Le Prophète de L'Islam

Apparition d’une Troupe de Djinns au Prophète Mohamad (saw) qui adoptent l’Islam.

Extrait de la Chronique de Tabarai Tome 2 P.434


Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection.


A son retour de Taïf, le prophète s’arrêta a Batn Nakhl, à la distance d’un mille de la ville de la Mecque. Il y passa la nuit, en priant, en récitant le Coran et en adorant Dieu, pour entrer le lendemain à la Mecque.

C’est à Batn Nakhl que sept Djinns vinrent auprès du Prophète et l’écoutèrent réciter le Coran. Lorsqu’il eut prononcé le salut final, ils se montrèrent à ses yeux. Il leur présenta la formule de l’islamisme, et ils firent profession de foi. Ensuite le Prophète leur dit :

« Allez trouver vos compagnons et appelez-les à la foi. »

Ils s’en allèrent et firent cet appel à leurs compagnons, qui reçurent la religion musulmane, comme il est dit dans le Coran :

« (Rappelle-toi) lorsque Nous dirigeâmes vers toi une troupe de djinns pour qu’ils écoutent le Coran. Quand ils assistèrent [à sa lecture] ils dirent: « Ecoutez attentivement. »… Puis, quand ce fut terminé, ils retournèrent à leur peuple en avertisseurs »

(Coran 46 Verset 29)

Les noms de ces sept Djinns étaient :

‘Hasâ, Masâ, Schäd, Nâç, Qâsim, Ans et Aqdjam.

Plus tard, lorsque le Prophète fut à Médine, ces sept Djinns se présentèrent devant lui et lui dirent :

« Nos compagnons sont devenus croyants; ils désirent te voir et t’entendre. »

Alors ils se réunirent tous dans la vallée des Djinns, endroit situé à deux parasanges de Médine, vers le désert, où personne n’ose passer pendant la nuit, à cause de la terreur qui y règne. Tous les Djinns, qui étaient devenus croyants, s’y réunirent, le Prophète leur ayant promis qu’il s’y rendrait, une nuit, auprès d’eux.

Le lendemain de la conversion de ces sept Djinns aux portes de la Mecque, le Prophète voulant rentrer à la Mecque, l’un des croyants de la ville vint lui dire que les habitants s’étaient concertés avec Abou Jahl pour l’empêcher de rentrer.

Mohammed reconnut qu’il ne pourrait effectuer sa rentrée, sans la protection d’un personnage marquant. Il envoya donc cet homme vers Akhnas, fils de Scharîq, homme considérable, allié des Beni Hâshim, mais étranger à la Mecque, pour lui demander sa protection, afin de pouvoir rentrer dans la ville malgré le projet d’Abou Jahl.

Akhnas répondit :

« Je suis moi-même étranger à la Mecque et sous la protection d’un autre: il faut t’adresser pour cela aux citoyens de la ville. »

Mohammed(saw), ayant reçu cette réponse, envoya le messager vers Sohaïl, fils d’Amrou, l’un des principaux personnages de sa tribu. Sohaïl dit :

« Ma tribu est moins nombreuse et plus faible que les autres, et je ne peux pas protéger quelqu’un contre les Qorayshites. »

Ensuite le Prophète fit porter sa demande à Mout‘im, fils d’Adî, homme puissant dans sa tribu et allié d’Abou Jahl et de son parti.

Mout‘im fit dire à Mohammed(saw) qu’il lui accordait sa protection, qu’il pouvait venir. Le Prophète rentre à la Mecque. Le lendemain, il voulut se rendre à la mosquée. Abou Jahl et les Qorayshites vinrent se placer à la porte de la mosquée. Mout‘im, croyant qu’Abou Jahl prendrait les armes, s’y rendit avec les ‘Abd Manâf, tous armés, et le Prophète avec eux.

Abou Jahl pensa que Mout‘im et toute sa tribu avaient embrassé la religion de Mohammed, et il lui dit :

« Es-tu un de ses sectateurs ou son protecteur? »
Mout‘im répondit : « Je lui ai accordé seulement ma protection. »
Abou Jahl répliqua : « Celui que tu protèges, nous le protégeons également. »

Le Prophète entra dans la mosquée, fit les tournées autour de la Ka‘ba et accomplit deux inclinations; ensuite il sortit. Il demeurait dorénavant sous la protection de Mout‘im, dans la patience, jusqu’à ce qu’il se lassât des habitants de la Mecque.

Chaque année, à l’époque du pèlerinage, le Prophète abordait les Arabes venus de tous côtés, et leur proposait sa religion. Il espérait que quelqu’un d’entre eux croirait en lui et l’emmènerait dans sa tribu, pour qu’il y pût adorer Dieu et qu’il fût délivré des gens de la Mecque et des Qorayshites. Mais aucun de ceux à qui il s’adressait ne répondait à son appel; ou si quelqu’un croyait, il n’osait pas le recevoir, par crainte des habitants de la Mecque.

Il se présenta aux Beni Kinda, qui formaient une tribu fort considérable et étaient d’une grande autorité parmi les Arabes; mais ils le refusèrent; les Banî Kelb et les Beni ‘Hanîfa et toutes les autres tribus firent de même.

Les Qorayshites, de leur côté, postaient chaque année quelqu’un à Mina pour empêcher que personne n’acceptât la religion de Mohammed. Cet homme se rendait auprès de toutes les tribus arabes, leur disant :

« Il y a ici un fou, nommé Mohammed(saw), qui a établi une religion nouvelle. S’il vient vers vous, ne le croyez pas et n’acceptez pas sa foi. »

Voici ce qu’un homme de la tribu de Kinda a raconté:

Une certaine année, étant encore enfant, j’étais venu avec mon père pour le pèlerinage de la Mecque. Lorsque nous nous arrêtâmes à Mina, je vis un homme ayant une longue chevelure, beau de visage, se tenant en face de nous majestueusement, nous tenant des discours fort beaux, qui allaient au cœur des hommes, et qui nous présenta sa religion, en nous appelant à Dieu et en nous détournant de l‘idolâtrie. Après lui vint un homme ayant une longue barbe, des cheveux noirs, l’œil louche, un manteau d’Aden sur les épaules, un homme si laid que je n’ai jamais vu son pareil, et qui nous dit:

« Gardez-vous de cet homme, qui est possédé et menteur; n’écouter pas ses paroles et n’abandonnez pas votre religion »!
Alors je demandai à mon père: « Qui est celui-là? »
« C’est le prophète des Qorayshites » répondit mon père, « Mohammed, fils d’Abdallah, fils d’Abdoul Muttalib; il appelle les hommes à sa religion. »
« Et qui est l‘autre? » lui dis-je.
« C’est son oncle, Abou Lahab, qui s‘attache partout à ses pas et le fait passer pour un imposteur devant le peuple. »

Le Prophète faisait ainsi chaque année. Sa réputation se répandit dans toute l‘Arabie, dans le Bahreïn, le Yemâma, le Yémen, et dans toutes les autres contrées. Mais il ne trouvait personne qui voulût le recevoir.


Et Allah Seul Sait….
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.

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