Rappels Islamiques

Jour 11 : Le bouclier volé


Sommaire

La Justice
Oppression et hostilité
La situation à Médine
Le bouclier volé
L’étape qui a suivi l’établissement de la justice
Allah l’Observateur, Le Tout Vigilant Gloire à Lui, le Majestueux
Lorsque le Nom d’Allah l’Observateur était encore présent au fond des âmes
La Justice commence à partir de nos foyers
Trois principes de base pour l’établissement de la justice


Les dix premiers jours de Ramadan auxquels Allah a réservé Sa Miséricorde sont écoulés. Nous voilà arrivés à ceux consacrés à l’absolution des péchés ; que celui qui n’a pas encore entrepris de se repentir de ses péchés le fasse dès à présent ; il se peut que nous ne soyons plus de ce monde le Ramadan prochain ou que nous soyons sujets à quelques empêchements à accomplir ce rite.

Supposons que vous avez un voisin qui vous fait incessamment du tort au moment où vous le traitez avec respect et estime. Un jour le fils de ce voisin se trouve injustement accusé, alors que le véritable malfaiteur n’est autre que votre cousin. Quelle serait votre réaction ? Dénonceriez-vous votre cousin ? Avoueriez-vous la vérité à votre oncle pour le pousser à assumer sa responsabilité afin que vous ayez la conscience en paix ? Auriez-vous recours à votre père pour qu’il intervienne en faveur de votre voisin et l’indemnise matériellement ? Ou bien choisiriez-vous de garder un silence absolu en interprétant ce fait comme une vengeance Divine en pensant que d’une façon ou d’une autre, la vérité sera pour sûr dévoilée et l’accusé innocenté ?


La Justice :

Notre récit coranique pour aujourd’hui porte sur une valeur cruciale qui peut nous aider à modifier positivement notre vie si elle est bien appliquée. Il s’agit de la justice. Cette valeur qui se trouve être à base de la création des cieux et de la terre. Cette valeur qui forme un des Plus beaux Noms d’Allah. Cette valeur qui, une fois perdue, entraînera la destruction de toutes les autres valeurs de la Ummah, et entraînera par conséquent la corruption de la vie.

Ibn Al-Qayim a une citation à ce propos : 
« L’Unicité et la Justice constituent l’ensemble des qualités de la Perfection Divine. »

Qu’en est-il de la justice dans votre vie ? Etes-vous équitable vis-à-vis de votre épouse ? De vos voisins ? De vos amis ? De vos parents, en dépit des différends qui vous opposent certaines fois ? L’êtes-vous à l’égard de vos ennemis ? Avec ceux qui ne partagent pas vos points de vue ? Avec ceux qui n’appartiennent pas à votre religion ? Avec ceux qui vous ont porté préjudice ? Avec ceux qui vous ont oppressés ?

On se plaint, mais … La justice vient d’en haut, de nos gouverneurs ; toutefois, ses bases s’affirment d’en bas, au sein de nos foyers :
On souffre de l’absence de l’équité tant au niveau de nos pays respectifs qu’au niveau du monde en general; mais qu’en est-il au juste, de l’équité au sein de nos propres foyers ? Au fond, la présence de l’équité dans nos pays dépend de sa présence au sein de nos foyers.

Le Prophète (saw) a cité bon nombre de hadiths qui traitent entre autres de la justice :
« Sept seront à l’ombre du Trône d’Allah le jour de la Résurrection, ce jour-là, il n’y aura d’autre ombre que la sienne… » Dont parmi eux : « un gouverneur équitable. »

Il a (saw) également dit : 
« Parmi toutes les catégories du peuple, Allah accorde la plus grande rétribution ici-bas, au gouverneur équitable. »

Un homme du camp ennemi a dit un jour à Omar Ibn Al-Khattâb en le trouvant endormi au milieu de la prairie : 
« Ô Omar ! Tu as rendu justice à ton peuple, tu jouis de la sérénité d’âme, ce qui te permet de dormir en paix. »

Ibn Taymiya dit à cet égard : 
« Allah sauvegarde l’Etat juste et le consolide, même s’il est athée et détruit l’Etat tyrannique, même s’il est Musulman. »

Ce message s’adresse à tous les gouverneurs, à tous les princes, à tous les juges, à tous les chefs de police, n’aimeriez-vous pas vous abriter à l’ombre du Trône d’Allah, le Jour où il n’y aura d’autre ombre que la Sienne ?

L’équité n’est finalement qu’une question de civilisation et de culture. Il faut bien le reconnaître.

Allah soulève la question de l’équité à plusieurs endroits dans le Coran:
Au verset 90 de la Sourate An-Nahl (Les Abeilles) Sourate 16 : 
« Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. »
Au verset 58 de la Sourate An-Nisâ’ (Les Femmes) Sourate 4:
« Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. »
Au verset 08 de la Sourate Al-Mâ’ida (La Table Servie) Sourate 5:
« Ô les croyants! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l’équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. »

Telle est notre religion ! Telles sont les instructions de notre Coran ! Quel est donc le pays au niveau du monde entier, qui applique une constitution pareille et qui soulève la question de l’équité comme le fait le Coran ? Aucun !

Au verset 135 de Sourate 4 An-Nisâ’ (Les Femmes), Allah réclame d’appliquer la justice fût-ce contre soi-même, contre ses propres parents ou contre ses parents les plus proches, Il nous proscrit de suivre nos passions dans le rétablissement de la justice : 
« Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu’] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. »

Au verset 15 de sourate 72 Al-Jinn (Les Djinns), Allah dit :
 « Et quant aux injustes, ils formeront le combustible de l’Enfer. »

Vous qui avez falsifié une signature ou des papiers officiels ; vous qui avez fait un faux témoignage ; vous qui avez banni votre épouse ; vous qui avez favorisé un de vos enfants au dépens des autres; vous qui avez ravi leurs droits aux autres ; vous qui avez commis des iniquités .
Sachez que les injustes seront le bois inflammable de Géhenne.

Le Messager d’Allah (saw) a dit : 
« Allah exaucera inéluctablement les implorations de trois personnes : « les implorations de la personne qui jeûne jusqu’à ce qu’elle l’interrompe ; celles du gouverneur équitable et celles de l’opprimé qu’Allah élèvera au-dessus des nuages car les portes célestes leurs seront largement ouvertes ; Allah jure par Sa Toute Puissance et par Sa Majesté de les exaucer, fût-ce dans un temps ultérieur. »

D’autre part, le Messager d’Allah (saw) a dit à propos des gens équitables : 
« Les équitables seront installés le Jour de la Résurrection, à droite du Trône du Tout Miséricordieux sur des chaires en lumière. » 
« Décris-les-nous, Ô Messager d’Allah » dirent les compagnons au Messager d’Allah
« Ce sont ceux qui prononcent des verdicts équitables et qui rendent justice à leurs familles. »


Oppression et hostilité :

Notre récit d’aujourd’hui est signalé dans la Sourate 4 An-Nisâ’ (Les Femmes), il a eu lieu du vivant du Prophète (saw), trois ans après son émigration à Médine. Mais avant d’aborder notre récit et avant de prendre connaissance de l’application idéale de la justice à Médine, il nous faut connaître les conditions dans lesquelles l’émigration du Prophète (saw) s’est déroulée et quelle atmosphère y régnait alors.

Au bout de treize ans passés à la Mecque, le Prophète démenti, et oppressé cherchait en vain une tribu qui le protègerait contre le despotisme, et l’hostilité des siens. 26 tribus refusèrent de l’accueillir, jusqu’au moment où il trouva par pur hasard, six jeunes gens des Ansars qui eurent foi en son message et lui affirmèrent être prêts à lui procurer l’hospitalité, la protection et la sécurité. Cependant, ils appartenaient à la tribu des ‘Aouss qui était en conflit perpétuel avec la tribu des Khazradj, et ce, depuis une quarantaine d’années. Or, si le Prophète (saw) se rendait à Médine dans ces conditions, il risquerait de s’attirer l’hostilité des Khazradj, c’est pourquoi il a patienté jusqu’à l’année suivante. Le nombre est devenu douze, dont neuf des ‘Aouss et trois des Khazradj. L’année d’après, leur nombre a augmenté jusqu’à soixante-douze, ce qui a poussé le Prophète (saw) à se rendre à Médine.


La situation à Médine :

Le Prophète (saw) a fourni des efforts intensifiés dans le dessein de rallier les deux tribus en conflit armé au point qu’il a insisté dans son premier sermon sur la consolidation des relations de parenté. De nombreux versets qui soulèvent la question de la fraternité, lui furent également révélés.

En outre de ces deux tribus, Médine renfermait des polythéistes qui avaient refusé de se convertir à l’Islam ; des hypocrites qui étaient aux aguets pour créer des problèmes aux Musulmans ; en plus de trois tribus Juives qui s’étaient alliées avec les nomades athées. La bataille de la tranchée constitue une preuve de leur trahison ; de même qu’ils ont essayé à deux reprises d’assassiner le Prophète (saw).


Le bouclier volé :

Les compagnons à Médine vivaient dans la pénurie et la faim, au point qu’ils ont été obligés de serrer des pierres contre leur ventre. Parmi eux, il y avait un compagnon des ‘Aouss récemment converti à l’Islam, nommé Roufa’a Ibn An-Nou’man. Il était en possession d’un bouclier qui lui revenait d’un butin lors d’une des batailles à laquelle il avait participé avec le Prophète (saw). Ce bouclier qui constituait sa seule fortune au milieu de cette pénurie, fut volé. Bachir, un homme des Khazradj, lui aussi nouvellement converti à l’Islam, fut accusé de ce vol. Mais il se fait que Qatada le cousin de Roufa’a a vu Bachir en flagrant délit et tint le Prophète (saw) au courant. Un profond chagrin s’empara du Prophète parce qu’il pensait que:
– les Juifs et les athées de Médine vont se réjouir car le voleur est un Musulman.
– Le conflit va s’approfondir entre les ‘Aouss et les Khazradj.
– Cet incident va entraver ses efforts, lui qui cherche depuis trois ans à établir la paix entre ces deux tribus.

Entre temps, trois personnes des Khazradj vinrent trouver le Prophète (saw) et lui affirmèrent que le véritable voleur n’est que Zeyd Ibn Samin, un Juif et qu’il a caché le bouclier dans son jardin. Le Prophète envoya sur le champ quelques-uns de ses compagnons qui fouillèrent le jardin et ramenèrent le bouclier. Ces trois personnes demandèrent au Prophète (saw) de prendre la défense de Bachir et de l’innocenter en public ; le Prophète (saw) gravit les marches de sa chaire et blâma Qatada pour avoir accusé Bachir sans preuve, au point que ce dernier regretta profondément son acte.

Ainsi, l’incident prit fin et la crise entre les ‘Aouss et les Khazradj fut évitée ; tout le monde accomplit la Salât du Isha’ en groupe.

Mais quelques instants avant le Fadjr, l’Ange Gabriel descendit du ciel et mit le Prophète (saw) au courant de la vérité en dévoilant le véritable voleur qui n’était que Bachir.

Au fait, Bachir a cédé à un moment de faiblesse en volant le bouclier, et décida de le cacher dans le jardin de son voisin le juif, afin de se débarrasser de ce péché, et d’en accuser ce dernier ; puis il a demandé à quatre personnes de sa famille de témoigner en sa faveur auprès du Prophète en leur promettant qu’il ne récidiverait plus. L’un d’eux refusa de faire ce faux témoignage car il pensa que c’était là une trahison au Prophète (saw) ; mais Bachir insista qu’il garde le silence, celui-ci finit par se résigner tout en étant sûr de l’innocence du Juif.

Allah le Juste, observe tout. Il fallait que Gabriel descende du ciel bien avant la Salât Al-Fadjr et avertisse le Prophète. Le fait de retarder le dévoilement de la vérité est une injustice en soi. Peu importait que le Juif soit satisfait de son innocence ; peu importait qu’un problème naisse entre les ‘Aouss et les Khazradj ; l’établissement de la justice est prioritaire.

Le Prophète (saw) gravit les marches de la chaire lors de la Salât Al-Fadjr, innocenta le Juif et dévoila le véritable voleur en récitant les versets 105 à 112 de la Sourate 4 An-Nisâ’ les Femmes :
« Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les gens, selon ce qu’Allah t’a appris. Et ne te fais pas l’avocat des traîtres.
Et implore d’Allah le pardon car Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux
Et ne dispute pas en faveur de ceux qui se trahissent eux-mêmes. Allah, vraiment, n’aime pas le traître et le pécheur.
Ils cherchent à se cacher des gens, mais ils ne cherchent pas à se cacher d’Allah. Or, Il est avec eux quand ils tiennent la nuit des paroles qu’Il (Allah) n’agrée pas. Et Allah ne cesse de cerner (par Sa science) ce qu’ils font.
Voilà les gens en faveur desquels vous vous disputez dans la vie présente. Mais qui va disputer pour eux devant Allah au Jour de la Résurrection? Ou bien qui sera leur protecteur?.
Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d’Allah le pardon, trouvera Allah Pardonneur et Miséricordieux.
Quiconque acquiert un péché, ne l’acquiert que contre lui-même. Et Allah est Omniscient et Sage.
Et quiconque acquiert une faute ou un péché puis en accuse un innocent, se rend coupable alors d’une injustice et d’un péché manifeste. »

En entendant ces versets, Qatada et Roufa’a fondirent en larmes en répétant à trois reprises : « Allah a révélé la Vérité, le bouclier est à Allah. » et ils l’offrirent en aumône.

Je fais dédicace de ce récit à tous ceux qui font un faux témoignage au tribunal. A tous ceux qui falsifient un testament. A tous les partiaux qui n’ont cure de faire perdre l’équité. A tous les fraudeurs. A tous les avocats qui prennent la défense des despotes. A tous ceux qui font un serment mensonger. A tous les injustes qui redoutent les gens au lieu de craindre Allah qui les observe dans tous leurs actes. A tous les époux qui tyrannisent leurs femmes. Je dirai à tous ceux-ci que l’injustice commise ici-bas n’est qu’obscurité et ténèbres dans l’Au-delà.

Allah dit :
« Ô mes serviteurs, Je me suis interdit d’être partial envers vous et j’ai rendu l’injustice proscrite parmi vous; abstenez-vous donc, de vous faire du tort les uns les autres. »

Le Prophète (saw) a dit à ce propos : 
« les péchés majeurs sont classés en trois : le fait de renier l’existence d’Allah, le fait de provoquer sa propre mort, puis il se redressa sur son siège car il était appuyé, son visage s’empourpra de colère et poursuivitet le faux témoignage et le faux témoignage ; sachez que le faux témoignage n’est qu’un serment mensonger avec préméditation ; sachez qu’il est susceptible d’enfoncer son auteur au fond de l’enfer. » 

Les compagnons rapportèrent que le Prophète (saw) n’a cessé de répéter cette dernière phrase jusqu’à ce qu’ils se dirent : « Plût à Allah qu’il se taise. »


L’étape qui a suivi l’établissement de la justice :

Les Khazradj n’ont cherché à provoquer aucun problème, du fait que la justice a été rendue en faveur du Juif. Ils se sont rendus à l’évidence que c’est la loi seule qui prédomine et passe avant toute autre considération. Ceci les a bien réconfortés, surtout lorsque le Prophète (saw) a déclaré : 
« Si Fâtimah, la fille de Mohammad a volé, Mohammad n’hésiterait point à lui faire couper la main. » Telle est l’équité de Mohammad !
Quant au juif, il ne s’est pas converti à l’Islam, ceci prouve que le Messager d’Allah (saw) n’a pas établi la Justice dans un objectif déterminé, mais parce que la Justice est un ordre Divin, quel qu’en soient les résultats qui en découleraient.

Bachir de son côté, s’est enfui hors de Médine, trop faible pour assumer la responsabilité de son péché. D’ailleurs, un verset a été révélé à son compte :
« Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination ! »

Alors que les trois proches de Bachir Al-Khazradji, ils s’étaient repentis de leur péché en implorant le pardon d’Allah.


Allah l’Observateur, Le Tout Vigilant Gloire à Lui, le Majestueux :

Notre présent récit évoque le Nom D’Allah L’Observateur. Nombreux sont de nos jours, les procès découlant de l’impartialité dans les tribunaux. Qui va restituer leurs droits ravis à ces gens-là ? L’Ange Gabriel ne descend plus du ciel pour faire des révélations. Mais Allah est toujours Présent et Il observe. Je vous recommande, avant de vous coucher de formuler cette prière :
« Allah est témoin de mes actes, Allah me regarde, Allah m’observe. »

Puissiez-vous répondre à ce signal d’alarme au cas où votre conscience ne fonctionne plus.


Lorsque le Nom d’Allah l’Observateur était encore présent au fond des âmes:

« Omar Ibn Al-Khattâb a croisé un berger alors qu’il marchait dans la rue. Il lui a demandé de lui vendre un ovin, mais le berger refusa en expliquant que ces bêtes ne lui appartenaient pas. ‘Omar lui demanda comme pour l’éprouver, de lui en donner un contre de l’argent et de dire à son maître que le loup l’a dévoré. Et l’adolescent de regarder fixement ‘Omar et de lui répliquer : « Mais où est donc Allah? » Réponse qui suscita les pleurs de ‘Omar qui lui dit : « Tu as raison »


La Justice commence à partir de nos foyers :

Dans ses derniers moments, un homme syrien a donné un papier à son fils en lui recommandant de faire passer ses obsèques devant la boutique d’une personne qui lui a violé ses droits. Le fils a exécuté la dernière volonté de son père et, une fois arrivé devant la boutique de la personne en question, il déplia le papier et lut :
« Je suis allé chez Allah ; Allah sait très bien ce que tu as fait avec moi ; Il nous voit tous les deux ; je te donne rendez-vous le Jour de la Résurrection pour récupérer mes droits. »

A tous ceux qui ont usurpé les droits d’autrui ; à tous ceux qui ont instigué des fraudes contre les autres ; à tous ceux qui ont eu recours à la falsification des marchandises ; à tous ceux qui ont introduit des innocents en prison; sachez que la justice commence à partir de nos foyers…


Trois principes de base pour l’établissement de la justice :

Le premier principe consiste à se repentir de tous ses méfaits pour obtenir l’absolution de ses péchés ; Allah dit au verset 110 de la Sourate 4 An-Nisâ’ (Les Femmes) :
« Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d’Allah le pardon, trouvera Allah Pardonneur et Miséricordieux. »

Le Prophète a rapporté un Hadith Qoudoussi dans lequel Allah dit : 
« Ô fils d’Adam, tant que tu implores Mon pardon en te repentant à Moi et en Me suppliant pour que J’accepte tes sollicitations, Je t’absoudrai de tous tes péchés sans Me soucier de rien ni de personne. Ô fils d’Adam, si tes péchés emplissent l’espace contenu entre ciel et terre et que tu viennes à Moi repentant en Me demandant de t’en absoudre, Je te pardonnerai sans Me préoccuper de rien ni de personne. Ô fils d’Adam, si tu viens vers Moi en ayant fait des péchés et des fautes de quoi faire basculer le plateau de la terre, à condition de ne M’associer rien ni personne, Je viendrai vers toi avec autant de pardon. »

Le deuxième principe : consiste à se limiter à juger la personne fautive, en ce sens que chacun doit assumer le résultat de son propre péché. Ceci est manifeste au verset 111 de la Sourate An-Nisâ’ (les Femmes) : 
« Quiconque acquiert un péché, ne l’acquiert que contre lui-même. Et Allah est Omniscient et Sage »

Le troisième principe : est mentionné au verset 112 de la même Sourate : 
« Et quiconque acquiert une faute ou un péché puis en accuse un innocent, se rend coupable alors d’une injustice et d’un péché manifeste. »

A en déduire que ce récit est cité dans Sourate 4 An-Nisâ’ (les Femmes), cette Sourate qui vient après la Sourate Al-Baqara 2 (La Vache) qui soulève la question de la responsabilité des Musulmans sur terre ; et la Sourate 3 Al-Imran (La Famille D’Imran) qui introduit le type de la famille modèle qui fut responsable sur terre –en parlant de Mariam, de Zakaria et de Yahya. La Sourate 4 An-Nisâ’ (les Femmes) quant à elle, soulève les principes susceptibles de sauvegarder notre responsabilité sur terre. C’est pourquoi elle met en relief tous les types de la justice : que ce soit vis-à-vis des orphelins ou des plus faibles. Cette Sourate doit son appellation à la justice rendue à l’égard des femmes, qui se trouve être à la base de l’équité avec les autres. La justice envers les femmes n’est qu’un symbole. Nous sommes censés commencer à appliquer la justice au sein de nos foyers.

Les objectifs de ce récit coranique :
Rendre justice à sa famille.
– Le Nom d’Allah, l’Observateur.
– Le repentir et la restitution des droits.
– Ce n’est qu’à ce moment que la justice se réalisera au niveau de nos pays.

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