La Prière (La Salat)

Les Actes de la Prière


SOMMAIRE
Les Obligatoires
Les Sunnans
Les Mandubs


Dans la prière musulmane il existe les actes Obligatoires, les actes Sunnans et les Mandubaths.

Les Obligatoires : Il s’agit de toutes ces paroles et de tous ces actes que le fidèle est tenu d’accomplir de manière convenable et complémentaire de telle sorte que leur abandon ou bien le manquement à leur application rendent la prière caduque.

Les Sunnans : Ce sont ces actes et ces paroles que le Prophète (saw) appliquait avec assiduité, et dont aucun argument n’a confirmé le caractère obligatoire mais qui sont malgré tout décrétés par la Chari’a.

Les Mandubs : choses préférables et moins importantes que les Sunnans ou y a les plus grands nombres de divergences entre les Oulémas.


Les Obligatoires

Elles sont au nombre de seize :

  1. – L’intention.
  2. – Takbîrat Al Ihram ou le takbîr d’ouverture ou le fait de prononcer la formule “Allahu Akbar” à l’entame de la prière
  3. – Se tenir debout lors de la takbîrat al-Ihram. Car il n’est pas permis, ici, au fidèle qui a la capacité de se tenir debout, de s’adosser au mur, ni de s’appuyer sur une canne par exemple.
  4. – La lecture de la sourate “al-Fatiha” (prologue du Coran).
  5. – Se tenir debout lors de la lecture de la sourate “al-Fatiha” car le fidèle n’a pas à le faire tout en étant adossé à quelque chose.
  6. – L’inclinaison
  7. – Le redressement de l’inclinaison.
  8. – La prosternation.
  9. – Le redressement de la prosternation.
  10. – Les deux salutations finales (le Salam).
  11. – La position assise pour accomplir le “Salam”.
  12. – L’agencement des actes de la prière [l’ordre]. (Le fidèle est tenu d’accomplir sa prière en obéissant à l’enchaînement des gestes requis pour la circonstance. Par exemple, s’il se prosterne avant l’inclinaison ou encore s’il s’incline avant la lecture de la sourate “al-Fatiha”, rendant tout simplement sa prière caduque).
  13. – Le fait de se tenir droit (car celui qui s’incline puis ne se redresse pas convenablement pour ensuite se prosterner directement rend ainsi sa prière caduque).
  14. – La sérénité (quiétude). C’est-à-dire faire en sorte que les membres soient uniquement consacrés à la prière. (La glorification d’Allah lors de l’inclinaison et la prosternation tout comme l’invocation lors de la prosternation sont des actes qui vont de pair avec la sérénité qu’il serait préférable au fidèle d’accomplir avec piété).
  15. – L’obéissance aux gestes qui sont accomplis par celui qui guide la prière “l’imam” (Par exemple : quand le fidèle prononce la “Takbîrat al Ihram” avant l’imam ou bien fait les deux salutations finales avant lui, rendant ainsi sa prière caduque). Seulement l’imam est tenu de prononcer vite la “Takbîrat al-Ihram” et les deux salutations finales sans pour autant traîner dans leur formulation au risque de rendre caduque la prière des fidèles se trouvant derrière lui.
  16. – L’intention de se conformer à l’imam. En effet, celui qui se place derrière l’imam est tenu d’avoir au préalable l’intention d’obéir à l’imam. Tout comme ce dernier est tenu d’avoir pour intention d’être suivi par les fidèles.


Les Sunnans

Elles sont au nombre de quatorze :

  1. La lecture de la sourate (en sus de la “Fatiha”) lors des deux premières génuflexions de chaque prière obligatoire.”
  2. La position debout.
  3. La récitation à voix haute lors des prières du “Sobh” et du “Vendredi” et lors des deux premières génuflexions des prières du “Maghreb” et du “’Icha“.
  4. La récitation à voix basse lors des prières du “Dohr” et du “Asr“, lors de la dernière génuflexion de la prière du “Maghreb” et des deux dernières génuflexions de la prière du “Icha”.
  5. Tous les “Takbirs” à part celui de l’ouverture (Takbirat al-Ihram).
  6. Le fait de dire “Sami’aAllâh Ii man Hamidah” (Allah exauce celui qui Le loue).
  7. Tout “Tachahhud”.
  8. Le fait de s’asseoir pour réciter le “Tachahhud”.
  9. La prière sur le Prophète   après le dernier “Tachahhud”.
  10. La prosternation en gardant les mains, les genoux et les pieds sur le sol.
  11. La réponse par le fidèle au salut de l’imam et à celui se trouvant à sa gauche au cas où ce dernier est en train de rattraper au même titre que lui ne serait-ce qu’une génuflexion derrière l’imam.
  12. La formulation à voix haute des deux salutations finales.
  13. L’attention portée à l’imam lors de la récitation à voix haute.
  14. Le fait d’ajouter en sérénité, sachant que l’accomplissement des actes de prière avec sérénité est une obligation. Dès lors, tout ce qui est ajouté fait partie de la sunna.


Les Mandubs

Les Mandubs ne peuvent être énumérés qu’en référence a une des écoles de jurisprudence Islamique.

Si une recommandation de la prière n’est pas dans les obligatoires et les Sunnans alors elle est Mandubs, donc fait partie de la plupart des actes de la prière ou y a divergences entre les Ulémas des écoles de jurisprudence.

L’exemple le plus redondant est la position des mains durant la prière.

Il est recommandé (mandûb) de mettre la main droite sur la main gauche pendant la prière. Vingt hadiths nous sont parvenus à ce sujet. Sahl Ibn Sa`d’ (ra) rapporte par exemple : 

« Les gens étaient tenus de mettre leur main droite sur leur main gauche pendant la prière. ». Abû Hâzim, que Dieu lui fasse miséricorde, dit : « Ce que je sais, c’est qu’il tient cela du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui. » 

rapporté par Al-Bukhârî

Selon Jâbir, que Dieu l’agrée : « Le Messager d’Allâh, paix et bénédiction de Dieu sur lui, est passé à côté d’un homme qui priait en ayant mis sa main gauche sur sa main droite. Le Prophète (saw) l’a tirée et a mis sa main droite sur sa main gauche » 

rapporté entre autres par Ahmad. D’après l’Imâm An-Nawawî la chaîne de narration de ce récit est authentique.


Concernant la position des mains sur le corps, selon les juristes hanafites, elles sont placées sous le nombril ; selon les juristes shâfi`ites, au-dessus du nombril ; et pour Ahmad, il y a deux opinions, conformes aux deux écoles précédentes. Selon At-Tirmidhî (ra) les gens de science parmi les Compagnons du Messager de Dieu, ainsi que les Successeurs et ceux qui les ont suivis, jugent que l’on doit mettre la main droite sur la main gauche dans la prière. Certains ont dit qu’elles sont à placer au-dessus du nombril, d’autres ont estimé qu’elles sont à mettre en-dessous du nombril, et tout cela est valable pour eux.

Wâ’il Ibn Hajar dit : « J’ai prié derrière le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui ; il a mis sa main droite sur sa main gauche, sur sa poitrine. » 

Rapporté par Abû Khuzaymah dans son Sahîh.


Quant au fait de laisser les bras retomber le long du corps pendant la prière, il a été rapporté selon Mu`âdh Ibn Jabal, que Dieu l’agrée : « Lorsqu’il priait, le Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, levait ses mains jusqu’à ses oreilles, puis lorsqu’il disait « Allâhu akbar« , il les laissait retomber. Et parfois, je le voyais mettre sa main droite sur la gauche. » Cela prouve qu’il est permis d’allonger les bras le long du corps pendant la prière.

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