L'aumône Légale (La Zakât)

La Zakat des Marchandises


Selon la plupart des ulémas, la Zakat grève également les marchandises destinées au commerce, car, elles sont considérées, dans ce cas, comme un facteur de bénéfice. Ainsi donc, tout bien voué au commerce et soumis aux trois conditions suivantes, doit être assujetti à la Zakat.

Ces conditions sont :
a) L’intention de destiner ce bien au commerce. Faute de cette intention, c’est-à-dire si l’on conserve ce bien pour l’approvisionnement, il sera exempt de la Zakat. Il en est de même pour le bien acquis sans effort par son possesseur, comme l’héritage, même s’il a l’intention de le livrer au commerce, car il faut juger ce bien selon sa source qui est l’héritage dispensé de la Zakat.
Enfin, il faut que l’intention se réalise par l’action.

b) La possession de ce bien pour la durée d’une année

c) Le niveau canonique rendant ce bien imposable

Certains jurisconsultes vont jusqu’à exiger ladite possession tout à fait intacte durant tous les jours de l’année. Une fois ces trois conditions remplies, le commerçant doit évaluer ses marchandises selon la valeur de l’or ou de l’argent en cours, puis déduire de cette évaluation le taux de la Zakat soit 2,5%.

Ajoutons que le commerçant doit évaluer ses marchandises selon la manière la plus profitable aux pauvres. C’est-à-dire si l’évaluation faite selon la valeur de l’or n’atteint pas le plafond imposable, il la fera selon la valeur de l’argent. Si malgré ce faire, le niveau imposable n’est pas encore atteint, il l’ajoutera aux autres en sa possession, toujours en vue d’arriver à la courbe susceptible d’être imposée, aux fins d’alléger les peines de ceux qui vivent à l’étroit.

Retenons enfin que la Zakat du commerce se trouve citée dans ce verset du Coran :
« O croyants, faites l’aumône des meilleures choses que vous avez acquises » ;
Et dans ce hadith :
« Les chameaux ont leur Zakat, les troupeaux ont leur Zakat, et les vêtements ont leur Zakat ».
Par vêtement, il faut entendre ceux destinés au commerce.

Certains compagnons du Prophète ont rapporté ceci :
« Le Prophète nous ordonnait de prélever la Zakat sur tout ce qui était livré à la vente »

Convenons que les vicissitudes de la vie obligent certains commerçants ou autres à contracter des dettes, lesquelles sont également soumises à la Zakat.

Exemple Concret : Je suis concessionnaire automobiles. Au mois de Ramadan, j’ai 50 voitures en ma possession dont le but n’est autre que la vente. Au mois de ramadan du l’année suivante, 20 voitures ont été vendues, et je n’en ai plus que 30. La valeur marchande de ces voitures restantes (les 30) est de 90 millions de FCFA., Je donne donc 2.5% de 90 millions 90.000.000×2.5%= 2.250.000 FCFA).

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