Rappels Islamiques

Jour 22 : La description de la prière


Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection


Les obligations, Sunanes et Mandûb de la prière selon Ibn ‘âshir

Ibn ‘âshir dit à propos de la prière rituelle dans ses vers Les wâjibs (piliers ou obligations) de la prière rituelle sont seize.

Ses conditions nécessaires sont au nombre de quatre.

1- Le Takbir initial, dit de sacralité
2- se tenir debout
3- l’intention pour accompagner le début de ce Takbir,
4-  Réciter la Fatiha,
5- ainsi que se tenir debout pour cette récitation,
6- s’incliner,
7- se relever de l’inclinaison,
8- la prosternation avec humilité (et un minimum de présence),
Il faut se prosterner sur le front et le nez…Celui qui ne se prosterne pas sur son front (jabha): sa prière est invalide et à refaire même si son temps est sorti. Celui qui ne se prosterne pas sur son nez mais se prosterne sur son front: sa prière est valide mais il lui est préférable de la refaire dans son temps (en se prosternant correctement).
9- Se relever de la prosternation,
10- effectuer le Salam final,
11- s’asseoir pour ce salâm,
12- s’en tenir à l’ordre exigé pour les parties fondamentales (wājib),
13- Se tenir droit en étant debout et assis,
14- s’arrêter dans chaque position pendant un moment en tant que devoir.
15- Celui qui suit (qui est dirigé par un Imam) devra prononcer le Takbir initial et le Salam final (après son Imâm).
16- Son intention devra être celle de suivre l’Imâm (depuis le début) et ce pour toutes les prières; et l’Imâm devra avoir une intention de diriger : pour les prières suivantes:

– la Prière de la Crainte, en combinant les prières en groupe (regroupement de prières par une nuit de pluie),
– pour la Prière du Vendredi, et s’il remplace un Imâm qui a dû partir (en cours de prière).

Pour les autres prières si l’Imâm ne formule pas l’intention de diriger: sa prière reste correcte mais il n’aura pas acquis le mérite de la prière en groupe (selon certains savants (Al-lakhmî par exemple: il aura malgré tout ce mérite), quant à celui qui est dirigé: même si l’Imâm n’avait pas l’intention de le diriger, celui qui est dirigé (et qui émet donc obligatoirement cette intention d’être dirigé) aura le mérite de la prière en groupe.

Ses conditions préalables sont 

1- faire face à la direction de la Ka‘ba,
2- se débarrasser des impuretés physiques (souillures) : purifier l’endroit sur lequel on fait la prière, l’habit et le corps de toute souillure (najâsa),
3- couvrir sa nudité
4- la pureté rituelle (avec l’ablution ou le bain rituel).
Toutes sauf la dernière, ne sont des conditions préalables (nécessaires), que si on s’en rappelle et qu’on en est capable.

Les règles dérivées concernant ceux qui oublient ou qui ne peuvent pas, sont nombreuses.

Il est mandûb (préférable) pour ceux qui ont oublié de se couvrir correctement ou qui ont prié avec des impuretés (souillures) par oubli ou par incapacité d’enlever ces souillures, de refaire leurs prières dans le temps accordé (avant la fin du temps de cette prière), comme pour (la personne qui a commis) une erreur.

D’autres savants affirment que le fait d’oublier de couvrir sa nudité mughallaza et faire la prière ainsi oblige à la refaire (en étant couvert) même si son temps est passé.

Celui qui fait sa prière dans la mauvaise direction en connaissance de cela et sans oubli et en pouvant se diriger vers la Qibla cette prière est invalide.
Celui qui fait sa prière avec la souillure en connaissant (sachant) sa présence (sur son corps, son habit ou l’endroit de sa prière) (sans oubli) et en pouvant l’enlever : cette prière est invalide.
Idem pour celui qui ne couvre pas sa nudité (mughallaza) en connaissance (sans oubli) et en pouvant la couvrir : sa prière ainsi faite est invalide.

Si la personne a fait un effort et prie ainsi vers une direction puis en cours de la prière il s’aperçoit qu’il est en erreur:
– Si sa déviation (l’erreur) est grande alors il arrêtera la prière, se dirigera vers la bonne direction et refera obligatoirement la prière sauf s’il s’agit d’un aveugle : ce dernier s’orientera (obligatoirement) en cours de sa prière vers la bonne direction sans couper sa prière, s’il ne s’oriente pas vers la bonne direction sa prière est invalide.
– Si la déviation est petite : là il s’orientera en étant dans la prière vers la bonne direction sans couper sa prière (que la personne soit aveugle ou non s’il ne s’oriente pas vers la bonne direction dans ce cas, sa prière reste valide mais il aura commis un péché).

Ce qui est autre que le visage et les mains d’une femme libre doit être couvert pendant la prière tout comme la nudité doit être couverte pour l’homme.

Mais si la poitrine, ou les cheveux, ou l’avant bras, ou une des parties du genoux jusqu’aux pieds sont découvertes (pour la femme), elle recommence sa prière (cela est recommandé mandûb) dans le temps réparti au recommencement.

La condition préalable pour que la prière rituelle devienne wâjib pour elle est la cessation du saignement menstruel/postnatal (lochies) avec soit une émission claire de perte blanche vaginale (qassa al-baydâ) ou le séchage de la zone (sur laquelle un tissu est placé).

Les femmes ne rattrapent pas les prières manquées pendant le saignement menstruel/postnatal. Puis, une ultime condition préalable est que l’on soit entré dans le temps de la prière. « Ainsi, accomplissez chaque prière rituelle en son temps en tant qu’obligation. »

Sunnah (Sunanes) de la prière rituelle

Ses sunnahs sont

1- réciter une Sourate (un verset du Coran au minimum) après la Fâtiha
2- en se tenant debout dans la première et deuxième unité (de la prière rituelle).
3- Réciter à voix haute ou basse aux moments appropriés,
4- les takbîrs (Allahu Akbar) excepté celui qui a déjà été mentionné (c.-à-d. le takbîr initial est wâjib et non pas sunnah),
5- Chacun des Témoignages (tachahhoud),
6- se mettre en position assise pour le premier Tachahhoud,
7- se mettre en position assise pour le deuxième Tachahhoud (le temps où on doit rester assis pour le Salam : c’est-à-dire : s’asseoir tandis que l’on fait le Salam : est quant à lui wājib et non pas sunna),
8- le « sami’a Allahu li mane Hamidahu » que prononce la personne qui prie en se relevant après l’inclinaison.
(les gens qui prient derrière l’Imam ne diront pas « sami’a Allahu li mane Hamidahu » mais seulement « Rabbanâ wa laka al-hamd » quand leur Imam dira: « sami’a Allahu li mane Hamidahu« )

Ces sunnahs sont pour la personne priant seule et pour l’Imâm aussi. Ces sunnahs sont celles qui sont appuyées (recommandées).

Le reste (des sunnahs) sont traitées comme des mandûbs (moins appuyés ou préférables) dans leur statut légal.

Parmi ces sunnahs moins appuyées

– L’Appel avant de commencer la prière
– se prosterner avec (la paume des) mains en contact avec le plancher
– tout comme les extrémités des pieds (c.-à-d. les orteils) et les genoux,
– Et pour celui qui suit (un Imâm) : le fait d’écouter la récitation à haute voix (de son Imâm).
– Puis, rendre (répondre) également au salâm de l’Imâm (faire le salâm en face), et à la personne priant à gauche (si) une telle personne est bien du côté gauche (et si elle a fait avec nous derrière l’Imam une Rak’at ou plus).

Le salâm à gauche (et le salâm en face) n’est pas à faire pour celui qui dirige (l’Imâm), ni par celui qui prie seul (Al-fadh).

Il est sunna de faire le salâm à gauche si on est dirigé et on a quelqu’un à notre gauche qui a fait avec nous derrière l’Imam une Rak’at ou plus.
La formule du Salam est : »As-salâmu ‘alaykum« .

En outre parmi les sunnah moins appuyées on cite le fait d’excéder le temps d’arrêt minimum (dans chaque position) afin d’être plus présent (avec Allah) dans chaque acte de la prière, ériger un objet pour prier dans sa direction (La Sutra) quand on ne suis pas un Imâm pour celui qui craint que quelqu’un ne passe devant lui,

Dire à voix haute (le premier) As-salâmu ‘Alaykum (à droite). Pour le tachahhoud, utiliser les termes de la Salutation et que la personne dans le dernier Tachahhoud demande la bénédiction d’Allah sur le Prophète (saw).

L’Adhân (l’appel à la prière) est sunnah pour un groupe qui vient faire une prière wâjib en son temps et souhaite que d’autres s’y joignent également.
Le raccourcissement (réduction à deux Rak‘at) de la prière est sunna, pour celui qui voyage quatre buruds (Malikite) (>= 80,64 km) | pour Zuhr, ‘Ishâ, `Asr jusqu’au moment où l’on revient (chez nous)

Depuis (le moment) où il dépasse les dernières habitations établies (de son village de départ jusqu’au moment) où il arrive de nouveau (à cet endroit).

La personne qui a l’intention de résider dans un endroit pendant quatre jours (ou plus) devrait accomplir les prières sans réduction.

Selon Ibn ‘âshir, les « mandûb» de la prière (choses préférables et moins importantes que les sunanessont au nombre de 21 :


1- Le fait de faire à droite le Salam a voix haute (qui clôture la prière) (tayâmunu as-salâm)
2- Dire « âmin » (à voix basse) après la lecture de la Fâtiha; sauf pour l’Imâm quand il lit la Fâtiha à voix haute, ce sont les gens dirigés qui diront « âmin ».
3- Dire après s’être redressé de l’inclinaison (rukû’) et après avoir dit : »sami’a Allahu li mane Hamidah » :dire: « rabbanâ wa laka l-hamd» (sauf pour l’Imâm: il ne dira pas:« rabbanâ wa laka l-hamd» mais seulement: »sami’a Allahu li mane Hamidah » )
4- Réciter le Qunût (des invocations (du’â) spéciales) après la Sourate de la deuxième rak‘at du Subh et avant l’inclinaison (rukû‘) de celle-ci. Le Qunût se fait silencieusement.
5- La tasbîh pendant l’inclinaison (dire : « subhâna rabbiya al-‘azîm ») et pendant la prosternation (dire : «subhâna rabbiya al-a ‘lâ»)
6- Ar-ridâa : mettre un habit beau : (qu’il met sur ses épaules en plus de son habit) ( ou entre autre qui couvre la tête, le cou et qui permet plus de beauté (zîna) et de sérénité : comme le turban (‘amâma) ).
7- Le Sadl (laisser les mains libres : tendues vers le bas) pendant la prière obligatoire.
8- Dire : « Allahu akbar » (en dehors de « takbîrat al-ihrâm » qui est obligatoire) en accompagnant les actes de la prière (sauf quand on se relève de l’inclinaison : pas de takbîr). Quand on se lève de la position assise après le «tashahhud du milieu» : il ne faut dire « Allahu akbar » qu’une fois complètement levé (debout).
9- Pendant la position pour le tashahhud : fermer les doigts de la main droite sauf l’index et le pouce.
10- Pendant la lecture du tashahhud le fait de bouger l’index (de la main droite bien sûr), tout en tendant le pouce et l’index (l’index est tendu et bougeant seul) et en maintenant les mains posées sur les cuisses près des genoux.
11- Ne pas coller le ventre contre les cuisses, ni approcher les coudes aux genoux dans la position de prosternation. Pour la femme, une position plus jointe est préférée.
12- S’assoire de cette façon :
Yahia Ibn Saïd a rapporté que Al-Kassem Ibn Muhammad montra aux fidèles la façon de s’asseoir pour faire le Tashahhud : il dressa son pied droit, plia le gauche, s’assit sur sa hanche gauche, et ne s’assoit pas sur son pied (gauche). Puis il dit : « Abdullah Ibn Omar m’a montré cela en disant qu’il a vu son père faire de même ».

Selon Ibn abî Zayd :
Il placera le pied droit en position verticale, la partie inférieure des orteils reposant sur le sol, il repliera le pied gauche et fera porter la fesse sur le sol en évitant de s’asseoir sur le pied gauche. S’il le veut, il inclinera le pied droit préalablement placé en position verticale et fera ainsi toucher terre au coté du gros orteil. En effet, ces dispositions n’ont aucun caractère strict.
Il est préférable pour l’homme en position assise d’espacer les cuisses et ne pas les joindre.
13- et 14- Mettre les mains sur les genoux en position d’inclinaison, avec les genoux droits (sans les courber).
15- Le fait que celui qui est dirigé par l’Imam lise la Fâtiha et la Sourate dans la prière qui ne se fait pas à voix haute (dans celle qui se fait à voix haute : il faut plutôt qu’il écoute attentivement son Imam).
16- Dans la position de prosternation: Les mains (ouvertes) seront à hauteur des oreilles (prés des oreilles ou en bas de celles-ci), avec les doigts joints(serrés) et en direction de la Qibla.
(On ne laissera pas les avant-bras reposer sur le sol ni les bras joints aux flancs (janb) : on éloignera modérément ces derniers de nos flancs. Pendant la prosternation aussi, les pieds seront posés verticalement, la face interne des gros orteils contre le sol)
17- Lever les mains à hauteur des oreilles dans la « Takbîrat al-ihrâm » pour commencer la prière, ou au niveau des épaules.
18- Le fait de lire avec une des Sourates longues du Mufassal dites « Tiwâl al-mufassal » dans chacune des rak’at de la prière du Subh et dans chacune des deux premières Rak’at de la prière de Zuhr (pour leurs deux Sourates);

Lire avec une des Sourates moyennement longues du Mufassal dites « Awâsit al-mufassal » dans chacune des deux premières Rak’at de la prière de ‘Ishâ (pour les deux Sourates);

Et lire une des petites Sourates du Mufassal dites « Qisâr al-mufassal » dans chacune des deux premières Rak’at de la prière de ‘Asr et Maghrib (pour leurs deux Sourates).

« Tiwâl al-mufassal » veut dire : une sourate parmi les Sourates situées entre la Sourate 49 incluse jusqu’à la Sourate 80.
« Awâsit al-mufassal » : une sourate parmi les sourates situées entre la sourate 80 incluse et la Sourate 93 incluse.
« Qisâr al-mufassal »: une sourate parmi les sourates situées entre la sourate 93 incluse et la Sourate 114 incluse (la fin du Coran).

Quant à celui qui dirige la prière (l’Imâm), il lui convient plutôt de prendre en considération l’état des gens dirigés (s’ils peuvent ou non tolérer de longues récitations) et leur souhait…
19- Le fait que la sourate (ou les versets) lue pendant la première rak’at soit plus longue que celle de la deuxième rak’at.
20- Le fait d’écourter la position assise pour le « tashahhud du milieu » (qu’elle ne soit pas plus longue que celle pour le « dernier tashahhud » )
21- Pour se prosterner, mettre d’abord les mains avant les genoux et pour se relever vers la position debout lever d’abord les genoux avant les mains (si possible).

Les Choses détestables pendant la prière (Makrûhât, Makrûh) ne rendent pas la prière invalide.

Ibn ‘âshir cite 16 Makrûh et qui sont:

1- et 2- Réciter le Ta‘awwudh (a’ûdhu billâhi mina ash-sahytâni ar-rajîm) et/ou la Basmala (Bismillahi ar-rahmâni ar-rahîm) avant de commencer la Fatiha ou la Sourate (dans la prière obligatoire) :
En effet il y a divergence entre les savants pour considérer la Basmala comme un verset de la Fâtiha ou de chaque Sourate (à l’exception de la sourate 9) ou uniquement un verset de la Sourate An-naml (le verset: 30).

Allah dit dans le hadith Qodsi :

« J’ai divisé la prière entre Moi et Mon serviteur en deux parties et Mon serviteur aura ce qu’il demande. »
Ainsi, quand le serviteur dit : « Al-Hamdulillahi Rabb-il-‘Âlamîn »,
Allah dit : « mon serviteur m’a loué. »
Et quand il dit : « Ar-Rahmân-ir-Rahîm »,
Allah dit : « mon serviteur m’a glorifié »
Et quand il dit : « Maliki-yawm-id-Dîn »,
Allah dit : « mon serviteur m’a honoré. »
Et quand il dit : « Iyyâka Na’bdu wa Iyyâka Nasta’în »,
Allah dit : « ceci est entre Moi et Mon serviteur et Mon serviteur aura ce qu’il demande. »
Et quand il dit : « Ihdinas-Sirât-al-Mustaqîm. Sirâta-alladhîna an’amta ‘ alayhim. Ghayril-Maghdûbi ‘ alayhim wa la Dâllîn »,
Allah dit : « ceci est pour Mon serviteur, et pour Mon serviteur ce qu’il demande. »

(Rapporté par Muslim)

Les malikites se basent sur ce hadîth entre autre pour dire que la Basmala est détestable dans la récitation de la prière obligatoire : ce hadîth montre l’absence de Basmala avant la Fâtiha dans la prière obligatoire…

Deuxième Hadîth :
Anas Ibn Mâlik (ra) a dit :

« j’ai prié derrière le Prophète (saw) puis derrière Abû Bakr puis Omar puis ‘Uthmân et il commençait tous la récitation avec « Al-Hamdulillahi Rabb-il-‘Âlamîn » sans « Bismillahi Ar-rahmâni ar-rahîm » ni au début de la Fâtiha ni à sa fin »

(Rapporté par Muslim dans le Livre de la Salât : preuve de ceux qui disent de ne pas prononcer la Basmala à voix haute)

Enfin il a été prouvé que les gens de Médine ne récitaient pas la Basmala à voix haute dans la prière (on sait que les actes des gens de Médine sont considérés comme une preuve dans l’école de l’Imâm Malik).

3- Réciter le Coran en position d’inclinaison (rukû’) ou de prosternation (sujûd). Sauf si dans le sujûd il entend (veut) par cette récitation supplier Dieu (Du’â) avec des versets de Du’â (comme le verset 8 de la Sourate III) là c’est autorisé sans karâha.

4- Se prosterner sur l’habit: (poser le front ou les mains sur la partie du vêtement que l’on porte, comme le coin d’une manche ou le bout du turban) (sauf s’il y a une nécessité comme à cause du froid la personne met les mains dans les manches)

5- Se prosterner sur le volume du turban (s’il n’est pas très épais, sinon si cela est trop épais: il refera sa prière) ; on rapporte de Mâlik pour celui qui prie avec son turban (‘amâma) : je préfère qu’il dévoile sur son front pour qu’une partie du front touche le sol (la terre) ; mais s’il se prosterne sans dévoiler sur son front : je déteste cela mais cela n’invalide pas la prière.

Ibn habîb ajoute : si le volume est de deux couches (ta’sîbatayn) ou moins : il ne refera pas la prière (cela est détestable seulement) mais si le volume (qui fait obstacle au front) est trop épais : il refera sa prière.

6- Se prosterner sur les manches ou que les mains soient à l’intérieur des manches dans la prosternation.


7- et 8- Porter quelque chose dans sa bouche ou dans ses manches (il faut donc éviter cela pour garder la présence et la concentration dans la prière). Par contre si cette chose (dans la bouche) empêche de prononcer les lettres (et de bouger la langue) : la prière devient invalide : car il n’aura pas pu prononcer la Fâtiha et les autres piliers oraux de la prière.

9- Penser (méditer) (aux choses de ce bas monde) à tout ce qui s’oppose à la bonne présence (humilité) dans la prière (explication: si cela dure mais qu’on reste conscient de ce qu’on fait dans la prière(c.-à-d. :on maîtrise les actes de la prière) ceci est détestable), il faut faire de son mieux pour faire le vide(des choses de ce monde) avant d’entrer dans la prière.

10. Al-‘abath: Le fait de se toucher (agiter) les habits, la montre, la bague, la barbe…(Cela montre une distraction et une absence d’humilité (Khushû‘a) dans la prière)

11. Se tourner (tourner la tête par exemple) (sans une nécessité).(les pieds doivent obligatoirement rester en direction de la Qibla).

12. Les invocations (Du‘â) dans la récitation (en position debout après la Sourate ou la Fâtiha) et aussi pendant l’inclinaison (Rukû’) (pour la prosternation (Sujûd) au contraire, il est préférable de prier Dieu et lui demander Ses bienfaits pour ce monde et pour l’autre).

13. Entrelacer les doigts: mise des doigts d’une main entre les doigts de l’autre main (Tashbîk al-asâbi’).

14. Claquer (craquer) les doigts (farqa’at al-asâbi’).

15. Fermer les yeux (sauf s’il a peur d’être perturbé par quelque chose dans sa prière).

16. Poser les mains sur les côtés ou la taille (At-takhassur).

On peut citer d’autres makrûhât comme le fait de faire le Du’â en langue non arabe dans la prière pour celui qui peut parler (utiliser) l’arabe.

La Description de la prière

Il est sunna pour l’homme et Mandûb pour la femme et l’enfant de commencer par réciter Al-Iqama tout de suite avant de rentrer dans la prière obligatoire (avant chaque prière obligatoire même s’il s’agit de son rattrapage):voici sa formule (à réciter à voix basse pour l’homme s’il prie seul et secrètement pour la femme (qui la fera pour elle même)):
« Allahu akbar, Allahu akbar
Ashhadu anlâ ilâha Illa Allah
Ashhadu Anna Muhammadan rasûlu Allah
Hayya ‘Ala as-salâti
Hayya ‘alâ al-falâh
qad qâmati as-salât
Allahu akbar, Allahu akbar
Lâ ilâha Illa Allah »

(cette version est celle de la Mudawwana de Sahnûn)

Remarques importantes par rapport à la Iqâma:
S’il y a un homme (pubère) ou plus avec la femme ou l’enfant (pour cette prière) : c’est l’homme qui fait la Iqama. Elle n’est plus mandûb pour cet enfant ou cette femme dans ce cas. En effet la femme ne dirige pas la prière et ne fait pas la Iqâma pour les autres.

Pour l’homme qui prie seul, il fera la Iqâma à voix basse: ceci selon la Mudawwana de Sahnûn :
Si l’homme va prier en groupe il fera la Iqâma à voix haute pour cette prière.

Toujours selon la Mudawwana : celui qui oubli la Iqama, sa prière reste valide. S’il la délaisse volontairement sa prière reste valide aussi, mais il demandera pardon à Dieu.

Ne pas confondre l’Iqama avec le Adhan :
L’Adhan (l’appel à la prière) est sunnah pour un groupe qui vient faire une prière obligatoire (wâjib) en son temps et souhaite que d’autres s’y joignent également. Le Adhan est une obligation communautaire (fard kifâya) pour les musulmans d’une ville (agglomération) où la prière du vendredi se fait.
La femme ne fait pas l’Adhan.

Suite de l’apprentissage de la prière:
On se met donc en direction de la Qibla et on émet l’intention (dans le cœur) de faire telle ou telle prière (Soubh ou Zuhr ou ‘Asr…): (l’intention accompagne le début de la Takbîrat al-Ihrâm)

Puis la prière commence:
1. En position debout, il lève les mains au niveau des épaules et en les baissant il dit : « ALLAAHU-AKBAR » ce qui signifie: « Dieu est le plus Grand » et cela s’appelle « TAKBÎRATU-LIHRÂM« .

Première Rak‘a
(La récitation des versets du Coran se fait obligatoirement en arabe, les essais de traductions sont ici donnés juste à titre informatif.)

2. Puis il récite la première sourate (AL FÂTIHA):
Après la lecture de la (FÂTIHA) le fidèle récite quelques versets du Coran (cela lors des deux premières unités (Rak‘at) de prière seulement):

3. Après la lecture de (AL FÂTIHA) et de la sourate, le fidèle s’incline en disant : « ALLÂHU-AKBAR » qui signifie : « Dieu est le plus Grand. » incliné, il dit 3 fois : « SUBHÂNA RABBIYA-L‘AZÎM  » qui signifie : « Gloire à mon Seigneur Tout-puissant. »

4. Puis il se relève en disant : « SAMI‘ A-LLÂHU LIMAN HAMIDAH » ; « RABBANÂ WA LAKA-L HAMD » : qui signifie: « Que Dieu entende celui qui le loue » ; »Seigneur, à Toi les louanges. »

5. Puis il se prosterne, le front et le nez sur le sol (ainsi que les mains, les genoux et les pieds) en disant : « ALLÂHU-AKBAR » qui signifie : « Dieu est le plus Grand. » Prosterné il dit 3 fois : « SUBHÂNA RABBIYA-L A ‘L » qui signifie : « Gloire à Dieu le Très-Haut. »

6. Il dira en relevant la tête pour la position assise : « ALLÂHU-AKBAR« . Il s’assoit : il placera le pied droit en position verticale, la partie inférieure des orteils reposant sur le sol, il repliera le pied gauche et fera porter la fesse sur le sol en évitant de s’asseoir sur le pied gauche. S’il le veut, il inclinera le pied droit (préalablement) placé en position verticale et fera ainsi toucher terre au coté du gros orteil. Ces dispositions (façons de s’asseoir) n’ont aucun caractère strict.
Assis ainsi, il peut dire : « RABBI-GHFIR LI » qui signifie : « Seigneur pardonne-moi » 1, 2 ou 3 fois.

7. Puis il se prosterne à nouveau en disant : « ALLÂHU-AKBAR » Prosterné il dit 3 fois : « SUBHÂNA RABBIYA-L A‘L« .

8. puis il se met debout en disant : « ALLÂHU-AKBAR » et c’est ainsi que se termine la première RAK‘A et commence la deuxième unité.

Deuxième Rak‘a (comme la première) :
Après s’être redressé en étant debout, le fidèle récite la (fâtiha) et quelques versets du Coran, puis il s’incline une fois, se lève et se prosterne deux fois comme il l’a fait lors de la première (rak‘at).
Puis, au lieu de se lever après la deuxième prosternation, le fidèle s’assoit une deuxième fois en disant « Allâhu Akbar » et récite la formule des Salutations (at-tashahhud) :

« At-tahiyyâtu lillâhi, azzâkiyâtu lillahi, attayyibâtu assalawâtu lillâhi, as-salâmu’alayka ayyuhannabiyyu wa rahmatuAllahi wa barakâtuhu, as-salâmu ‘alaynâ wa ‘alâ ‘ibâdiAllahi-s-sâlihîna, ash-hadu an lâ ilâha illa Allah wahdahu lâ sharîka lah, wa ash-hadu anna Muhammadan ‘abduhu wa Rasûluhu »
« Les salutations bonnes et pures sont pour Allah. Que la paix soit sur le prophète ainsi que la miséricorde d’Allah et Sa bénédiction. Que la paix soit sur nous et sur les pieux serviteurs d’Allah. J’atteste qu’il n’y a de Dieu qu’Allah que Mohammed est Son serviteur et Son messager. »


Cela s’appelle le Tashahhud du milieu.
Si la prière est de deux rak’a comme celle du Subh il continue en récitant les prières d’Abraham (as-salâtu al-ibrâhîmiyyah) :

« Allahuma salli ‘alâ Muhammad wa ‘alâ âli Muhammad kamâ sallayta ‘alâ Ibrâhîm wa ‘alâ âli Ibrâhîm, wa bârik ‘alâ Muhammad wa ‘alâ âli Muhammad kamâ bârakta ‘alâ Ibrâhîm wa ‘alâ âli Ibrâhîm fi-l-‘âlamîna innaka hamîdun majîd » :
« Ô mon Dieu, prie sur Muhammad, sur la famille de Muhammad comme Tu as prié sur Abraham et sur la famille d’Abraham, répands Tes bénédictions sur Muhammad, sur la famille de Muhammad comme Tu les as répandues sur Abraham et sur la famille d’Abraham. A Toi vont les louanges et la gloire »

Dans le malikisme, il est préférable pendant la lecture du tashahhud de bouger l’index.

Enfin, et s’il s’agit d’une prière de deux Rak’at, après le Tashahhud final, il dit en tournant la tête à droite : « As-salâmu ‘alaykum» (Que la paix soit sur vous):ce qu’on appelle le Salâm.

Dans la prière en groupe derrière l’Imâm, en plus de ce premier Salâm (qui est obligatoire), il est sunna de faire le Salâm en face (en direction de l’Imâm) puis à gauche ( donc si on prie seul ou si on est Imâm, on s’arrêtera au Salâm à droite sans faire le deuxième Salâm à gauche ni en face).

– La première prière de la journée est celle du Subh (de l’aube) :
Elle contient deux rak‘at (unités) comme on les a décrites qui se font à voix haute quant à la récitation de la Fâtiha et de la Sourate. Elle est précédée par une prière très recommandée (raghîba) qui s’appelle le Fajr qui se fait en deux rak‘at à voix basse.
Dans notre école la prière Sunna du Fadjr est faite avec la Fâtiha seulement, pour la récitation dans chacune de ces deux Rak’at :
Dans la Mudawwana de Sahnûn :
On demanda à l’Imâm Malik à propos de la sunna du Fadjr qu’elle ce qu’il lit dans les récitations de chaque Rak’at et il répondit :

« Je lis uniquement la Fâtiha (dans les deux Rak’at du Fadjr) et rien de plus. En effet n’a tu pas entendu ce qu’a transmis Aïsha (ra) l’épouse du Prophète : le Prophète (saw) allégeait les deux Rak’at de la prière du Fadjr au point que je me demandais s’il avait lu dans ces deux Rak’at avec la Fâtiha ou non. »
Si on rate la prière de Subh et qu’on se lève le matin après le lever du soleil: on commencera par rattraper le Subh avant de faire la sunna du Fajr
La sunna du Fadjr est la seule prière surérogatoire qui peut être rattrapée jusqu’au zénith (Az-zawâl).

La deuxième prière est celle du milieu de la journée (Zuhr) :
Elle contient quatre rak‘at (unités) séparées par le Tashahhud du milieu (c’est à dire après avoir réciter le Tashahhud du milieu, on se lève puis on dit « Allâhu Akbar » et on continue en faisant deux Rak’at avec la Fatiha sans la Sourate cette fois).

Cette prière se fait à voix basse (silencieuse), les deux dernières Rak‘at se font avec la Fâtiha sans la Sourate. Le dernier Tashahhud (Tashahhud final) se fait en complétant le Tashahhud du milieu avec la prière sur le Prophète, voici la version complète du tashahhud (tashahhud + prière sur le prophète (saw)) :
« At-tahiyyâtu lillâhi, azzâkiyâtu lillâhi, attayyibâtu assalawâtu lillâhi, as-salâmu’alayka ayyuhannabiyyu wa rahmatuAllahi wa barakâtuhu, as-salâmu ‘alaynâ wa ‘alâ ‘ibâdiAllahi-s-sâlihîna, ash-hadu an lâ ilâha illa Allah wahdahu lâ sharîka lahu wa ash-hadu anna Muhammadan ‘abduhu wa Rasûluhu.
Allahuma salli ‘alâ Muhammad wa ‘alâ âli Muhammad kamâ sallayta ‘alâ Ibrâhîm wa ‘alâ âli Ibrâhîm, wa bârik ‘alâ Muhammad wa ‘alâ âli Muhammad kamâ bârakta ‘alâ Ibrâhîm wa ‘alâ âli Ibrâhîm fi-l-‘âlamîna innaka hamîdun majîd ».

Dans la doctrine malikite, il est préférable pendant la lecture du tashahhud de bouger l’index.

Enfin, on dit en tournant la tête à droite : « As-salâmu ‘alaykum »: ce qu’on appelle le Salâm.

Dans la prière en groupe derrière l’Imâm, en plus de ce premier Salâm (qui est obligatoire), il est sunna de faire le Salâm en face puis à gauche ( donc si on prie seul ou si on est Imâm, on s’arrêtera au Salâm à droite sans faire le deuxième Salâm à gauche ni en face).

La troisième prière est celle de L’‘Asr :
Elle se fait dans l’après midi exactement comme celle du Zuhr.

La quatrième prière est celle du Maghrib (coucher du soleil) :
On fait deux premières Rak‘at comme ceux du Subh (la première prière) à voix haute pour les récitations de la Fâtiha et de la Sourate, puis le Tashahhud du milieu puis on remonte, on fait « Allâhu Akbar » et on fait une dernière Rak’at avec la Fâtiha en lecture silencieuse sans la Sourate et on fait le Tashahhud final et le salut final (le Salâm): cela fait au total trois Rak’at séparées par le Tashahhud du milieu.

La cinquième prière : est celle de l’’Ishâ (de la nuit)
Elle se compose de quatre Rak‘at, elle se fait exactement comme la deuxième et la troisième prière sauf que dans les deux premières Rak‘at, la Fâtiha et la Sourate sont récitées à voix haute.

Remarque : Après cette prière, il est préférable de faire deux Rak‘at à voix haute (comme Subh) (avec Fâtiha, Sourate à voix haute, le Tashahhud final et le salut) (ce qu’on appelle la prière du Shaf‘a) puis une prière unitaire (avec Fâtiha, Sourate à voix haute, le Tashahhud final et le salut) ce qu’on appelle la prière du Witr. Le Witr est une sunna (tradition prophétique) d’un grand mérite.

NB :
Lorsqu’on dit Sourate ici, cela veut dire : un verset du Coran (au choix) au minimum tout simplement. On peut remarquer que les prières du jour sont silencieuses (sauf les prières qui ont un sermon (Khutba) et la prière du Subh) et celles de la nuit à voix haute (pour les deux premières rak‘at seulement) ; à voix haute pour les hommes veut dire : se faire entendre et faire entendre celui qui est à côté (sans crier ! ou déranger le voisin !).

A voix basse pour les hommes veut dire : silencieusement sans faire entendre mais en bougeant obligatoirement la langue (la limite supérieure de la voix basse pour l’homme consiste à se faire entendre soi-même et la limite inférieure de cette voix basse pour lui consiste à bouger la langue).

Pour la femme, réciter à voix haute signifie qu’elle se fait entendre elle-même sans faire entendre les autres. Réciter à voix basse pour la femme signifie bouger la langue sans faire entendre ou se faire entendre elle-même.

Pendant la prosternation (Sujûd), il faut que le front, le nez et les paumes des mains touchent le sol.
Parmi les sunnas moins appuyées de la prière, il faut mentionner : l’Appel avant de commencer la prière (iqâma), le fait que pendant la prosternation, les paumes des mains soient en contact avec le sol, tout comme les extrémités des pieds (c.-à-d. les orteils) et les genoux.

Pour les hommes, il est préférable de ne pas joindre les pieds pendant la prière (en position debout), et de ne pas coller le ventre contre les cuisses, ni approcher les coudes aux genoux dans la position de prosternation. Pour la femme en position de prosternation: elle doit de préférence rassembler ses membres en se recroquevillant…

Le Salâm (As-salâmu ‘Alaykum) une fois est Fard (obligatoire), le fait de le dire à voix haute « à droite » est un mandûb (sunna moins appuyée) et le fait de répondre au salâm de l’Imâm (c’est à dire faire le salâm en face) et au salâm de celui qui est à gauche (en faisant le salâm à gauche) est également mandûb (sunna).

Le salâm à gauche n’est pas à faire pour celui qui dirige (l’Imâm), ni par celui qui prie seul (Al-fadh).
Il est sunna de le faire à gauche si on est dirigé et on a quelqu’un à notre gauche qui a fait avec nous derrière l’Imam une Rak’at ou plus.

Le qunût (des invocations spéciales) après la Sourate de la deuxième rak‘at du Subh et avant l’inclinaison (rukû‘) de celle-ci : est recommandé (mandûb).

Prière du retardataire pour la prière quotidienne en groupe en dehors de celle du vendredi:

Quand la prière a commencé derrière un Imâm et que l’on en rattrape une partie, que doit-on- faire?

Il faut compléter la prière après le Salam de l’Imâm, en respectant sa construction et en conservant les façons de lecture (à voix haute ou à voix basse selon la prière).
A noter que si on rejoint l’Imâm en position d’inclinaison (rukû’), la « rak`at » en cours est considérée complètement accomplie (on n’a pas à la rattraper).

Notez bien : pour rejoindre l’Imâm on commence toujours de suite par la Takbîrat Al-ihrâm (« Allahu Akbar » pour entamer la prière), et ce quelque soit la position de l’Imâm.
Ensuite, on fait Allahu Akbar (un deuxième), si et seulement si, l’Imâm est dans la position d’inclinaison (rukû’) ou de prosternation (sujûd).

Détaillons les exemples :
Pour « Salât As-subh » qui est de deux « rak’ât ». Supposons qu’on arrive au cours de la dernière « rak`at » (c’est-à-dire qu’on prend la prière en cours de la deuxième « rak`at »). On suppose, en plus, qu’on arrive avant que l’Imâm ne se lève de l’inclinaison (rukû’) de la deuxième « rak`at ». En effet si on rattrape l’Imâm dans la position inclinée, la « rak`at » est comptée pour nous (on n’a pas à la refaire). Dans ce cas, après notre Takbîrat al-ihrâm, on fait un deuxième Takbîr et on suit l’Imâm jusqu’à la fin, on fait at-tashahud avec l’Imâm, mais on ne fait pas le salâm final avec lui : on se lève alors pour continuer en faisant une « rak`at »: c’est à dire celle qu’on a ratée, avec la Fâtiha et la sourate à voix haute. Puis on s’assoie, on fait le tashahhud final et le salâm final.

Si cette fois, il s’agit de la deuxième Salât celle du Zuhr. Si on arrive pendant l’inclinaison de la troisième « rak‘at » par exemple, on fait comme pour le Subh: on se lève dès que l’Imâm prononce le Salâm pour faire les deux « rak’ats » manquées avec le tashahhud final et le salâm.


Si on rejoint l’Imâm seulement à l’inclinaison de la dernière « rak`at » ou à son début : dans ce cas on a à rattraper trois Rak‘at : après le salâm de l’Imâm, on se lève on fait une « rak`at » (avec la Fâtiha et sourate en secret), puis on s’assoie pour faire le tashahhud du milieu, puis on remonte, on fait une deuxième « rak`at » (avec la Fâtiha et sourate en secret), puis une troisième avec la Fâtiha sans la sourate sans s’asseoir entre les deux, puis à la fin de cette troisième « rak`at » qui est la quatrième si on compte celle faite avec l’Imâm, on s’assoie, on fait le tashahhud final et le salâm.

Pour résumer, si on prend la prière au cours de la quatrième « rak`at » (avant que l’Imâm ne se lève de l’inclinaison ou au début) on a les trois premières à rattraper : donc il faut faire une « rak`at » avec la « fâtiha+sourate » et « at-tashahud », une « rak`at » avec « fâtiha+sourate » et une « rak`at » avec la fâtiha sans la sourate.
Si on rejoint l’Imâm après l’inclinaison de la dernière « rak`at », (on fera bien sûr la Takbîrat Al-ihrâm puis le takbîr si la position où se trouve l’Imâm est le sujûd) puis on fait ce qu’il fait sauf le salut final, quand l’Imâm salut, on remonte pour faire les quatre « rak`ats » manquées, comme si on refaisait toute notre prière….

Pour la prière de l’asr on fait de même.

Pour la prière de ‘Ishâ (quatre « rak`ats ») on fait de même aussi : simplement la récitation de la Fâtiha et de la Sourate des deux premières « rak`at » (même s’il y a le tashahhud du milieu entre les deux) se fait à haute voix.

S’il s’agit de la prière du Maghrib (coucher du soleil) (trois « rak`at »). Si on a rejoint l’Imâm après l’inclinaison de la première rak‘at par exemple. On se lève après le salâm de l’Imâm pour faire la première « rak`at » qu’on a raté, avec la Fâtiha et la sourate à voix haute, puis on s’assoie pour faire le tashahhud final et le salâm.
Toujours pour la prière du Maghrib :
Le cas le plus mal connu c’est lorsqu’on arrive avant que l’Imâm ne se lève de l’inclinaison ou au début de la dernière « rak`at » (on a alors deux « rak`ats » à rattraper) : dans ce cas, après le salut final de l’Imâm, on se lève pour faire notre première « rak`at » à rattraper : avec la Fâtiha et la sourate à haute voix puis on s’assoie, on fait le tashahhud du milieu, puis on remonte , on fait notre deuxième « rak`at » à rattraper, avec la Fâtiha et sourate à haute voix puis à la fin de cette « rak`at » on s’assoie pour faire le tashahhud final et le salâm.

Prière du retardataire pour la prière du vendredi (qui est de deux Rak‘at) derrière l’Imam :

Si on rattrape la prière en cours de la première Rak‘a après l’inclinaison de celle-ci (par exemple), on fait donc, après notre Takbîrat Al-ihrâm, ce que l’Imam fait sauf le Salam. Quand l’Imam fera le Salam, on remonte sans faire le Salam et on rattrape la Rak‘at qu’on a pas fait avec l’Imam (la prière du vendredi faite par l’Imam à la mosquée est en fait de deux Rak‘at).
Par contre, si on rattrape l’Imam, après l’inclinaison (Rukû‘) de la deuxième Rak‘at, on fait toujours comme il fait (après bien sûr notre Takbîrat Al-ihrâm et un deuxième takbîr si on le rattrape au sujûd de cette dernière rak’at par exemple), et quand il fera le Salam, on remontera sans faire le Salam et on accomplira quatre Rak‘at (et non pas deux) comme s’il s’agissait de la prière du Zuhr (avec l’intention du Zuhr dans ce cas).


Et Allah seul détient La Vérité
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.

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