Le Coran

« …Quiconque verra ce mois apparaître devra commencer le jeûne… »

Sourate 2 Verset 185


Verset Muslim Pro du 09 Mai 2020+Ajout


« Le mois du Ramadan est celui au cours duquel le Coran a été révélé aux hommes comme guide de conscience, comme règle morale et comme critérium du bien et du mal. Quiconque verra ce mois apparaître devra commencer le jeûne. Celui qui, par suite d’une maladie ou d’un déplacement, aura manqué des jours de jeûne, devra les remplacer. Allah cherche à vous faciliter l’accomplissement de la règle, Il ne cherche pas à vous la rendre difficile. Accomplissez toute la durée du jeûne. Louez Allah de vous avoir indiqué la bonne voie et peut-être Finirez-vous par Lui être reconnaissants. »

Sourate 2 Verset 185

Dieu montre le mérite du mois de Ramadan parmi les autres mois de l’année lunaire, et qu’il l’a élu pour faire descendre le Noble Coran, ainsi que tous les autres Livres célestes.
L’imam Ahmed a rapporté d’après Wathila Ben Al-Asqa’ que l’Envoyé de Dieu (saw) a dit:
« Les Feuillets furent révélés à Abraham la première nuit du Ramadan, la Torah la sixième nuit, l’Evangile a la treizième et le Coran a la vingt-quatrième. Les Feuillets, la Torah, les Psaumes et l’Evangile furent descendus sur chaque Prophète en une seule fois »

Quant au coran, il fut descendu à la « Demeure de la Puissance » au ciel le plus inférieur, durant la nuit du Destin au mois de Ramadan comme Dieu a dit : « Oui, nous l’avons fait descendre durant la Nuit du Destin » (Coran 92 Verset 1) et « Nous l’avons fait descendre durant une nuit bénie » (Coran 44 Verset 3). Puis il fut révélé a l’Envoyé de Dieu (saw) comme versets séparés selon les circonstances »
‘Atya Ben AL-Aswad demanda à Ibn Abbas:
« Le doute a envahi mon cœur en récitant ces versets: « Le mois du Ramadan est celui au cours duquel le Coran a été révélé », « Nous l’avons fait descendre durant une nuit bénie » et « Nous l’avons fait descendre durant la nuit du Destin » que le Coran fut descendu aux mois de Chawal, Dhul-qui’da, Dhul-Hijja, Muharram, Safar et Rabi’ »
Ibn Abbas lui répondit: « Non, il fut descendu durant la nuit du Destin au mois de Ramadan, durant cette nuit bénie en une seule fois, puis descendu séparé sur les couchers d’étoiles récité en le psalmodiant durant les mois et les jours. »

« Comme guide de conscience, comme règle de morale et comme critérium du bien et du mal »
Cette partie du verset montre sans doute le grand mérite du Coran que Dieu a révélé comme une bonne direction pour les hommes, parmi ceux qui ont cru en lui, l’ont déclaré véridique et l’on suivi, renfermant des preuves et des signes clairs et manifestes pour ceux qui les avaient compris et médite sur leur sens.

Une direction qui fait disparaitre l’erreur, une voie droite qui met fin à l’égarement, une distinction entre la vérité et l’erreur, le licite et l’illicite.
Comme preuve aussi de son mérite, Al-Boukhâri a rapporté que l’Envoyé de Dieu (saw) a dit:
« Celui qui jeune le mois Ramadan pousse par la foi et dans l’espoir d ’être récompensé, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés »
(Rapporte par Boukhâri)

« Quiconque verra ce mois devra commencer le jeûne »
Un ordre catégorique donné à celui qui voit la nouvelle lune pour débuter le jeune, s’il est résident dans le pays et jouit d’un corps sain. Ce verset a abrogé le verset cité auparavant qui tolère à l’homme sain et résident de rompre le jeune et donner, en compensation, à manger a un pauvre comme on l’a déjà montré. Mais cette tolérance est toujours accordée au malade et au voyageur à condition qu’il jeune un nombre égal de jours quand le malade sera rétabli et le voyageur de rentrer chez lui. Voilà comment Dieu veut la facilite pour ces gens-là et non la contrainte.
Au sujet du voyageur les opinions furent controversées

1 – Certains ont dit: « Le résident qui voyage le premier jour de Ramadan n’a pas le droit de rompre le jeune en se référant a ce verset :
« Quiconque verra ce mois devra commencer le jeune ». Car la tolérance de rompre le jeune n’a été accordée qu’à celui qui voyage après l’apparition de la nouvelle lune. Ces dires ont été rapportés par Ibn Hazm d’après quelques-uns des compagnons, mais qui sont discutables.
D’après la tradition, on a raconté que l’Envoyé de Dieu (saw) était sorti au mois de Ramadan dans l’expédition de la Conquête de La Mecque. Arrivé à un endroit appelé Al-Kadid, il rompit le jeune et ordonna à ses compagnons de faire le meme.

2 – D’autres ont dit qu’on doit obligatoirement rompre le Jeune durant le voyage en se référant a cette partie du verset: « … devra les remplacer »
Mais l’opinion correcte impose le choix et non l’obligation. Les hommes sortaient en expédition avec l’Envoyé de Dieu (saw) pendant le mois de Ramadan: les uns jeunaient et les autres non, et aucun d’eux ne reprochait à l’autre son faire. Si la rupture du jeune était vraiment obligatoire, on aurait blâmé ceux qui jeunaient. D’ailleurs l’Envoyé de Dieu (saw) jeunait dans ce cas, car Abou Ad-Darda’ a rapporté:
« Nous sortîmes dans une expédition avec l’Envoyé de Dieu (saw) pendant le mois de Ramadan. Il faisait tellement chaud au point ou l’un d’entre nous couvrait la tête de sa main afin d’éviter la chaleur torride. Ceux qui jeunaient étaient au nombre de deux: l’Envoyé de Dieu (saw)- et Abdullah Ben Rawaha.

3 – D’autres ont dit, y compris Ach Chafé’i, le jeune vaut mieux que la rupture en se référant au hadith précité. On leur a répondu: plutôt il vaut mieux rompre le jeune en usant de la tolérance. Ceux qui optaient pour une solution intermédiaire, ont considéré que les deux cas sont équivalents en mérites, en se référant a un hadith rapporte par Aicha (ra) que Hamza Ben ‘Amr Al-Asiam demanda à l’Envoyé de Dieu (saw) : « Je suis un homme qui jeune beaucoup, puis-je jeuner en voyage? ». Il lui répondit: « Jeune si tu veux, ou romps le jeune libre à toi ». On a dit aussi: « Si le jeune s’avère difficile, il vaut mieux le rompre, car l’Envoyé de Dieu (saw) a vu un homme qu’on ombrageait. Il demanda à ses compagnons : « Qu’a-t-il? » On lui répondit; « C ’est un homme qui jeune ». Il répliqua; « n’est plus un acte de piète qu’on jeune en voyage. Demandez-lui de rompre le jeune »

4 – Le remplacement par le meme nombre de jours devra-t-il être continu ou intermittent? Les uns ont répondu; « Il faut qu’il soit continu tout comme si on jeune au mois de Ramadan ». Et les autres de répliquer « On est libre à faire un jeune continu ou séparé ». La majorité des ulémas optaient pour la deuxième opinion en se basant sur des faits traditionnels, car la continuité est d’obligation durant le mois de Ramadan. Mais après l’écoulement de ce mois le jeune du remplacement pourra être intermittent, pour cela Dieu a dit :
« … devra les remplacer. Allah cherche à vous faciliter l’accomplissement de la règle. Il ne cherche pas à vous la rendre difficile ».
Il a été rapporté dans les deux Sahihs que lorsque l’Envoyé de Dieu (saw) envoya Mou’adh et Abou Moussa au Yémen, il leur dit:
« Annoncez de choses agréables, ne laissez pas les gens fuir, rendez la voie facile et ne créez pas de difficultés, que chacun de vous appuie l’autre et ne vous divisez pas »

Le Prophete (saw) a dit : « J’ai été envoyé pour divulguer la religion droite et facile (à pratiquer) ».
Selon le verset susmentionné, Dieu veut la facilite pour les hommes en les tolérant de rompre le jeune en cas de maladie, de voyage et d’autres excuses valables, mais II leur ordonne de jeuner ensuite le meme nombre de jours pour achever la durée du jeune prescrit et d’exalter la grandeur de Dieu qui a dirigé les hommes une fois le jeune accompli.

Cela montre que les hommes doivent exalter la grandeur de Dieu chaque fois qu’ils s’acquittent d’une prescription, comme le montrent ces versets:
« Souvenez-vous de Dieu en accomplissant vos rites comme vous vous souvenez de vos ancêtres ou d’un souvenir encore plus vif »
(Coran 2 Verset 200)

« Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous dans le pays; recherchez la grâce de Dieu; invoquez souvent le nom de Dieu. Peut-être serez vous Heureux »
(Coran 62 Verset 10)

La tradition exige de louer Dieu, Le glorifier et exalter sa grandeur après les prières prescrites. Ibn Abbas a dit à cet égard:
« Nous savions que la prière était achevée en entendant l’Envoyé de Dieu (saw) et ses compagnons prononcer les louanges, la glorification et la grandeur de Dieu. Pour cela les ulémas ont recommandé de prononcer la talbia le jour de la fête Al-Fitr en rompant le jeune. Les hommes, agissant ainsi, font preuve de reconnaissance envers Dieu.

(Tafsir d’Ibn Kathir)

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page