« …Allah, au contraire, apaisa le cœur du Prophète et des croyants… »
Sourate 48 Verset 25 à 26
Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection.
« 25- Il vous a donné la victoire contre ceux qui vous avaient interdit l’accès de l’oratoire sacré et avaient empêché vos offrandes d’atteindre l’autel du sacrifice. N’eût-ce été que des croyants et des croyantes étaient mêlés à eux à votre insu, que vous auriez pu piétiner- ce qui vous aurait valu une honte imméritée- si, au contraire, croyants et idolâtres avaient été séparés, nous aurions infligé à ces derniers un châtiment sévère. Allah reçoit dans le sein de Sa miséricorde qui II veut.
Sourate 48 Verset 25 à 26
26- Les infidèles entretenaient dans leur cœur un fanatisme, un fanatisme barbare. Allah, au contraire, apaisa le cœur du Prophète et des croyants. Il leur recommanda le langage de la raison.
Ils étaient dignes d’une telle recommandation et préparés à la recevoir. Allah sait tout »
Dieu parle des incrédules parmi les idolâtres de Qouraïch et de ceux qui les ont soutenus pour combattre le Messager de Dieu. Ce sont eux, en vérité, qui sont les impies, qui ont écarté les fidèles de la Mosquée Sacrée alors que ceux-ci en sont les plus dignes, et qui ont empêché les oblations de parvenir à l’endroit destiné pour y être immolées, à cause de leur injustice et leur obstination. A savoir que le nombre des animaux-offrandes était de soixante-dix chamelles.
« N’eût-ce été que des croyants et des croyantes » qui vivaient parmi vous mais dissimulaient leur foi par crainte de leurs concitoyens, nous vous aurions accordé une certaine puissance pour les exterminer, mais ils « étaient mêlés à votre insu, que vous auriez pu piétiner- Ce qui vous aurait valu une honte imméritée » et un crime involontaire.
Dieu retarde l’application de son châtiment pour que les croyants se séparent des incrédules et que, peut-être certains de ces derniers se convertissent.
Puis II dit: « Si, au contraire, croyants et idolâtres avaient été séparés, nous aurions infligé à ces derniers un châtiment sévère » Ou suivant une autre interprétation: Nous vous aurions accordé le pouvoir sur eux pour les anéantir.
A cet égard, Jounaïd Ben Soubaï’ a dit:
« Au début de la journée, étant encore incrédule, j’ai combattu le Messager de Dieu (saw) et à sa fin j’ai combattu à ses côtés après ma conversion. Nous étions neuf personnes: Sept hommes et deux femmes, et c’est à notre sujet que ce verset fut révélé.
(Rapporté par Al-Tabarani, mais l’auteur de cet ouvrage précise qu’il s’agit de Habib Ben Siba‘ et non de Jounaïd…)
« N’eût-ce été que des croyants et des croyantes… » »
« Les infidèles entretenaient dans leur cœur un fanatisme, un fanatisme Barbare » et ceci, comme on a avancé, quand ils refusèrent d’écrire dans le traité: « Au nom de Dieu le Miséricordieux le Très Miséricordieux » et de reconnaître Mohammed comme étant l’Envoyé de Dieu.
« Allah, au contraire, apaisa le cœur du Prophète et des croyants. Il leur recommanda le langage de la raison » ou suivante une autre traduction: la parole de la piété qui n’est autre que la profession de foi
« Il n’y a d’autres divinités que Dieu ». Sa’id Ben Al-Moussayab a rapporté que Abou Hurayrah l’a informé que le Messager de Dieu (saw) a dit:
« J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a d’autre divinité que Dieu. Celui qui en témoigne son sang et ses biens seront préservés à moins qu’il ne soit coupable et Dieu à Lui la puissance et la gloire réglera son compte »
(Rapporté par Boukhâri et Muslim)
Dieu, dans son Livre avait mentionné un peuple qui:
« Quand ils entendaient dire: « Il n’y a d’autre dieu qu’Allah » ils souriaient de dédain » (Coran 37 Verset 35), et dans cette sourate II a dit: « Il leur recommanda le langage de la raison. Ils étaient dignes d’une telle recommandation et préparés à la recevoir ». Mais les incrédules s’enorgueillirent comme les idolâtres se comportèrent le jour de Hudaybiyah.
Ce langage de la raison, ou la parole de la piété, on lui a donné plusieurs interprétations:
– Ata a dit : Cela signifie: Il n’y a d’autres divinités que Dieu, l’Unique, Il n’a pas d’associés, les louanges et la royauté lui appartiennent et Il est puissant sur toute chose.
– D’après Ibn Abbas: C’est la profession de foi qui est la tête de la piété.
– Selon Sa’id Ben Joubayr: c’est la profession de la foi et le combat dans la voie de Dieu.
Les musulmans étaient les plus dignes de cette parole de piété et les plus proches, car Dieu sait tout et surtout ceux qui méritent le bien et ceux qui méritent le mal.
En ce qui concerne le traité de Hudaybiyah et la trêve conclue entre les musulmans et les idolâtres nous nous limitons à ce hadith cité dans le Sahih de Boukhâri d’après le récit raconté par Al-Miswar Ben Makhrama et Marwane Ben Al-Hakam. Ils ont dit:
« A l’époque de Hudaybiyah, le Prophète (saw) partit dans une expédition. En route il s’écria:
« Khaled Ben Al-Walid est à «Al-Ghamim» (un endroit entre Rabegh et Al-Jouhfa) à la tête d’une troupe de cavaliers qui sont une avant-garde des Quraychites ».
Le Prophète (saw) poursuivit sa marche, arrivé au défilé de la montagne, par où il comptait les attaquer, sa chamelle s’agenouilla. Les gens essayèrent de la faire lever, mais elle ne bougea pas, alors ils dirent:
« Al-Qaswa (le nom de la chamelle) est devenue rétive ».
Le Prophète (saw) leur répondit!
« Al-Qaswa n’est pas devenue rétive et ce n’est pas de son habitude de le faire, mais celui qui l’a immobilisée n’est autre que celui qui avait immobilisé l’éléphant (c.à.d. Dieu quand il a immobilisé l’éléphant avec lequel les abyssins voulaient détruire la Ka’ba). »
Puis il poursuivit:
« Par celui qui tient mon âme en Sa main, ils (les Quraychites) ne me demanderont pas de respecter ce que Dieu a déclaré sacré, sans que je ne la leur accorde ».
Le Prophète (saw) excita la chamelle qui ne tarda pas à se lever, puis il quitta les musulmans pour aller camper à l’extrémité de AL-Hudaybiyah auprès d’une mare qui contenait peu d’eau où les gens se rendaient pour s’en servir et faire la sieste.
Les fidèles ne tardèrent pas à rejoindre le Prophète (saw) pour se plaindre de la soif et de la pénurie d’eau.
Il tira une flèche de son carquois en leur ordonnant de pratiquer un petit fossé.
Par Dieu, la mare ne cessa de leur fournir de l’eau en abondance jusqu’au moment où ils quittèrent le lieu.
Etant ainsi, Boudail Ben Waraqa Al-Khouza’i arriva à la tête de quelques hommes de la tribu de Khouza’a qui étaient des gens de confiance pour l’Envoyé de Dieu (saw) et quihabitaient Touhama. Il dit au Prophète (saw) :
« J’ai laissé Ka’b Ben Louai et Amer Ben Louai qui ont campé près des sources d’eau de Al-Hudaybiyah, ils ont amené avec eux des chamelles laitières et leurs familles. Ils comptent te combattre en t’empêchant d’arriver à La Maison Sacrée ».
L’Envoyé de Dieu (saw) lui répondit:
« Nous ne sommes pas venus pour livrer bataille à quiconque mais pour faire la visite pieuse. La guerre n’a fait qu’accabler les Quraychites et leur causant beaucoup de pertes. S’ils le veulent, je suis prêt à conclure une trêve avec eux en affrontant les autres tribus. Si je suis vainqueur et qu’ils veuillent accepter les mêmes conditions que je stipule aux autres, ils n’auront qu’à le faire, et si je suis vaincu, ils auraient épargné leur force contre les autres. S’ils refusent, par celui qui tient mon âme en Sa main, je les combattrai pour la cause que je soutiens jusqu’à ce que je trouve mon trépas. Certes Dieu accomplira Sa décision ».
Boudail répondit: « J’irai leur transmettre ta proposition ».
Boudail retourna pour trouver les Quraychites en leur disant:
« Je viens de la part de cet homme qui nous a fait part des propos, si vous le voulez, je peux vous les transmettre ».
Les hommes insensés des Quraychites répondirent: « Nous n’avons plus besoin de ce que tu vas nous raconter ».
Mais les plus sensés dirent à leur tour: « Raconte ce que tu l’as entendu dire ».
Boudail répliqua: « Je l’ai entendu proposer telle et telle chose », et il leur mit au courant.
Ourwa Ben Mass’oud se leva et dit:
« Ô mes citoyens, n’êtes-vous pas comme un père?».
« Certes oui », répondirent-ils,
« Ne suis-je pas comme un de vos fils?»
« Certes oui ».
« Me reprochez-vous quelque chose ? »
« Non ».
« Ne savez-vous pas que j’ai appelé les gens de Oukaz à se grouper autour de vous, et quand ils refusèrent, je suis venu à vous en amenant familles, fils, et tous ceux qui m’ont obéi? ».
« Certes oui »
« Cet homme-là vous propose une chose raisonnable, acceptez-la donc, et laissez-moi aller le trouver. »
Ils lui répondirent: « Vas-y ».
Ourwa Ben Mass’oud se rendit chez le Prophète (saw), et en s’entretenant avec lui, le Prophète (saw) lui répéta ce qu’il a dit à Boudail. Ourwa dit alors:
« Ô Mohammad! Que penses-tu si tu cherches à exterminer ton peuple, as-tu jamais entendu un des Arabes qui a causé une chose pareille à ses concitoyens? Si tu insistes (à les combattre), je jure par Dieu, je vois que des notables et des ramassis des gens te fuient en te laissant seul ».
Abou Bakr (ra) lui répondit: « Va sucer le clitoris de Al-Lat (une expression de dédain), penses-tu que nous allons fuir (le Prophète) et le laisser seul? »
Ourwa s’interrogea: « Qui est cet homme? ».
On lui répondit: « C’est Abou Bakr ».
Il répliqua: « Par celui qui tient mon âme en Sa main, si je ne te devais une faveur dont je n’ai pas pu m’acquitter, je t’aurais répondu ».
Ourwa se mit alors à parler avec le Prophète (saw) et chaque fois qu’il lui adressait la parole, il lui tenait la barbe alors que Al-Moughira Ben Chou’ba se trouvait tout près du Prophète l’épée à la main et portant son casque, de sorte que chaque fois que Ourwa prenait la barbe du Prophète (saw), il lui frappait la main du fourreau de son épée en lui disant:
« Eloigne ta main de la barbe de l’Envoyé de Dieu (saw) »
Ourwa leva la tête et s’interrogea: « Qui est cet homme? ».
On lui répondit: « C’est Al-Moughira Ben Chou’ba’ ».
Il répliqua: « Quel perfide! Ne t’ai-je pas aidé à te tirer d’affaire lors de ta perfidie? ».
Al-Moughira avait accompagné des gens à l’époque antéislamique, il les tuait en s’emparant de leurs biens, puis il vint trouver le Prophète (saw) pour embrasser l’Islam, mais il lui répondit:
« J’accepte ta conversion, mais quant aux biens que tu as pris, cela ne m’intéresse pas ».
Ourwa se mit à toiser les compagnons du Prophète (saw)puis il dit:
« Par Dieu, l’Envoyé de Dieu (saw) n’a craché sans que son crachat ne tombe dans la main de l’un d’eux qui s’en frotte le visage et la peau. Quand il donne un ordre, ils s’empressent de l’exécuter, s’il fait ses ablutions, on se bat pour en recueillir l’eau. Quand il parie, ils baissent leur voix en sa présence, et ils ne lui lèvent pas leurs regards pour le grand respect qu’ils lui réservent ».
Ourwa retourna à ses compagnons et leur dit:
« Ô gens! Par Dieu j’ai été envoyé chez César, Cosroès et An-Najachi. Par Dieu! Jamais je n’ai vu un roi qui fut honoré autant que les compagnons de Mohammad l’honore. Par Dieu! Il n’a craché sans que son crachat ne tombe dans les mains de l’un d’eux pour en frotter le visage et la peau. Quand il donne un ordre, ils s’empressent de l’exécuter. Quand il fait des ablutions, on se bat pour avoir de cette eau. Quand il parle, ils baissent leur voix et ils ne le fixent pas leur regard par respect. Il vous a proposé un plan raisonnable, acceptez le ».
Un homme de Bani Kinana dit:
« Laissez-moi me rendre auprès de lui ».
Vas-y lui fut dit.
Lorsque cet homme se trouva chez le Prophète (saw) et ses compagnons, l’Envoyé de Dieu (saw) leur dit:
« C’est un tel, il appartient à une tribu qui honore les offrandes (les animaux destinés au sacrifice) envoyez-en-lui » et ce fut fait.
Les musulmans s’avancèrent vers lui en prononçant la talbia. Voyant cela, l’homme s’écria:
« Gloire à Dieu! Il ne convient pas d’empêcher ces gens-là d’aller à la Maison Sacrée ».
Il revint chez ses compagnons et leur dit:
« J’ai vu les animaux destinés au sacrifice ornés de guirlandes et marqués, et je ne pense pas qu’on puisse les empêcher de se rendre à la Maison Sacrée ».
Un homme appelé Mikraz Ben Hafs se leva et dit:
« Laissez-moi aller le rencontrer ».
Va, lui répondit-on.
Au moment où il arriva en vue du Prophète (saw) celui-ci dit aux fidèles:
« C’est Mikraz qui est un homme pervers ».
Mikraz s’entretint avec le Prophète (saw). Etant ainsi, Souhail Ben Amr arriva. Le Prophète (saw) lui dit:
« Les choses sont devenue maintenant très faciles ».
Il lui dit: « Allons mettre par écrit une convention entre nous ».
Le Prophète (saw) manda alors le scribe (qui était Ali Ben Abi Taleb) et lui ordonne d’écrire:
« Ecris: « Au nom de Dieu le Miséricordieux le Très Miséricordieux ».
Souhail objecta: « Je ne sais pas ce que signifie le mot «Le Miséricordieux», écris plutôt: « Au nom de Dieu » comme tu avais écrit (d’autres conventions) »
Les musulmans répondirent: « Par Dieu nous n’écrivons que: « Au nom de Dieu le Miséricordieux le Très Miséricordieux ». »
Le Prophète (saw) dit alors (au scribe): « Ecris: « Au nom de Toi ô Grand Dieu » puis il ajouta « Ceci est convenu entre Mohammad l’Envoyé de Dieu ».
Mais Souhail objecta de nouveau: « Par Dieu, si nous savions que tu es l’Envoyé de Dieu, nous ne t’aurions pas empêché d’aller à la Maison Sacrée ni t’aurions combattu. » Ecris plutôt: « Mohammad Ben Abdullah »
Le Prophète (saw) lui répondit: « Par Dieu je suis l’Envoyé de Dieu même si vous me traitez de menteur. » Ecris: « Muhammad Ben Abdullah ».
Puis il s’adressa à Souhail: « A condition de nous laisser entrer à la Maison Sacrée pour faire les tournées processionnelles ».
Souhail répliqua: « Par Dieu, nous ne donnerons plus l’occasion aux Arabes de dire que nous avons été contraints, que cette demande soit ajournée à l’année prochaine ».
Le secrétaire, en écrivant cela, Souhail lui dit:
« Ajoute : « Et à condition que si l’un de nous qui est de ta religion, te suit, tu dois nous le renvoyer ».
Les musulmans lui répondirent: « Gloire à Dieu, comment pourra-ton le renvoyer aux polythéistes après qu’il est devenu musulman? ».
Etant ainsi, Abou Jandal Ben Souhail Ben Amr survint, marchant avec des chaînes aux pieds, qui vient de sortir du fond de La Mecque, demandant la protection des musulmans. Souhail dit alors:
« Ô Muhammad, c’est la première personne que je te demande de nous la renvoyer ».
Le Prophète (saw) lui répondit: « Nous n’avons pas encore terminé les termes de cette convention ».
Souhail répliqua: « Par Dieu, je ne conclus donc aucune convention avec toi ».
Le Prophète (saw) dit: « Fais-en exception! ».
Il lui répondit: « Non je ne ferai pas cela ».
« Mais si, tu dois le faire ».
« Non jamais ».
Mikraz intervint et dit: « Il est à toi ».
Abou Jandal prit la parole et dit: « Ô musulmans! Ne voyez-vous donc pas ce que j’ai subi? »
Il a été sauvagement torturé à cause de sa foi en Dieu.
Omar Ben Al-Khattâb dit ensuite:
« Je vins trouver le Prophète de Dieu (saw) et lui dis:
« N’es-tu pas vraiment le Prophète de Dieu? »
« Certes oui », lui répondit-il.
« Ne sommes-nous pas dans la vérité et notre ennemi dans l’erreur? »
« Certes oui »
« Pourquoi alors devons-nous déroger à la loi de notre religion? ».
Le Prophète (saw) lui répondit:
« Je suis l’Envoyé de Dieu et je ne désobéis pas car II est mon protecteur ».
Omar répliqua: « N’avez-vous pas dit que nous viendrons à la Maison pour faire notre tournée processionnelle? »
« Mais t’avais-je promis que nous irions cette année? ».
« Non »
« Tu iras sûrement et tu feras la tournée processionnelle ».
Omar poursuivit:
« Je vins trouver Abou Bakr, je lui dis:
« Ô Abou Bakr! N’est-il pas vraiment le Prophète de Dieu? ».
Il répondit: « Certes oui ».
« Ne sommes-nous pas dans la vérité et notre ennemi dans l’erreur? »
« Certes oui »
« Pourquoi alors devons-nous déroger à la loi de notre religion? »
« Homme! Il est l’Envoyé de Dieu et il ne lui désobéit pas car II est son protecteur, ne te sépare plus de lui (litt. accroche-toi à son étrier). Par Dieu, il est dans la vérité, Ne nous avait-il pas promis que nous viendrons à la Maison pour faire la tournée processionnelle? »
« Certes oui »
« T’a-t-il dit que tu feras une chose pareille cette année? »
« Non »
« Tu iras sûrement (à la Maison) pour faire la tournée processionnelle. »
Omar ajouta:
« Depuis ce jour je ne cessai de faire des œuvres (pies pour expiation à mon insubordination). »
Une fois la convention fut écrite, l’Envoyé de Dieu (saw) dit à ses compagnons: « Allez sacrifier et rasez-vous les barbes ».
Le rapporteur poursuivit:
« Par Dieu, pas un homme ne se leva, bien qu’il eut répété ces mots trois fois. » Alors, voyant cela, l’Envoyé de Dieu (saw) entra chez Oum Salama et lui raconta les faits. Elle lui dit:
« Ô Prophète de Dieu! Si tu tiens à ce que tes ordres soient exécutés, sors sans adresser la parole à quiconque parmi eux jusqu’à ce que tu sacrifies ton animal, et tu appelles ton barbier pour te raser la tête».
Le Prophète (saw) aussitôt sorti de chez elle, sacrifia, appela son barbier pour se raser la tête. Les fidèles voyant cela, se levèrent, ils égorgèrent leurs animaux et les uns rasèrent les têtes aux autres et ils firent cela en s’empressant au point qu’ils faillirent s’écraser les uns les autres.
Ensuite des femmes croyantes vinrent trouver l’Envoyé de Dieu (saw) Dieu révéla ce verset:
« O croyants, lorsque des musulmanes se réfugient chez vous, éprouvez les. Allah est fixé sur leur conviction. Si leur foi vous parait sincère, ne les laissez pas retourner auprès des infidèles. Car, désormais, elles ne sont plus licites pour eux ni eux pour elles. Toutefois, rendez leur dot à leurs époux. Vous pouvez alors vous-mêmes les prendre pour épouses mais à condition de les doter. Ne restez pas mariés à des femmes infidèles. Exigez d’elles le remboursement de votre dot, de même que les fidèles pourront l’exiger des croyantes qu’ils répudieront: Telle est la loi qu’Allah vous impose. Il est Savant et Sage. »
(Coran 60 Verset 10)
Omar répudia alors deux femmes qui étaient polythéistes, dont l’une d’elles épousa Mou’awia Ben Abi Soufian et l’autre Safwan Ben Oumaya.
Puis le Prophète (saw) retourna à Médine. Abou Bassir, un Quraychite musulman vint le trouver, mais les polythéistes envoyèrent deux hommes afin de le ramener en disant:
« Respecte la convention conclue entre nous ».
Le Prophète (saw) leur donna Abou Bassir et les deux hommes partirent avec lui, arrivés à Zoul-Houlaifa, ils descendirent pour manger de dattes de leurs palmiers. Abou Bassir dit à l’un d’eux:
« Par Dieu, je vois que tu as un sabre excellent ».
L’homme dégaina son sabre et répondit: « Par Dieu, certes oui, il est excellent car j’en ai fait l’épreuve à plusieurs reprises ».
Abou Bassir répliqua: « Montre-le moi, afin que je l’examine ».
Abou Bassir frappa l’homme avec le sabre et le tua, quant à l’autre, il prit la fuite jusqu’à ce qu’il arriva à Médine en courant, et il entra à la Mosquée. L’Envoyé de Dieu (saw) en l’apercevant, dit:
« Celui-là a vu quelque chose d’effrayant ».
Quand il fut tout près du Prophète (saw) il dit:
« Par Dieu! Il a tué mon compagnon, et moi-même je vais être tué ».
Abou Bassir arriva et dit:
« Ô Prophète de Dieu! Dieu t’a fait tenir tes engagements en me livrant aux polythéistes, puis II m’a délivré d’eux ».
Le Prophète (saw) lui répondit: « Malheur à sa mère! Il se peut qu’il soit un tisonnier d’une guerre s’il a quelqu’un à le secourir ».
Abou Bassir, entendant cela et croyant qu’il sera livré aux polythéistes, prit la fuite jusqu’à ce qu’il fût sur la côte. Le rapporteur poursuivit:
« Abou Jandal se sauva à son tour et alla rejoindre Abou Bassir. Par la suite aucun des Quraychites ne manqua de quitter La Mecque sans qu’il ne vienne rejoindre Abou Bassir au point où ils formèrent une grande troupe. Par Dieu, ils n’entendaient parler de l’arrivée d’une caravane des Quraychites, pour le Châm sans l’intercepter en tuant les hommes et en s’emparant de leurs biens. Les
Quraychites expédièrent quelqu’un adjurant le Prophète (saw) par Dieu et par le lien de parenté de cesser ces hostilités, et en échange, tout musulman qui aura quitté la Mecque ne craindra pas d’être renvoyé.
Le Prophète (saw) demande à la troupe (de Abou Bassir) de cesser leur agression (contre les Quraychites) et Dieu révéla alors ce verset :
« C’est lui qui a arrêté le bras de vos ennemis comme II a arrêté le vôtre dans la vallée de La Mecque, après vous avoir donné la victoire. Allah voyait toutes vos Actions ».
Or cette fureur s’était manifestée en ne reconnaissant que Muhammad est le Prophète de Dieu, ni acceptant l’expression: « Au nom de Dieu le Miséricordieux le Très Miséricordieux », en empêchant ainsi les musulmans d’arriver à la Maison Sacrée ».
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.
(Tafsir d’Ibn Kathir)