Jour 26 : La prière du voyageur et du malade
Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection
Ce chapitre, les savants l’appellent « chapitre de la prière de ceux qui ont une excuse » (ahloul a’dhâr), et ce sont le voyageur, le malade et celui qui a peur.
Et par son indulgence et sa facilité, cette religion prend en compte la situation des musulmans, donc elle leur allège les obligations s’ils ont une excuse, et elle leur ordonne ce dont ils sont capables. Comme a dit Allah :
« Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité ».
Donc si quelqu’un est en voyage, il mange pendant Ramadân, il raccourcit la prière de 4 rak’at, il réunit entre deux prières, tout ceci pour lui faciliter et lui alléger, car le voyage est une difficulté et une fatigue.
Ceci montre l’importance de la prière et qu’on en n’est pas exempté quelque soit sa situation, que ce soit en voyage, en état de maladie, en état de peur, mais on la prie selon sa capacité comme le montre les preuves. La prière n’est jamais abandonnée tant que la raison (‘aql) est présente.
Ceci montre également la facilité de cette législation et son indulgence. La difficulté et la gêne sont levées. La difficulté amène la facilité (règle de la législation).
On rapporte de ‘Aîcha (ra) qu’elle a dit :
« Au départ la prière avait été rendu obligatoire 2 rak’at, puis la prière du voyage est restée inchangée et la prière du résident a été complétée ».
Al Boukhâriy rapporte :
« Puis il a fait l’hégire, alors la prière a été rendu obligatoire 4 rak’at, et la prière du voyage est restée inchangée ».
1. La prière a été rendu obligatoire la nuit de l’ascension (al mi’râdj), Allah l’a rendu obligatoire au prophète (saw)au-dessus des cieux, directement sans l’intermédiaire de Djibril (as) , pour honorer le prophète (saw).
Au départ, elle a été rendu obligatoire au nombre de 50 prières, puis le prophète (saw) est retourné auprès de son Seigneur après avoir été conseillé par Moûssa (as) pour qu’Il l’allège. A la fin, elle a été rendu obligatoire au nombre de 5 prières dans le jour et la nuit, mais récompensées comme étant 50 prières, car la bonnes action est multipliée par 10. Et donc chaque prière vaut 10 prières. Donc elles sont 5 prières dans les actes et 50 prières dans la récompense et la balance auprès d’Allah.
2. Ce hadith montre qu’en voyage la prière de 4 rak’at, uniquement, est raccourcie.
On rapporte de Ibni ‘Omar (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a dit :
« Allah aime qu’on applique Ses facilités comme il déteste qu’on Lui désobéisse ».
(Rapporté par Ahmed)
1. Il y a ici confirmation qu’Allah aime (youhibbou) et qu’Il déteste (yakrahou).
Il déteste certains actes qui sont contraires à ce qu’Il a légiféré et Il aime les actes qui correspondent à ce qu’Il a légiféré. Et ces deux attributs d’Allah sont confirmés dans le Coran et la sounnah.
2. « arroukhsah » est la permission qui survient à cause d’une situation.
Exemple : Allah a interdit de manger la bête morte, mais Il l’autorise à celui qui est contraint pour ne pas mourir.
Le raccourcissement de la prière en voyage est une « roukhsah ».
Le raccourcissement de la prière en voyage est plus aimé par Allah car c’est une « roukhsah », donc il est mieux de raccourcir la prière que de la compléter en voyage.
Ceci confirme l’avis de la majorité des savants disant que le raccourcissement est meilleur mais le fait de compléter est autorisé.
On rapporte de Anas (ra) qu’il a dit :
« Lorsque le prophète (saw) sortait d’une distance de 3 « amyâl » ou « Farâsikh » il priait 2 rak’at ».
(Rapporté par Mouslim)
1. Il y a dans ce hadith la délimitation pour laquelle le prophète (saw)raccourcissait la prière : il est dit 3 « amyâl » ou 3 « farâsikh ».
Et nous allons voir la parole d’Ibnou ‘Abbas « Ne raccourcissez la prière pour une distance inférieur à 4 « bouroud » ».
« 3 « amyâl » ou « farâsikh » » : ceci est un doute du rapporteur qui est Chou’ba Ibnou hadjâdj. Les « amyâl », les « farâsikh » et les « bouroud » sont des unités de mesure.
Le bârid (singulier de bouroud) = 4 farâsikh ;
le farsakh (singulier de farâsikh) = 3 amyal,
le mile (singulier de amyâl ») = 100 « ba’ » (envergure),
le « ba’ » = 4 coudées.
2. Les savants ont divergés concernant le voyage pour lequel on raccourcie la prière :
* Certains « mouhaqiqoûn » (savants vérificateurs) comme Ibnou Qoudâmah, Ibnou Hazm, Ibnou Taymiyyah, Ibnoul Qayyim, ont dit qu’il n’y a pas de délimitation de distance, mais la règle se base sur la durée du voyage. Ce qui s’appelle un voyage à cause de sa longue durée et qui nécessite des provisions et des préparatifs, on y raccourcit la prière, que la distance soit grande ou petite ; car Allah a attribué des règles au voyage et ne l’a pas délimité. Le raccourcissement est lié au voyage. De même il n’est pas rapporté du prophète (saw) de hadith authentique et clair qu’il ait délimité la distance.
Donc on se base sur l’habitude des gens (al ‘ourf). S’ils préparent pour celui-ci leurs provisions et leurs bagages, on raccourcit la prière pour ce voyage et on mange pendant Ramadân.
Mais il y a deux choses qui sont gênantes dans cet avis :
– La 1ère : ceci va provoquer de la confusion pour les gens car ils vont diverger concernant la délimitation du voyage. Ceux qui se facilite beaucoup « al moutasâhiloûn » vont se faciliter la chose, et ceux qui sont durs « al moutachaddidoûn » vont se rendre difficile la chose, et il n’y aura pas de limite tranchante.
– La 2ème : les choses évoluent en fonctions des époques, auparavant la courte distance nécessitait une longue durée sur les montures ou à pied alors qu’aujourd’hui la distance de plusieurs mois se parcours en une heure en avion, de même en voiture une longue distance se parcours rapidement ; et donc il n’y aurait plus de voyage à notre époque si on se basait sur cet avis, car il est possible qu’on mange à Riyad (Arabie Saoudite) et qu’on n’ait faim qu’aux Etats Unis en utilisant un avion rapide, et donc on n’aurait besoin ni d’eau ni de nourriture. Et donc si on se basait sur cet avis, il n’y aurait ni « qasr » (raccourcissement de la prière) ni « djam’ » (réunion de deux prières). Pourtant la législation est venue pour toutes les époques jusqu’au jour du jugement.
* Le 2ème avis est qu’il faut absolument délimiter une distance pour fixer une règle sur laquelle vont se baser les gens et sur laquelle ils ne vont pas diverger.
Et ceci est l’avis de la majorité des savants : ils ont basé la règle du voyage sur la délimitation de la distance et non sur celle de la durée.
Mais quelles sont les preuves (adillah) de la distance à fixer ? Le problème, c’est que les textes ne sont pas clairs concernant la délimitation de la distance. Un hadith dit 3 « amyâl » ou 3 « farâsikh », un autre hadith dit 4 « bouroud », et nous savons qu’il y a une différence entre ces distances.
Mais la preuve de la distance se trouve dans le voyage de la femme pour lequel le prophète (saw) a interdit à celle-ci de voyager sans « mahram ». Il est rapporté dans un hadith
« Il n’est pas licite à une femme qui croit en Allah et au jour dernier de voyager une distance de 3 jours si ce n’est avec un mahram ».
Ceci montre que la distance de 3 jours de voyage est un voyage nécessitant un mahram, et ce qui est inférieur à 3 jours n’est pas un voyage, il ne nécessite pas de mahram. « 3 jours » veut dire 3 jours sur une monture ou à pied et ceci est l’avis des hanafites, c’est-à-dire 3 « marâhil » (déplacement), chaque jours une « marhalah », et une « marhalah » c’est un déplacement du lever du soleil jusqu’à ce que le soleil soit au zénith c’est-à-dire jusqu’au Dhouhr. Ainsi les gens voyageaient du lever du soleil jusqu’à ce qu’il soit au zénith, puis ils s’arrêtaient et se reposaient.
Et le 2ème avis concernant la distance et c’est l’avis des hambalites, des châfi’ites et une version chez les mâlikites : c’est qu’elle est fixée à 2 jours de voyage, c’est-à-dire 2 « marhalah » et non 3.
Ceci montre que la distance correspondant à celle parcouru en 2 jours n’est pas un voyage qui nécessite un mahram. De plus, il y a le hadith de Ibnou ‘Abbas (ra) même s’il est faible (mais c’est plutôt la parole de Ibnou ‘Abbas) « Ne raccourcissez pas la prière pour une distance inférieure à 4 bouroud, une distance équivalente à celle qui sépare la Mecque de ‘Ousfâne » et ‘Ousfâne est le nom d’une ville connu sous ce nom aujourd’hui encore, elle est située au nord de la Mecque et elle se trouve à environ 80 km de la Mecque, et c’est là qu’a été enterrée la mère des croyants Maymounah bintoul Harith (ra).
Donc ceci montre également que la distance minimum considérée comme un voyage est celle parcouru en 2 jours sur une monture (ex : chameaux), c’est-à-dire 2 « marhalah » (déplacements) et chaque « marhalah » du lever du soleil jusqu’à ce qu’il soit au zénith, et cette distance est estimée en kilomètres à 80 km environ, c’est-à-dire que chaque jour ils parcourent 40 km entre le lever du soleil et le Dhouhr sur leur monture.
Les savants ont dit : « Qu’il parcourt cette distance en une longue durée ou une courte durée », et ils ont dit : « Même s’il la parcourt en une heure » comme cela est cité dans l’explication de « Zad al Moustaqni’ » et ailleurs. A cette époque, ils n’avaient pas ces montures rapides que nous avons, mais ils disaient que ceci serait possible dans l’avenir et ceci est arrivé.
Donc ces savants se basent sur la distance et non sur la durée. Et donc en se basant là-dessus, on raccourcit la prière et on fait le « fitr » (on mange pendant Ramadân), même si on est sur une monture rapide, tant que la distance parcourue est de 80 km (2 marhalah), car on est considéré comme voyageur.
Il n’y a pas de doute que le fait de délimiter le voyage par rapport à la distance parcourue est plus précis que le fait de délimiter par rapport à la durée du voyage, car la délimitation par la distance ne change pas en fonction des époques, et les gens ne vont pas être embrouillés la concernant, et elle est clairement fixée, et les gens ne vont pas divergés dessus.
Quant à la délimitation du voyage par rapport à la durée, elle n’est pas précise, il y aura beaucoup de divergences entre les gens la concernant.
Donc le 2ème avis disant qu’on se base sur la distance pour délimiter le voyage est plus précis et meilleur et plus simple pour les gens, même si le 1er avis est plus proche des adillah (textes).
3. Dans la parole « idha kharadja » (lorsqu’il était sorti), il y a la preuve que les règles s’appliquant au voyage ne commence que lorsqu’on a quitté les habitations de la ville. Mais tant qu’on est dans la ville et même si on a commencé à voyager, les permissions du voyage ne commencent pas encore.
Ainsi si la prière entre (c’est-à-dire le temps de la prière) et qu’on est encore dans la ville, et on est en train de circuler sur la monture, on ne raccourcit pas cette prière mais on la complète, car elle est entrée avant qu’on ne sorte de la ville, et les règles du voyage ne commence qu’après avoir quitté la ville.
Donc tant qu’on est dans la ville, on n’est pas considéré comme voyageur car Allah a dit : « wa idha darabtoum fil ardi… » (Et lorsque vous voyagez) et on ne dit « darbtoum » que lorsqu’on est sorti de la ville ; de plus le mot « safar » (voyage) veut dire « assoufoûr » c’est-à-dire le fait de sortir et d’apparaître (« al bouroûz »). Donc on ne dit pas de quelqu’un qu’il est en voyage s’il est encore dans sa ville, mais on le dit de quelqu’un qui a quitté la ville.
On rapporte de Anas (ra) qu’il a dit :
« Nous sommes sortis avec le prophète (saw) de Médine à La Mecque, il priait 2 rak’at – 2 rak’at jusqu’à ce que retournions à Médine ».
1. La parole « kharadjnâ » (nous sommes sortis) montre que les règles du voyage ne commencent qu’après être sorti de la ville, comme nous l’avons vu dans le hadith précédent.
2. La parole « il priait 2 rak’at, 2 rak’at » montre que le voyageur ne complète pas la prière, car ceci est contraire à la sounnah du prophète (saw) , mais la sounnah est de raccourcir la prière durant tout le voyage, à l’aller et au retour et durant le séjour dans la ville où on est allé. Et si on a prié la prière complète, la prière est valable mais c’est contraire à la sounnah.
3. Il y a la preuve que si le voyageur fait un séjour, il raccourcit la prière car le prophète (saw) a raccourci la prière du moment où il a quitté Médine jusqu’au moment où il est revenu, et il est certain qu’il a fait un séjour à la Mecque, et ceci va être traité dans les ahâdith suivants.
4. Il n’est pas précisé ici durant quel voyage du prophète (saw) ceci a eu lieu ; le prophète (saw) est parti de Médine à la Mecque l’année de la conquête de celle-ci, et l’année du pèlerinage d’adieu, et l’année du pacte d’al houdaybiyyah.
5. La parole « jusqu’à ce que nous retournions à Médine » montre que le voyageur applique les permissions (roukhas) du voyage jusqu’à ce qu’il entre dans sa ville ; donc il rompt le jeûne (fitr) et il raccourcit la prière même s’il est proche de sa ville jusqu’à ce qu’il y entre.
Donc s’il raccourcit la prière alors qu’il est proche de la ville, la prière est valable, et s’il mange (pendant Ramadân) avant d’entrer dans sa ville, ceci est autorisé car il est encore en voyage.
6. Celui qui entre dans sa ville, les règles du voyage ne s’appliquent plus à lui, donc il complète la prière et jeûne pendant Ramadân, et s’il est entré pendant la journée alors qu’il mangeait, il doit s’abstenir le reste de la journée et ne pas comptabiliser ce jour, mais il s’abstient par respect du moment, mais il le rattrapera car il ne l’a pas jeûné complètement.
Donc les règles du voyage ne s’appliquent plus lorsqu’on entre dans sa ville, si on y entre alors qu’on mangeait (pendant Ramadân) on doit obligatoirement s’abstenir le reste de la journée ; et si on y entre alors qu’on n’a pas prié, c’est-à-dire qu’on a repoussé la prière à cause du voyage, on doit obligatoirement compléter la prière.
Exemple : Si quelqu’un est en voyage et repousse le Dhouhr, puis il entre dans sa ville avant l’entrée du ‘Asr, il prie le Dhouhr complet (4 rak’at).
S’il entre dans sa ville pendant le temps du ‘Asr, c’est-à-dire qu’il voulait réunir le Dhouhr et le ‘Asr à l’heure du ’Asr, il entre par exemple avant le coucher du soleil (car le temps du ‘Asr s’étend jusqu’au coucher du soleil en cas de « darourah » (nécessité absolu)), il doit faire le Dhouhr et le ‘Asr complet ; le Dhouhr est entré alors qu’il était en voyage, donc s’il l’avait prié en voyage, il l’aurait raccourci, mais comme il l’a repoussé jusqu’à le prier dans sa ville, il le prie complet, car les règles du voyage ne s’appliquent plus à lui lorsqu’il entre dans sa ville.
Cheikh Al ‘Outheymine est d’un autre avis concernant le jeûne :
Si on a rompu le jeûne parce qu’on était en voyage et qu’on entre dans sa ville, on n’a pas besoin de s’abstenir de manger le reste de la journée (ni des autres interdictions du jeûne) car on a mangé pour une raison valable selon la législation ; c’est la même chose pour la femme qui s’est purifiée des menstrues en milieu de journée ; c’est la même chose pour celui qui ne jeûnait pas à cause de la maladie puis a retrouvé la santé en milieu de journée. ils n’ont pas besoin de s’abstenir le restant de la journée.
Ajout de l’explication de zâd al moustaqni’ :
1. Si quelqu’un fait le Takbir d’entrée en prière puis voyage, il complète cette prière (ex : quelqu’un est sur un bateau qui se trouve dans sa ville, il fait le takbiratoul ihram puis le bateau quitte la ville).
2. Si quelqu’un fait le Takbir d’entrée en prière en voyage, puis entre dans sa ville il complète la prière (ex : inverse de la situation précédente).
3. Si quelqu’un se souvient lorsqu’il est en voyage qu’il a accompli une prière sans woudoû lorsqu’il était résident, il refait cette prière complète.
4. Si quelqu’un se souvient lorsqu’il est résident qu’il a accompli une prière sans woudoû lorsqu’il était en voyage, il refait cette prière raccourci.
5. Si le temps de la prière entre alors qu’on est dans sa ville, puis on voyage, on prie cette prière raccourci (car on est en voyage au moment où on prie).
6. Si le temps de la prière entre alors qu’on est en voyage, puis on entre dans sa ville, on prie cette prière complète (car on est résident au moment où on prie).
7. Si quelqu’un en voyage commence à prier sans avoir mis l’intention de la raccourcir, puis s’en souvient après avoir commencé la prière, il la raccourcit.
8. Même cas, mais on doute si on a mis l’intention de raccourcir ou pas, on raccourcit la prière.
On rapporte de Ibni ‘Abbas (ra) qu’il a dit :
« Le prophète (saw) s’est installé 19 jours durant lesquels il a raccourci la prière » ; et dans une version : « à la Mecque 19 jours ».
(Rapporté par Al Boukhâriy)
Et dans une version de Abî Dâwoûd on trouve : « 17 ».
Et dans une autre : « 15 ».
Et il rapporte de ‘Imrâne Ibni Housayn (ra) : « 18 ».
Et il rapporte de Djâbir (ra) : « Il s’est installé à Taboûk 20 jours durant lesquels il a raccourci la prière ». Ses transmetteurs sont fiables mais il y a divergence sur la continuité de la chaîne.
Dans ce hadith il est dit que le prophète (saw)a séjourné à La Mecque 15 jours, dans une autre version 17 jours, dans une autre version 18 jours, et dans une autre version 19 jours, et il a raccourci (ses prières) durant cette période, et ceci s’est produit durant la conquête de La Mecque. Le Prophète (saw)est entré à la Mecque pendant Ramadân victorieux par le soutien d’Allah, et il y est resté jusqu’au début de Chawwâl. Il a été informé que la tribu de Hawâzim se préparait à l’attaquer, car lorsqu’elle a su qu’il avait conquis la Mecque, les membres de la tribu ont eu peur d’être attaqués. Alors le prophète (saw) les a devancés et la bataille de Houneyn a eu lieu entre le prophète (saw) avec ses compagnons et les associateurs. Le résultat a été la victoire des musulmans même s’il y a eu une épreuve au départ et une grande difficulté.
Donc le prophète (saw) a séjourné cette période sur laquelle les rapporteurs ont divergés, chacun a rapporté ce qu’il avait vu et il n’y a pas de contradictions entre les versions. Dans tout les cas, le prophète (saw) a séjourné à la Mecque un long séjour qui a débuté pendant Ramadân et s’est terminé pendant Chawal. Et il a raccourcit la prière durant cette période, et il disait aux résidents de la Mecque : « Nous sommes des gens en voyage, alors complétez votre prière ».
Et dans le hadith suivant, il est dit que le prophète (saw) a séjourné à Taboûk 20 jours. Taboûk est une ville qui est située actuellement au nord ouest du Royaume et elle est devenue une grande ville, et entre elle et Médine il y plus de 600 km ; elle faisait partie des pays du Châm. Le prophète (saw)a été informé que les romains (byzantins) se préparaient à attaquer les musulmans et il les a devancés. Et cet événement a eu lieu lorsqu’il faisait très chaud et au moment de la récolte des dattes, c’était une épreuve venant d’Allah, et la distance était très grande. Alors le prophète (saw) a annoncé qu’il allait attaquer Taboûk et a informé les compagnons de l’endroit concerné afin qu’ils se préparent, alors que d’habitude il (saw) leur cachait la destination et faisait croire qu’il prenait une autre direction (ceci est une ruse de guerre). Les hypocrites se sont alourdis et ont commencés à se moquer et ont dit « Mohammed croit que les byzantins sont comme les arabes, il va lui arrivé ceci et cela… ». Beaucoup d’entres eux ont cherché des excuses et n’ont pas participé à cette expédition. Ne sont sortis pour cette expédition (bataille de Taboûk) que les gens de foi (ahloul îmâne) malgré la difficulté. Elle a été la dernière « ghazwah » (bataille en présence du prophète (saw)) et ce fut un test pour que les croyants soient différenciés des hypocrites. Allah a révélé de nombreux versets concernant cette bataille dans la sourate « at-tawbah » (sourate le repentir).
Lorsque le prophète (saw)est arrivé avec ses compagnons à Taboûk, il y a séjourné en attendant l’ennemi pendant cette période. Lorsque les ennemis ont su que le prophète (saw) venait, ils ont été atteints par la peur et donc ils n’ont pas combattus le prophète (saw), ils ont su qu’il était venu parce qu’il avait une force, et le prophète (saw)a été « soutenu par la peur ». Et donc les musulmans sont revenus sans subir de mal et sans combattre et ils ont bénéficié de la grande récompense d’Allah.
L’auteur a cité ce hadith avec ses différentes versions dans ce chapitre pour montrer que lorsque le voyageur séjourne quelque part pendant son voyage, il raccourcit la prière.
Et ce point comporte des précisions chez les savants :
– Si le séjour n’est pas délimité, c’est-à-dire que le voyageur séjourne pour un besoin (une situation précise) et il ne sait pas quand son séjour va se terminer (il ne sait pas si cela va durer plus de 4 jours ou pas), il raccourcit continuellement sa prière car son séjour est lié à l’accomplissement de son objectif et il ne sait pas quand il va s’accomplir, donc il n’a pas mis l’intention de séjourner mais il a mis l’intention d’accomplir son objectif, donc il est encore en voyage.
– Celui-ci raccourcit la prière même si la durée est longue, même s’il séjourne plusieurs mois ou un an ou plus, car il n’a pas mis l’intention de séjourner mais il a uniquement mis l’intention d’accomplir un besoin et dès que celui-ci est accompli, il repart.
S’il met l’intention de séjourné une durée précise :
– Si cette période est inférieure ou égale à 4 jours, il raccourcit la prière, car le prophète (saw), pendant le pèlerinage d’adieu, est arrivé à la Mecque le matin du 4 dhoul-hidjah et il s’est installé à « Al Abtah » (steppe) jusqu’au 8 dhoul-hidjah, et donc il a séjourné 4 jours où il a raccourcit la prière. Donc si on a mis l’intention de séjourner 4 jours ou moins, on raccourcit la prière car dans ce hadith le prophète (saw) a mis l’intention de rester cette période, c’est sûr, car il ne pouvait repartir avant de terminer son hadj. Puis il a continué le voyage en allant à Minâ, puis à ‘Arafah, puis à Mouzdalifah pour accomplir les rites. De plus, il (saw)n’a pas autorisé aux « mouhâdjirîne » de rester à la Mecque plus de 3 jours. Ceci montre que le séjour qu’on avait l’intention de passer, qui ne met pas fin aux règles du voyage, est celui dont la durée est de 4 jours seulement. Sur cette durée il n’y a pas de doute.
– Quant à ce qui dépasse 4 jours, ceci est un point de divergences entres les savants qui sont divisés en 3 avis :
1er avis : on peut raccourcir jusqu’à 15 jours et ceci est l’avis des hanafites : ainsi si on a l’intention de séjourner 15 jours, on raccourcit la prière, et si cela dépasse ces 15 jours on complète la prière, car dans une version du hadith, le prophète (saw) à séjourné à la Mecque 15 jours. Donc, si on a l’intention de séjourner 15 jours, on raccourcit la prière et si on a l’intention de séjourner plus que cela on complète la prière.
2ème avis : L’avis disant que c’est 4 jours maximum est l’avis des hambalites et des chafi’ites.
3ème avis : on raccourcit quelque soit la durée du séjour même si on a mis l’intention de séjourner un long moment, tant qu’on n’a pas mis l’intention de s’installer définitivement, c’est-à-dire tant qu’on a l’intention de retourner dans sa ville, même si on séjourne plusieurs mois ou années. Et ceci est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah, d’Ibnoul Qayyim, d’Ibnou Hazm et une version de Mâlik. Mais il n’y a pas de doute que cet avis est discutable et contient une faiblesse, car ce qui est confirmé c’est que le prophète (saw)a mis l’intention de séjourner 4 jours, quant à son séjour de 15 ou 17 ou 18 ou 19 ou 20 jours à Tabouk, tous ces séjours le prophète (saw) n’avait pas mis l’intention de séjourner mais il avait l’intention de guetter la situation de l’ennemi : à la Mecque le Prophète (saw)se préparait pour la bataille de Houneyn, il n’a pas mis l’intention de séjourner un séjour précis mais a séjourné pour un besoin qui était de se préparer pour la bataille ; de même à Tabouk il n’a pas mis l’intention de séjourner un séjour précis, mais a séjourné pour guetter la situation de l’ennemi, il ne savait pas quand l’ennemi allait attaquer et quand le combat allait avoir lieu.
Donc, il n’y a pas de séjour précis qui nous est confirmé avec certitude, si ce n’est les 4 jours entre le 4 dhoul-hidjah et le 8 dhoul-hidjah lors du pèlerinage d’adieu. Alors que les autres séjours sont incertains.
– Donc le plus juste, c’est que celui qui a mis l’intention de séjourner plus de 4 jours, il applique les règles du résident : il doit obligatoirement jeûner pendant le mois de Ramadân, il doit obligatoirement compléter la prière ; et surtout celui qui a mis l’intention de séjourner plusieurs années comme ceux qui étudient en dehors de leur pays.
Ceci est sans aucun doute plus sûr et plus prompt à permettre de s’acquitter du devoir, car l’avis disant qu’il n’y a pas de limite au séjour est gênant et douteux concernant les « adillah » (les preuves) sur lesquelles les savants se sont appuyées.
Conclusion :
– Si on n’a pas mis l’intention de séjourner, mais on a mis l’intention d’accomplir un besoin, on applique continuellement les règles du voyage car on ne sait pas quand on va repartir, et c’est le cas séjour du prophète (saw) à la Mecque et son séjour à Taboûk.
– Si on a mis l’intention de séjourner plus de 4 jours, on doit obligatoirement compléter la prière et jeûner pendant Ramadân, et les règles du voyage ne s’appliquent plus, comme c’est l’avis de la majorité des savants.
– Si on a mis l’intention de séjourner 4 jours ou moins, on applique les règles du voyage, c’est-à-dire le raccourcissement et « al-iftâr » (la rupture du jeûne), car le prophète (saw) a séjourné du matin du 4 dhoul-hidjah au matin du 8 dhoul-hidjah et a raccourci la prière, et ce séjour était prévu et visé, c’est sûr.
On rapporte de Anas (ra) qu’il a dit :
« Lorsque le prophète (saw) prenait la route avant que le soleil ne quitte le zénith il retardait le Dhouhr pour le faire dans le moment du ‘Asr, puis il s’arrêtait et réunissait les 2 prières ; et lorsque le soleil quittait le zénith avant qu’il ne démarre, il priait le Dhouhr puis montait sur sa monture ».
Et dans la version d’Al Hâkim dans « Les quarante » avec une chaîne de transmission authentique : « Il priait le Dhouhr et le ‘Asr puis montait sur sa monture ».
Aboû Nou’aym dans « Moustakhradj Mouslim » : « Lorsqu’il était en voyage et que le soleil quittait le zénith, il priait le dhohr et le ‘asr réunis puis prenait la route ».
– Ce hadith concerne le djam’ entre les 2 prières pendant le voyage, entre le Dhouhr et le ‘Asr et entre le Maghreb et le ‘Icha, car ceci fait partie des permissions (roukhas) du voyage. Celui qui a le droit de faire le « qasr » (raccourcissement) a le droit de faire le djam’ pour éloigner la difficulté.
– « zeyghou-chams » veut dire le déclin du soleil (zawâlouha) du zénith vers l’Ouest, car le soleil, lorsqu’il se lève, s’élève de plus en plus jusqu’à arriver au zénith au-dessus des têtes et on dit « qâmati-chams », c’est-à-dire « tawassatat » (elle est au milieu du ciel), et lorsqu’il décline du zénith vers l’Ouest même légèrement on dit « zâlati-chams » et « zâghat » (cela a le même sens). Ainsi « azzawâl » et « azzaygh » et « addouloûk », tout ceci a le même sens (« aqimi-salâta lidoulouki-chams…). Et ceci se voit grâce à l’ombre : quand le soleil est au zénith, il n’y a pas d’ombre (d’une chose debout comme un mur, une personne, un bâton), et lorsque l’ombre apparaît du coté de l’est même légèrement c’est « azzawâl », et c’est le moment du Dhouhr.
– Lorsque le prophète (saw)prenait la route (démarrait) avant le « zawâl » il retardait le Dhouhr pour le prier avec le ‘Asr un « djam’ ta’khîr », et lorsqu’il démarrait après « zawâl », il priait le Dhouhr puis montait sur sa monture : ceci est la 1ère version du hadith. Cette version est une preuve de « djam’ ta’khir et une preuve de l’absence du « djam’ taqdîm » car lorsque le prophète (saw)démarrait après « azzawâl », il faisait uniquement Dhouhr puis il partait.
Mais la 2ème version rapportée par al-hâkim et Aboû Nou’aym, il est dit que lorsque le prophète (saw) démarrait après « azzawâl » il avançait le ‘Asr pour le prier avec le Dhouhr puis il partait. Donc cette version est une preuve du « djam’ taqdîm ».
Le « djam’ taqdîm » c’est le fait de prier la 2ème prière dans le temps de la 1ère.
Le « djam’ ta’khîr » c’est le fait de prier la 1ère prière dans le temps de la 2ème.
Les savants ont divergés (ra) sur le djam’ taqdîm et le djam’ ta’khir selon 3 avis :
– Selon les hambalites, les châfi’ites, les mâlikites, les deux djam’ sont autorisés conformément à ce hadith selon les différentes versions. Le djam’ taqdîm est autorisé et le djam’ ta’khir est autorisé et le voyageur fait celui qui est le plus facile pour lui.
– Selon les hanafites, le djam’ est interdit, que ce soit le djam’ taqdîm ou le djam’ ta’khir. Ils l’interdisent car Allah a rendu obligatoire chaque prière à son heure « innassalâta kânat ‘alal… » et le prophète (saw)a prié chaque prière à son heure et a montré cela aux gens. Et ils ont expliqué que le djam’ cité dans ce hadith est un « djam’ soûriy » (image de djam’) c’est-à-dire de retarder le Dhouhr (ou le Maghreb) à la fin de son temps et faire la 2ème prière (‘Asr ou ‘Icha) au début de son temps : ainsi on prie la 1ère prière à la fin de son temps et la 2ème au début de son temps, et donc ce qui apparaît c’est que c’est un djam’ mais en fait ça ne l’est pas, car chaque prière a été priée dans son temps.
– Le 3ème avis est que seul le djam’ ta’khîr est autorisé mais pas le djam’ taqdîm, et ceci est le madhab de Ibnou Hazm addhâhiriy et une version de l’imam Mâlik et un groupe de savants. Ils se sont basés sur la 1ère version du hadith.
Et il n’y a pas de doute que l’avis le plus juste est celui de la majorité (al djoumhoûr) c’est-à-dire l’autorisation du djam’ taqdîm et du djam’ ta’khî, car la sounnah les a rapportés tout les deux.
On rapporte de Mou’âdh (ra) qu’il a dit :
“Nous sommes sortis avec le prophète (saw) lors de la bataille de Taboûk, et il priait le Dhouhr et le ‘Asr regroupées, et le Maghreb et le ‘Icha regroupées.”
(Rapporté par Mouslim)
1. Ce hadith est général, il est dit que le prophète (saw)réunissait le Dhouhr avec le ‘Asr et le Maghreb avec le ‘Icha, mais il ne précise pas si c’est un djam’ taqdîm ou un djam’ ta’khîr.
Les savants se sont basés dessus et sur la généralité pour montrer que le voyageur, s’il séjourne (il est à l’arrêt) quelque part, il peut réunir les prières.
Exemple : il séjourne 1 jour ou 2 ou 3 ou 4, selon ce que nous avons vu, tant qu’il a le droit de faire le « qasr » (raccourcissement) il a le droit de faire le djam’ même s’il séjourne.
Ce hadith le prouve car le prophète (saw)réunissait les prières pendant l’expédition de Taboûk et ceci englobe l’aller du voyage, le retour et le séjour à Taboûk.
Ceci est autorisé, mais le mieux si on séjourne, c’est de prier chaque prière à son heure car le prophète (saw), durant son séjour à Minâ pendant les 3 jours de tachrîq, raccourcissait la prière mais il priait chaque prière à son heure et ne faisait pas de djam’. Ceci est ce qui est connu de la sounnah du prophète (saw). Car le djam’ est une facilité pour celui qui est sur la route du voyage et celui qui séjourne n’en a pas besoin.
Mais quelqu’un pourrait dire que le prophète (saw)a réuni le Dhouhr et le ‘Asr à ‘Arafah alors qu’il était à l’arrêt et il a réuni le Maghreb et le ‘Icha à Mouzdalifa alors qu’il était à l’arrêt.
La réponse c’est que le prophète (saw)a fait cela à ‘Arafah pour le « wouqoûf » pour se consacrer à l’invocation (« dou’â ») et il a fait cela à Mouzdalifa pour pouvoir se reposer ainsi que ses compagnons après la journée pleine du « wouqoûf ».
2. Il y a un point lié à ce sujet : certains voyageurs sont installés juste à côté d’une mosquée et ils entendent al adhâne et ils se disent « nous sommes en voyage » et ils ne vont pas à la mosquée et ils raccourcissent et réunissent les prières : ceci leur est autorisé, mais le fait de ne pas participer à la prière en groupe leur fait perdre beaucoup de mérite. Le mieux pour eux c’est qu’ils participent à la prière en groupe et qu’ils profitent des récompenses, et ils complètent la prière avec l’imam car le ma’moûm suit son imam.
On rapporte de ‘Âicha (ra) qu’elle a dit :
« J’ai vu le prophète (saw) prier les jambes entrecroisées (en tailleur). »
(Rapporté par Annasâ-iy)
Le malade a une excuse comme le voyageur en a une, donc il a le droit de faire le « djam’ » selon la situation.
1. Le malade prie debout car la base dans la prière obligatoire c’est de prier debout, car le fait de prier debout dans la prière obligatoire est un de ses piliers si on en est capable, et on en n’est exempté qu’en cas d’incapacité.
Mais dans la prière surérogatoire, le « qiyâm » (le fait de prier debout) n’est pas un pilier mais il est préférable, et si on prie assis dans la prière « nâfilah » la prière est valable malgré qu’on est capable de prier debout, mais dans ce cas on a la moitié de la récompense ; mais si on prie une prière surérogatoire assis à cause de l’incapacité de prier debout la récompense est complète.
2. S’il n’est pas capable de prier debout, le malade prie assis et il fait le geste de l’inclinaison avec la tête et le cou, et il fait le geste de la prosternation, mais le geste pour la prosternation est plus bas que pour l’inclinaison.
3. S’il n’est pas capable de prier assis, il prie allongé sur le côté en mettant son visage en face de la qiblah, et le mieux est d’être allongé sur le côté droit dirigé vers la qiblah (visage) et il fait le geste avec sa tête pour l’inclinaison et pour la prosternation.
4. Et s’il n’est pas capable de faire le geste avec la tête en étant allongé sur le côté, certains savants ont dit qu’il prie avec ses yeux et son cœur, et d’autres savants ont dit qu’il est exempté de prière s’il ne peut faire le geste en étant allongé sur le côté et ceci est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah et un groupe de savants : ils disent que la dernière étape pour le malade est qu’il prie allongé sur le côté et il fait le geste avec sa tête, et s’il n’est pas capable alors il est exempté de prière car il n’y a pas de preuve qu’il prie avec ses yeux ou son cœur.
Mais la prudence est meilleur, c’est-à-dire de prier en faisant le geste avec le regard et le cœur en pensant qu’il prie.
Cheikh Al ’Outheymine est d’avis que s’il n’est pas capable de prier sur le côté, il prie selon sa situation, c’est-à-dire avec la tête ou avec les yeux ou si ce n’est pas possible, il prie avec son cœur c’est-à-dire qu’il met l’intention pour chaque mouvement. Et s’il ne peut faire ni les mouvements ni prononcer les paroles, il met l’intention avec son sœur, car la prière c’est une intention et un acte et s’il n’est pas possible de faire l’acte, l’intention est obligatoire.Donc on n’est pas exempté de prière.
Il prononce donc les paroles s’il en est capable et il met l’intention s’il n’en est pas capable. Quant au fait de dire à celui qui a la raison et sait ce qu’il dit et ce qu’il fait « tu n’as pas à prier » et donc on coupe son lien avec son Seigneur et ceci peut-être pendant plusieurs jours ou mois ou même années (comme celui qui est paralysé), ceci est discutable et le plus juste c’est qu’il n’en est pas exempté tant qu’il a sa raison.
Et s’il n’est pas capable de prier allongé sur le côté comme pour quelqu’un qui a des brûlures sur le côté… il prie allongé sur le dos en ayant les jambes dirigées vers la qiblah, et s’il n’en n’est pas capable il prie allongé sur le ventre, sinon il prie selon sa situation quelle qu’elle soit.
5. De même le malade peut faire le djam’ entre les 2 prières, et il fait ce qui est le plus facile pour lui, le djam’ taqdîm ou le djam’ ta’khîr.
Et Allah seul détient La Vérité
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.