Le Prophète Muhammad (saw) – Partie 2
La vie de Muhammad (saw) avant d’être consacré prophète
Son lignage et sa naissance
Il est Muhammad Ibn1 ‘Abdillah Ibn ‘Abdil-Muttalib Ibn Hâshim Ibn ‘Abdil-Manâf, qui lui-même est un descendant de ‘Adnân, qui lui-même est un descendant du prophète Ismâ’îl (as), fils d’Ibrâhîm (as).
Le messager d’Allah (saw) vint au monde le lundi 12 du mois de Rabî’Al-Awwal de l’année de l’éléphant (Gr. août 570). Il naquit orphelin, son père étant décédé lors des premiers mois de grossesse de sa mère Âminah. Son père était parti faire du commerce au Shâm (Assyrie) mais, sur la route du retour, il tomba malade et s’attarda donc à Yathrib chez ses oncles maternels : les Banû Najjâr de la tribu des Khazradj, et mourra la-bas.
Quand la grossesse arriva à son terme, Âminah mit au monde un garçon. On annonça la bonne nouvelle à son grand père ‘Abdul-Muttalib qui entra dans une immense joie, emporta le nouveau-né à la Ka’bah et lui donna le nom de Muhammad.
La jeunesse du messager et son éducation
Âminah se mit en quête d’une nourrice issue de la campagne pour son nouveau-né. La coutume voulait en effet que les gens fassent appel à des nourrices qui vivaient dans le désert, dans lequel l’environnement était propice au développement de l’enfant, le ciel y étant clair, le soleil brillant et l’air pur. Il y avait à ce titre des tribus réputées pour cette activité, notamment la tribu de Banû Sa’d.
Lorsque les nourrices vinrent chercher des enfants à allaiter et qu’on leur proposa Muhammad, elles y renoncèrent à cause de sa condition d’orphelin et de sa pauvreté. Parmi ces nourrices se trouvait Halîmah As-Sa’diyah, qui dans un premier temps, se détourna également de lui. Mais Allah ouvrit son cœur à l’orphelin et lui fit aimer celui-ci. Elle y retourna donc et le prit pour l’allaiter. Cet allaitement fut une bénédiction pour elle ainsi que pour sa famille. En effet, sa nourriture augmenta et l’abondance se répandit parmi eux. Muhammad vécut quatre années dans le désert parmi les Banû Sa’d jouissant de la pureté du désert et de son air ainsi que de la qualité de son dialecte. Il grandit ainsi, le corps fortifié et la parole éloquente. Pendant son séjour parmi les Banû Sa’d lui arriva ce que l’on appellera « L’événement de la fente de la poitrine » : deux anges vêtus de blanc vinrent a lui, fendirent sa poitrine et y extirpèrent une adhérence noire, c’était l’endroit par lequel le diable insuffle aux hommes.
Ils la jetèrent puis remirent sa poitrine en place. Ce miracle fut un honneur fait par Allah à Son messager pour annoncer la bonne nouvelle de sa prophétie, attirer l’attention des gens sur l’avenir qui lui était destiné et le préparer dès l’enfance à assumer la prophétie et à porter le message divin.
A l’âge de cinq ans, Muhammad revint à La Mecque. A six ans, sa mère l’emmena en voyage à Yathrib rendre visite à ses oncles maternels. Durant leur retour, sa mère tomba malade et rendit l’âme. Elle fut enterrée à Al-Abwâ’, lieu situé entre la Mecque et Médine. Muhammad devint alors orphelin de ses deux parents et fut pris en charge par son grand-père ‘Abdul-Muttalib, qui l’entoura de son affection et le rapprocha de lui. Il lui permettait en effet de s’asseoir avec lui sur son lit et disait : « Laissez mon fils car – par Allah – il deviendra quelqu’un d’important… »
Quant à l’âge de huit ans son grand père décéda, son oncle paternel Abû Tâlib le prit en charge et fut également bienveillant à son égard. Il le traitait même mieux que ses propres enfants, car il voyait en lui bonté et grandeur d’âme.
A douze ans, Muhammad (saw) se rendit au Shâm en compagnie de son oncle pour commercer. En chemin, dans un village nommé Busrâ, un moine du nom de Bahîrâ l’aperçut. Ce moine était versé dans l’évangile et connaissait bien le christianisme. Après avoir réfléchi un instant au sujet de Muhammad (saw), il discuta avec lui puis questionna Abû Tâlib :
– « Ce garçon n’est pas de toi ? »
– Ce à quoi Abû Tâlib répondit : « Si c’est mon fils »
– Bahîrâ dit alors : « Ce n’est pas ton fils. Le père de cet enfant ne peut pas être vivant ».
– Abû Tâlib dit alors : « C’est mon neveu ».
– Bahira dit : « Qu’est-il arrivé à son père ? »
– Abû Tâlib répondit : « Il est mort alors que sa mère était encore enceinte de lui ».
– Bahira dit alors : « Tu dis vrai, retournes avec ton neveu chez toi et protèges-le des juifs. »