Jour 10: L’Éducation des jeunes
Avec la Sourate Luqman, Sourate 31 du Coran comme point de repère, nous traiterons aujourd’hui de la relation parents enfants et de questions prioritaires dans l’éducation. Ensuite, nous nous adresserons surtout aux jeunes.
L’honneur octroyé par le Coran à Luqman :
Nous savons que le Coran est un miracle divin ainsi que chacune de ses sourates et de ses lettres. Quel honneur alors pour une personne d’y trouver son nom inscrit, donné comme titre à une des sourates et, de plus, être qualifié de sage. Allah dit :
« Nous avons effectivement donné à Luqman la sagesse … »
(Coran 31 Verset 12)
Il atteste ainsi que cet homme est sage, une question vraiment importante puisqu’Il dit également :
« Il donne la sagesse à qui Il veut. Et celui à qui la sagesse est donnée, vraiment, c’est un bien immense qui lui est donné. »
(Coran 2 Verset 269)
Mais qu’est-ce que la sagesse au juste ? Ce sont des paroles judicieuses, dites au moment adéquat à la personne adéquate au moment adéquat, qui indiquent le bien et illuminent la vie. Le terme sagesse est venu vingt fois dans le Coran, un autre signe de son importance. Et, pour plus d’honneur à Luqman, Allah attribue la sagesse au Coran et à Luqman dans la même sourate.
La sagesse n’est pas une chose ordinaire, c’est une grande grâce d’Allah pour laquelle il faut Le remercier. Dans ce verset que nous avons cité, Allah dit :
« Nous avons effectivement donné à Luqman la sagesse »
(Coran 31 Verset 12)
Et ensuite :
« Sois reconnaissant à Allah… »
(Coran 31 Verset 12)
La sagesse n’est pas chose facile. Pour l’avoir, il faut dépenser de l’effort et une certaine habileté que nous expliquerons plus tard. En effet, peu de gens en ont, même ceux qui essayent d’aider les autres.
Moyens d’acquérir la sagesse :
Comment Luqman a-t-il acquis cette qualité ? Celui qui désir l’avoir doit posséder quatre caractéristiques :
1- Méditer la création d’Allah car la méditation n’est pas seulement la base du culte mais elle développe l’esprit et l’ouvre au monde.
2- Apprendre et lire parce que la lecture nous présente de nouvelles idées. Celui qui écrit un livre, le fait pour deux choses, ou bien il veut gagner de l’argent ou bien il a une idée qu’il veut nous communiquer. On n’acquiert pas la sagesse sans lecture.
3- Fréquenter les gens. Luqman était esclave, ensuite employé, puis organisateur, puis juge et finalement grand juge. Il voyageait et prenait contact avec les gens. Pour cette raison, les parents, mêmes riches, doivent permettre à leurs enfants de travailler en été pour fréquenter du monde. C’est une expérience enrichissante et un pas vers la sagesse.
4- Aller vers les gens, vivre avec eux pour connaître leurs besoins et savoir leur parler et dire les paroles nécessaires à chaque situation. C’est ainsi que Luqman a mérité l’attribut de sage.
La sagesse de Luqman :
Luqman était un pauvre esclave noir de Nubie (La Nubie est aujourd’hui une région du nord du Soudan et de l’extrême sud de l’Égypte, longeant le Nil). Au début de sa vie, il était menuisier et c’est grâce à sa sagesse qu’il put se libérer de l’esclavage. Nous verrons ainsi comment l’éducation des enfants ne dépend pas de la richesse ou de la pauvreté mais des principes.
Le maître de Luqman lui avait dit :
« Égorge un mouton et prends-en ce qu’il y a de meilleur. »
Luqman prit le cœur et la langue. Son maître lui dit ensuite :
« Prends-en ce qu’il y a de pire. »
Et Luqman prit de nouveau le cœur et la langue. A son maître qui lui demandait la raison de ce choix, il répondit :
« C’est ce qu’il y a de meilleur dans l’univers s’ils sont bons et de pire s’ils sont mauvais. »
Son maître lui dit :
« Va, tu es libre. »
Ainsi, d’après Luqman, c’est l’esprit qui importe. Mais malheureusement la plupart des gens ne pensent qu’à embellir leur apparence sans s’occuper de leur esprit. Les jeunes gens qui vont au Gym pour embellir leurs corps ne doivent pas oublier d’embellir leurs âmes en même temps. Ils oublient cette invocation que le Prophète faisait toujours en se regardant dans le miroir :
« Ô Allah, embellis mon âme comme tu as embelli mon corps. »
Le raisonnement de Luqman au sujet du cœur et de la langue était judicieux puisqu’il est vrai que la langue n’exprime rien d’autre que ce qui se trouve dans le cœur. Le Prophète (saw) dit :
« Il se trouve dans le corps un petit morceau de chair qui l’assainit entièrement s’il est sain ou le corrompt entièrement s’il est corrompu, et ce n’est rien d’autre que le cœur. »
Après que son maître lui ait donné sa liberté, Luqman partit de l’Égypte vers la Palestine où régnait David à qui Allah avait également donné la sagesse et dit de lui :
« Et Nous renforçâmes son royaume et lui donnâmes la sagesse et la faculté de bien juger. »
(Coran 38 Verset 20)
Luqman travailla comme ouvrier chez David qui lui apprit la fabrication des cuirasses. Il voulait savoir à quoi cela servait mais exécutait ce que son maître lui demandait sans questionner. Ce n’est qu’une semaine après que David dit :
« Quelle excellente cuirasse, pour la guerre ! »
Pendant tout ce temps Luqman n’avait pas ouvert la bouche. Par sagesse, il savait se taire et parler au moment opportun.
Remarquant les qualités de Luqman, David lui donna la position d‘éducateur des Fils d’Israël. Bien que roi sage lui-même, David désirait élever une génération encore meilleure parmi laquelle se trouvait Salomon. Et, à cause de sa sagesse, Luqman a pu compter parmi ses élèves ce roi majestueux avec sa fameuse armée et son fils.
A cette occasion, je fais remarquer aux enseignants combien leur rôle est important. Chacun d’eux doit se sentir un autre Luqman.
L’importance du rôle de Luqman en tant que père et éducateur :
Après lui avoir donné la position d’éducateur, David nomma Luqman juge puis grand juge. Imaginez un esclave qui finit par devenir juge. D’ailleurs, également David qui était berger au début de sa vie était devenu roi. Les jeunes doivent avoir de l’espoir, mais à condition d’apprendre, de voyager, de s’éduquer et d’ouvrir leur esprit au monde.
Voyons maintenant quel genre d’éducateur était Luqman. Le Coran ne mentionne que sa sagesse vis-à-vis de son fils bien que, comme juge des Fils d’Israël, il devait avoir bien du travail. Mais c’est pour son rôle de père qu’il fut honoré par le Coran.
Il faut remarquer par-là l’importance du rôle du père. Tout d’abord, il doit cesser de compter entièrement sur la mère pour l’éducation des enfants sous prétexte qu’il est occupé à gagner le pain de la famille. Ensuite, lorsqu’un des enfants tourne mal, le père en blâme la mère et elle commence à se défendre sans oser lui demander où il était lui-même. La barque a besoin de deux rameurs pour avancer en ligne droite, un seul ne peut le réussir.
Luqman ne s’est pas suffi de jouer un rôle important dans le pays, il s’est concentré sur son fils. Quelle importance cela aurait eu s’il avait éduqué le monde entier et manqué l’éducation de son fils ? Serait-ce de la sagesse ? L’écrivain Mostafa Arraf`i dit ce beau mot :
« Organiser le monde entier et laisser le désordre régner chez soi est de la perdition et de l’anarchie. »
Nous avons également l’exemple de Ibrahim (as) qui avait l’amitié de son fils au point que lorsqu’il voulut le sacrifier après le songe et lui dit :
« Ô mon fils, je me vois en songe en train de t’immoler. Vois donc ce que tu en penses ». Ismâ’îl (Ismaël) répondit : « Ô mon cher père, fais ce qui t’es commandé: tu me trouveras, s’il plaît à Allah, du nombre des endurants »
Les pères doivent savoir que leur rôle est essentiel et que leur absence de la vie de leurs enfants a des conséquences graves. Des spécialistes américains ont suggéré à des prisonniers d’envoyer des télégrammes à leurs mères à l’occasion de la fête des mères et tous s’exécutèrent avec joie. Ensuite, les spécialistes ont demandé aux mêmes personnes d’écrire à leurs pères à l’occasion de leur fête mais tous refusèrent. En discutant avec eux, les psychologues découvrirent que ces prisonniers considéraient leurs pères responsables de leur présence en prison parce qu’ils ne s’étaient pas occupés d’eux durant leur enfance.
Notre Prophète (saw) dit :
« Bien éduquer son enfant est plus méritoire que d’accomplir une acte cultuel surérogatoire. »
Également :
« Celui qui a trois filles qu’il élève bien et traite avec générosité et miséricorde, sera préservé de l’Enfer. »
Et encore :
« Planter un arbuste d’où mange un homme ou un oiseau est compté comme une bonne action au Jour de la Résurrection. »
Qu’en serait-il alors, si c’est un enfant qui est élevé pour servir l’humanité.
Un mot pour les parents:
Les parents sont des modèles et Allah dit :
« Vous qui avez cru! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas? »
(Coran 61 Verset 2)
La meilleure leçon d’éducation est de donner le bon exemple. Un professeur demandait à ses élèves quel métier ils désiraient prendre plus tard. L’un d’entre eux fit rire les autres en disant voulant être contrebandier. L’élève ne comprenait pas la cause du rire parce qu’il ne cherchait qu’à prendre le métier de son père.
Une autre histoire illustre bien cette idée. Elle raconte que :
« En voyant, le butin précieux que ses employés rapportaient de la Perse et qui comprenait des pierres précieuses facile à mettre en poche, Omar Ibn Al-Khattâb s’exclama : « Des gens qui ont apporté cela de si loin, doivent être vraiment honnêtes. » Ali Ibn Abou Taleb qui était présent lui répondit : « Ô Émir des croyants, tu as été vertueux et ils le sont devenus, si tu t’étais abaissé, ils se seraient abaissés. » »
Les sermons de Luqman :
Les sermons de Luqman occupent une grande page du Coran et s’il n’était pas sage et ne donnait pas le bon exemple, son fils ne l’aurait pas écouté. Ces versets montrent aux parents et aux enfants comment doit être leur relation. Ils disent :
« Et lorsque Luqman dit à son fils tout en l’exhortant: « Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une injustice énorme. » Nous avons commandé à l’homme [la bienfaisance envers] ses père et mère; sa mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine: son sevrage a lieu à deux ans. « Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez ». « Ô mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher, ou dans les cieux ou dans la terre, Allah le fera venir. Allah est infiniment Doux et Parfaitement Connaisseur. Ô mon enfant accomplis la Salât, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise! Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance: car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes ».
Que signifient ces versets et quelles sont les priorités que nous devons enseigner à nos enfants ? Comment arriver à attirer leur attention et les amener à accepter nos conseils ? Tout d’abord, tisser de l’amitié entre nous et savoir les écouter. Comme lorsque l’épouse de Moussa (Moïse) avait dit à son père :
« Ô mon père, engage-le [à ton service] moyennant salaire, car le meilleur à engager c’est celui qui est fort et digne de confiance »
(Coran 28 Verset 26)
Le père, remarquant l’attirance que sa fille avait pour Moussa, dit à ce dernier
« Je voudrais te marier à l’une de mes deux filles que voici … … »
(Coran 28 Verset 27)
Les questions prioritaires pour Luqman dans l’éducation:
1- Faire connaissance avec Allah et L’aimer:
Luqman l’apprend à son fils d’une façon théorique et pratique en même temps. Il lui dit :
« Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une injustice énorme. »
(Coran 31 Verset 13)
Et deux versets après, il lui dit :
« Ô mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher, ou dans les cieux ou dans la terre, Allah le fera venir. Allah est infiniment Doux et Parfaitement Connaisseur. En marchant avec lui, il vit un grain de moutarde. Il le prit, le jeta parterre et dit : « Allah observe ce grain. » »
(Coran 31 Verset 16)
Le fils de Luqman apprend ainsi en pratique que Allah est l’Observateur Suprême, l’Audient et l’Omniscient. Il faut développer l’amour d’Allah dans le cœur de nos enfants et le faire connaître par la pratique en donnant l’exemple. Il est difficile pour un enfant d’accomplir toutes les prières s’il ne voit pas ses parents le faire.
2- Être bienfaisant envers ses parents:
C’est le deuxième conseil. Allah dit :
« Nous avons commandé à l’homme [la bienfaisance envers] ses père et mère; sa mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine: son sevrage a lieu à deux ans. «Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. »
(Coran 31 Verset 14)
Remarquez qu’il nomme spécialement la mère et souligne son rôle méritoire.
C’est ainsi que chaque homme devra s’exprimer au sujet de sa femme devant ses enfants. La bonne relation entre les parents est essentielle pour l’éducation des enfants et ils ne doivent en aucun cas se blâmer l’un l’autre devant eux, même s’ils sont divorcés. Ils ne doivent pas permettre à leurs enfants de se plaindre de l’un à l’autre et se fâcher seulement si la question les concerne.
De leur côté, les enfants doivent savoir que la bienfaisance envers leurs parents est très méritoire. Allah dit :
« Et Nous avons enjoint à l’homme de bien traiter ses père et mère … »
(Coran 29 Verset 8)
Le Prophète (saw) dit :
« Maintiens l’amour de ton père sans le perdre sinon Allah éteindra la lumière de ton visage. »
Il n’a pas dit maintiens le lien mais l’amour.
Également :
« Au Jour de la Résurrection, je ne reconnaîtrai pas celui qui aura jeté un regard dur à ses parents. »
Gare à celui qui fait de la peine à ses parents, leur ment ou les trompe.
Au temps du Prophète (saw), un des Compagnons très vertueux nommé `Alqama était agonisant. Sa femme envoya le dire au Prophète (saw) qui envoya Sohayb, Bilal et `Ammar pour lui rappeler de prononcer l’attestation rituelle lors de la mort. Mais `Alqama n’arrivait pas à prononcer un mot de ce que les trois hommes lui disaient. Ces derniers s’en furent le rapporter au Prophète (saw) qui demanda si le mourant avait des parents en vie. Il lui fut répondu qu’il avait une vieille mère qu’on amena. Le Prophète (saw) lui demanda des nouvelles de son fils et elle répondit que c’était un fils vertueux. Il lui dit que c’était de sa relation avec lui qu’il s’informait et elle répondit qu’elle était fâchée contre lui parce qu’il favorisait sa femme à ses dépens. Le Prophète (saw) ordonna d’apporter des fagots de bois où on mit le feu et demanda à quelques Compagnons d’amener `Alqama et de l’y jeter. La dame demanda : « Et pourquoi le feu, ô Messager d’Allah ? » Il lui répondit : « Pour y brûler ton fils car l’Enfer et le châtiment d’Allah qui l’attendent sont encore pires. Par celui qui détient mon âme entre Ses mains, ni ses prières ni son jeûne ne seront d’aucune utilité pour `Alqama, s’il meurt alors que tu es fâché contre lui. Si tu veux le sauver, pardonne-lui. »
La dame répondit :
« Ô Messager d’Allah, je te rends témoin ainsi que les Musulmans présents, que je lui pardonne. »
Le Prophète (saw) envoya Bilal s’assurer de l’état de l’agonisant et voir s’il arrivait à prononcer l’attestation. Il voulait s’assurer que la dame n’avait pas dit ces paroles seulement par considération pour lui. Bilal partit et entendit `Alqama du fond de sa maison dire l’attestation.
Ce noble Compagnon brisait le cœur de sa mère en choisissant les beaux fruits pour sa femme sans faire cas d’elle. Mais d’autres jeunes de nos jours peuvent faire pire. Ils éteignent leur mobile pour ne pas répondre à leur mère ou bien, ils s’enferment dans leurs chambres à clé.
D’après Ibn `Omar, le Prophète (saw) dit :
« Allah ne regardera pas du côté de trois personnes au Jour de la Résurrection : Celui qui traite mal ses parents, celui qui s’adonne à l’alcool et celui qui donne l’aumône avec ostentation. »
(Rapporté par Ibn Hibbân).
Il a dit également :
“Celui qui traite mal ses parents n’entrera pas au Paradis avant que Allah n’ait fini de juger toutes les créatures.”
Nous connaissons tous ce hadith :
« J’ai été demandé au Prophète (saw) ce qu’il me recommandait après être devenu musulman. Il me répondit: « Sois bienfaisant envers ta mère. » je dis: « Et quoi après? » Le Prophète (saw) dit: « Sois bienfaisant envers ta mère. » J’ai répété la même question pour la troisième fois et le Prophète (saw) me dit encore : « Sois bienfaisant envers ta mère. » A la quatrième, il me dit: « Sois bienfaisant envers ton père. » Je me suis dit: « Cela doit être vrai puisqu’il a tant insisté »
Les versets de la sourate Luqman nous rappelle ce que nous oublions souvent :
« Sa mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine: son sevrage a lieu à deux ans … »
(Coran 31 Verset 14)
3- Prier :
« Ô mon enfant accomplis la Salât »
(Coran 31 Verset 17)
4- Être positif :
« Commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise! »
(Coran 31 Verset 17)
5- Avoir de bonnes manières :
« Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance: car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. »
(Coran 31 Verset 18)
6- Viser un objectif :
« Sois modeste dans ta démarche »
(Coran 31 Verset 19)
Va vers le but fixé avec assurance.
7- Être poli et civilisé :
« Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes».
(Coran 31 Verset 19)
Ce sont là les recommandations de Luqman à son fils et les parents doivent remarquer comment il parle à son fils le langage des sentiments. A chaque recommandation, il dit « Ô mon fils … » un mot qui dénote de l’affection. Agissons-nous ainsi surtout avec les filles qui ont besoin de plus de tendresse ?
Les jeunes comprennent mieux le langage du cœur que celui de la raison. Le Prophète (saw) nous l’apprend. Un jour, il rencontra Mo’âdh Ibn Djabal qui avait à peine 19 ans, il tint sa main, marcha avec lui puis dit :
« Ô Mo’âdh. » Mo’âdh répondit : « A votre service, ô messager d’Allah. » Le Prophète reprit : « Je t’aime. Alors n’oublie pas de dire, après chaque prière, « Ô Allah, aide-moi à T’invoquer, à Te remercier, et à t’adorer de la meilleure façon (parfaitement). » Il lui donnait certes une directive, mais enrobée d’amour.
‘Abdallah Ibn Abbâs rapporte qu’une fois le Prophète (saw) le serra fort et prononça dans son oreille cette invocation : « Puisse Allah le rendre bien savant en matière de religion, puisse Allah le rendre bien savant en matière de religion. » c’est comme s’il lui disait : Consacre-toi à étudier la religion mais le conseil était fait d’une manière adorable.
Une mère dont le fils était toxicomane et qui avait complètement gâté sa relation avec lui, vint se plaindre à une jeune fille qui travaillait dans une organisation pour l’aide des familles de drogués. Après l’avoir écoutée la jeune fille lui demanda quand était la dernière fois où elle avait exprimé son amour à son fils. Mais la dame dit qu’elle ne ressentait que du dégoût envers lui. La jeune fille lui conseilla alors d’aller dire sincèrement à son fils qu’elle l’aimait. La mère avoua que cela serait très difficile pour elle et essaya de le faire à table alors que son fils était assis devant elle. Elle l’avait regardé pendant un quart d’heure sans pouvoir prononcer une parole au point que le fils, remarquant sa gêne, lui demanda ce qu’il y avait. Elle vit défiler devant elle le film de son fils enfant et s’est entendue dire: « Je t’aime. » Son fils pleura et courut la prendre dans ses bras. Il accepta ensuite d’aller se faire soigner après avoir refusé pendant des années.
Je prie Allah de bénir nos enfants et nos parents.