’iftar avant d’accomplir la prière du soir : quelques dattes bien mûres ou même sèches lui suffisaient. Ne trouvant rien quelques gorgées d’eau lui suffisaient.

L’invocation lors de l’Iftar (Rupture du jeûne)

Remercier Dieu au moment de l’iftar :
Ibn Maja rapporte d’après `Abdallah Ibn `Amr Ibn Al `As que le Prophète (saw) dit : 
« L’invocation du jeûneur au moment où il rompt son jeûne n’est pas rejetée ».

At-Tirmidhi rapporte que le Prophète (saw) dit : 
« Trois personnes ne verront pas leur invocation refusée : le jeûneur jusqu’à ce qu’il rompe son jeûne, le dirigeant juste et l’opprimé. »

Les formules les plus connues sont 
Quand `Abdallâh rompait son jeûne, il disait :
« Ô Allah ! Je Te demande, par Ta Miséricorde qui englobe tout, de me pardonner. »

Il est attesté que le Prophète (saw) disait : 
« La soif est partie, les veines sont humides, et si telle est la Volonté d’Allah, la récompense est assurée » 
« Dhahaba adh-dhama’u wabtallat al-`urûqu wa-thabata al-ajru Inshâ-Allâhu. »

Dans un autre récit dont il manque toutefois un maillon dans la chaîne de transmission, il est rapporté que le Prophète disait : 
« Ô Allah ! Pour Toi j’ai jeûné et grâce à Tes bienfaits je romps mon jeûne »
« Allâhumma laka sumtu wa `alâ rizqika aftartu. »

La retraite spirituelle pendant le Ramadân

Le Prophète (saw) a donné lui-même l’exemple en se retirant pour accomplir sa contemplation durant le mois de Ramadan, en guise de dévotion.

Il avait l’habitude de passer les dix derniers jours de Ramadân en retraite dans sa mosquée (i`tikâf).
« Le Prophète (saw) avait l’habitude de se retirer durant les dix derniers jours du Ramadân, dit Â’ishah, et il ne cessa d’accomplir ce rite jusqu’à la fin de sa vie »

Ibn `Umar (ra) rapporte que durant sa retraite, le Prophète (saw) avait fait mettre son lit derrière l’une des colonnes de la Mosquée. Une personne qui fait une retraite doit observer un isolement complet. Â’ishah (ra) déclare que celui qui fait sa retraite doit s’abstenir de mener une vie sociale normale. Il ne peut même pas rendre visite à un malade, pas plus qu’il ne peut assister à des funérailles ou approcher une femme. Il ne sort que pour satisfaire un besoin naturel.

L’homme qui fait sa retraite peut prendre un bain. Il peut se couper les cheveux et même les peigner. Â’ishah (ra) relate qu’elle peignait les cheveux du Prophète (saw) lorsqu’il était en retraite spirituelle.

La retraite peut être accomplie dans n’importe quelle mosquée où se tient la prière collective. La retraite la plus méritoire est celle que l’on fait dans l’une des trois mosquées suivantes : la Mosquée Sacrée à la Mecque, la Mosquée du Prophète à Médine et la Mosquée Al-Aqsâ à Jérusalem.

La nuit de valeur (Laylat-oul Qadr)

Le Coran fut révélé la Nuit de la Valeur (Al-Qadr signifiant « valeur », « dignité » ou « rang », on traduit « Laylat-oul Qadr » par « la nuit de valeur » ou la nuit de la dignité. Néanmoins, « nuit du destin » semble avoir la faveur de nombreux traducteurs francophones…), une des nuits du mois de Ramadan. C’est une nuit de grandes merveilles et bénédictions que Dieu a décrites comme étant « meilleure que mille mois ». Cela veut dire que le mérite de ceux qui feront preuve de dévotion durant cette nuit surpassera le mérite de mille mois de dévotion. Ce grand mérite est cité dans la sourate du Destin (Al-Qadr) :
« 1. Nous l’avons certes, révélé (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr. 2. Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ? 3. La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois. 4. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. 5. Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube »

Ahmad Ibn Hanbal rapporte selon Ibn `Umar que le Prophète (saw) dit :
« Que celui qui cherche cette nuit, la cherche le 27e jour de Ramadan ».

Il est méritoire durant cette nuit de prier et de réciter le Coran et de demander le Pardon de Dieu. Selon `Aïcha (ra) :
« J’ai demandé au Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, ce qu’on doit souhaiter durant cette nuit. Il me répondit : « Dis, Seigneur, tu es Pardonneur et Généreux et tu aimes le pardon, accorde-le-moi ». »
« Rabana inaka ‘Afuwun Karimun touhiboul ‘Afwa, Fa’ fou’ana »

Le Jeûne du Jour de fête (Aïd al Fitr)

Il est interdit de jeûner le jour de la fête (Aïd) de la rupture du jeûne, même par piété.

Selon Ibn `Umar le Prophète (saw) avait défendu la continuation du jeûne durant cette fête au terme du Ramadan. Selon Abû Hurayrah, le Prophète (saw) dit :
« Ne permettez pas qu’une personne continue le Jeûne durant la fête ».
Il répéta cette parole trois fois.

Interdiction du wisâl (c’est le fait de jeûner deux jours consécutifs sans rompre le jeûne la nuit) : Ses compagnons lui firent cependant remarquer qu’il continuait à jeûner. Il leur répondit alors : « Vous n’êtes pas comme moi. Mon Seigneur me nourrit et étanche ma soif. Faîtes simplement ce dont vous êtes capables »

La compensation des jours manqués

Le Qadâ’ consiste à jeûner les jours manqués du mois de Ramadan durant d’autres mois.

On peut jeûner ces jours d’une manière suivie ou intermittente. Selon Ibn `Umar, le Prophète (saw) a dit :
« Le qadâ’ de Ramadan peut être consécutif ou intermittent »

Muhammad Ibn Al-Munkadir dit :
« Un homme demanda au Prophète (saw) si l’on pouvait diviser le qadâ’. Le Prophète (saw) lui répondit :
« Cela dépend de toi. Si un homme a des dettes, il peut les payer par versements. Il en est ainsi du qadâ’. »

Faire ainsi pour le qadâ’ de Ramadan est permis. Il est possible d’accomplir le qadâ’ à n’importe quel moment de l’année.

A’ishah dit :
« Quelquefois, je ne pouvais accomplir le qadâ’ qu’au mois de Cha’ban ».
Si un homme reporte son qadâ’ et que le second Ramadan arrive, il peut accomplir le qadâ’ après ce second Ramadan.

Cependant, Ibn Hazm déclare que ce délai n’est pas acceptable s’appuyant sur ce verset du Coran : « Hâtez-vous de mériter le pardon du Seigneur ».

Et Allah Sait Mieux

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page