Le Jeûne (Ramadan)Rappels Islamiques

Chapitre 3 : Les Mérites du Jeune de Ramadan


SOMMAIRE

1/ Le jeûne pendant le Ramadan est l’un des piliers de l’Islam, comme la salat.
2/ Le Coran a été révélé pendant le Ramadan.
3/ Une seule nuit bénie survient au cours des dix derniers jours du mois de Ramadan 
4/ Tous les péchés précédents sont pardonnés à quiconque jeûne le Ramadan par foi et en espérant la récompense
5/ Lorsqu’arrive le mois de Ramadan, les portes du Paradis sont ouvertes et celles de l’enfer fermées, tandis que les “shayatin” (démons) sont enchaînés. 
6/ Allah attribue le jeûne à Lui-même et le récompense par des multiples
7/ Le jeûne n’a pas d’équivalent
8/ Les invocations de la personne qui jeûne ne seront pas repoussées. 
9/ La personne qui jeûne connaît deux moments de bonheur: d’abord lorsqu’elle rompt son jeûne, puis lorsqu’elle rencontre son Seigneur elle se réjouira de (la récompense de) son jeûne
10/ L’odeur de la bouche d’une personne qui jeûne est meilleure pour Allah que l’odeur du musc.
11/ Le jeûne est une protection par laquelle le serviteur se protège du feu
12/ Celui dont la dernière œuvre est une journée de jeûne par laquelle il recherche le visage d’Allah, Allah le fait rentrer dans le Paradis
13/ Il y a pour les jeûneurs une porte dans le paradis que l’on appelle Al Rayyan. Personne d’autre qu’eux ne rentrera par cette porte et lorsque le dernier d’entre eux sera rentré, cette porte sera fermée
14/ Certes Allah a des affranchis (c’est-à-dire des gens qu’Allah affranchit du feu) à chaque rupture du jeûne et ceci chaque nuit. 


Pour nous motiver et nous préparer pour le mois de Ramadan, apprenons quelques grands mérites du mois de Ramadan tels que décrits dans le Coran et par le Prophète Muhammad (saw)

1/ Le jeûne pendant le Ramadan est l’un des piliers de l’Islam, comme la salat.
C’est le seul mois en Islam mentionné par son nom dans le Coran.

« (Ces jours sont) le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. -Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants ! »
(Coran 2 Verset 185) 

2/ Le Coran a été révélé pendant le Ramadan.
Le mois de ramadan, le mois du siyam a des spécificités liées au coran, il est le mois au cours duquel le noble coran a été descendu comme guidée pour les gens.
Et Allah a vanté les mérites de ce mois du siyam, dans les nobles versets cités précédemment car il l’a choisi parmi tous les autres mois pour y descendre son immense livre !
Et il a même été rapporté que c’était le mois au cours duquel étaient révélés aux prophètes les livres divins, dans le « Musnad de l’imam Ahmed » et le « Mo’jam al Kabîr » de At-Tabarânî, il est rapporté ce hadith de wathila ibnu al-assqa’ que le messager d’Allah (saw) a dit:
« Les feuillets d’Ibrahim ont été descendus la 1ère nuit de ramadan, la torah a été descendue a 6 jours passés de ramadan, et l’Evangile a été descendu à 13 jours écoulés de ramadan et le coran a été descendu à 24 jour écoulés de ramadan »
(Al Musnad 107/4, Al Mo’jam al Kabîr de At-Tabarânî 185/22 et Albani l’a authentifié dans sa Silssilah numéro:1575)

Donc si le hadith est sahih alors il prouverait que le mois de ramadan est le mois au cours duquel étaient descendus sur les messagers les livres divins !

Sauf que le livre était descendu d’un seul coup sur le prophète sur lequel il était révélé alors que le noble coran pour son extrême noblesse et son immense mérite a été descendu d’un seul coup (Jomlaten Wahidah) à « Bayt-Al’Izza » (la Maison de la Gloire au ciel inférieur) qui est au bas ciel (Sama-ad-Douniya) et ceci lors de la nuit du destin (laylat-oul Qadr) pendant le mois de ramadan,

Allah dit :  
« Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie »
(Coran 44 Verset 3)

Et Allah dit : 
« Nous l’avons certes fait descendre (le coran) pendant la nuit d’al Qadr »
(Coran 97 Verset 1)

Et il a dit : 
« Le mois du ramadan au cours duquel a été descendu le coran »

Ces 3 versets montrent bien que le noble coran a été descendu en une seule nuit, elle est décrite comme étant une nuit bénie (Mubarakah) et c’est « la nuit du destin » (laylat-oul Qadr) et elle fait partie des nuits du noble mois de ramadan, puis après cela il a été descendu sur les positions des étoiles (Mawaqi’ an-Noujoum), se suivant l’un après l’autre.

C’est ainsi que Al Hakim a rapporté de sa’id ibnu jubayr d’après ibn ‘Abbas (ra) qu’il a dit : 
« Le coran a été révélé en une seule fois au bas ciel et c’était sur les positions des étoiles puis Allah le descendait sur son messager l’un à la suite de l’autre »
(Al Mousstadrak 2/222)

Et il a aussi rapporté de Ikrima d’après ibn ‘Abbas (ra) qu’il a dit: 
« Le coran a été descendu en une seule fois au bas ciel (Sama-ad-Douniya) lors de la nuit du destin puis il fit révéler après cela pendant 20 années puis il récita: 
« Ils ne t’apporteront aucune parabole sans que nous ne t’apporterons avec la meilleure interprétation »
(Coran 25 Verset 33)

Et
« un coran que nous avons fragmenté pour que tu le lises lentement aux gens et nous l’avons fait descendre graduellement. »
(Coran 17 Verset 106)

Ibnu abi Hâtim a rapporté d’après ibn ‘Abbas (ra) qu’il fut questionné par ‘atiya ibnu al asswad il dit : 
« Un doute s’est produit dans mon cœur par rapport à la parole d’Allah : 
« Le mois de ramadan au cours duquel a été descendu le coran » et sa parole : « Nous l’avons descendu dans une nuit bénie » Et sa parole : « Nous l’avons certes descendu lors de la nuit du destin »
Alors qu’il a été révélé pendant Chawal et Dhou al qi`da et pendant Dhou al-hijja et Al Muharram et Safar et pendant les mois de de Rabi’ ?
Alors ibn ‘Abbas dit: 
« Il a été révélé au mois de ramadan lors de la nuit du destin, lors d’une nuit bénie, d’un seul coup (ou en une seule fois), puis il a été descendu sur les positions des étoiles en file dans les mois et les jours » »
(Tafsir ibn Abi Hatim 1/310)

Tout ce qui a été cité précédemment prouve des plus grandes preuves la grandeur et l’importance du mois du siyam, le mois de ramadan Béni, et qu’il a des spécificités liées à l’honorable Coran, puisque c’est dans ce mois-ci que la Ummah a obtenu de Allah cette immense faveur, la descente de sa grandiose révélation et sa noble parole qui renferme la guidée.

3/ Une seule nuit bénie survient au cours des dix derniers jours du mois de Ramadan 
Durant laquelle l’acte d’adoration accompli est meilleur que ce qui est accompli en mille mois soit 83 années et 4 mois. Un chapitre entier du Coran est nommé d’après la nuit bénie appelée laylat-oul Qadr.

La nuit du destin survient au cours d’une des nuits impaires des dix derniers jours du mois de Ramadan. Le Prophète (saw) dit :
« Cherchez la nuit du Destin parmi les nuits impaires de la dernière décade du mois de Ramadan »
(Rapporté par Al-Boukhâri)

C’est à dire la nuit dont le lendemain correspond au 21, 23, 25, 27 ou 29 de Ramadan.
Certains savants musulmans affirment que la nuit du Destin se situe plus précisément la nuit du 26 au 27ème jour du mois de Ramadan.
Il y a au moins cinq actions méritoires à accomplir durant cette nuit :
– La prière : « Qui veille en prière la nuit du Destin mû par sa foi et comptant surla récompense de Dieu, tous ses péchés antérieurs lui seront pardonnés » (Rapporté par Muslim)
– La lecture méditée du Coran.
– Le Dhikr, le rappel intime ou le souvenir de Dieu.
– Les invocations : « Demande-Moi pardon et je te pardonnerai, Repens-toi et J’accepte ton repentir, implore Mon soutien et je te soutiendrai, Demande-Moi d’effacer tous tes péchés et jeles effacerai, Invoque-Moi et j’exaucerai tous tes vœux »
– Les Dons : « La meilleure aumône est celle donnée pendant le Ramadan » (Rapporté par At-Tirmidhi)

Quant aux signes physiques qui montrent la manifestation de laylat-oul Qadr, beaucoup de personnes pensent que, lors de la nuit de laylat-oul Qadr, les portes du ciel s’ouvriront, qu’une lumière intense surgira … Il n’en est rien. Tout cela n’est que légende. Tout ce que nous savons sur les signes de la nuit du Destin, ce sont les déclarations de Ubay ibn Ka’ab (ra) : « Son signe est que le soleil se lève le matin brillant sans rayons » (Rapporté par Muslim)

4/ Tous les péchés précédents sont pardonnés à quiconque jeûne le Ramadan par foi et en espérant la récompense
Ceci est un sujet de divergence entre les savants et l’avis authentique est que cela n’englobe pas les grands péchés. En ce qui concerne les grands péchés, le repentir est indispensable. Quant aux petits péchés, le Prophète (saw) a dit : 
« Les cinq prières [quotidiennes], [la prière du] vendredi à l’autre, [le jeûne du mois de] ramadan jusqu’au suivant expient les péchés qui sont commis entre eux à conditions que les grands péchés soient évités. ».

Et Allah a dit :
« Si vous évitez les grands péchés qui vous sont interdits, Nous effacerons vos méfaits de votre compte » 
(Coran 4 Verset 31)

Il est donc évident d’après les preuves que l’expiation des mauvaises actions ne concernent que les petits péchés, ce sont eux qui sont expiés par les œuvres pieuses. Quant aux grands péchés, il faut impérativement s’en repentir.

5/ Lorsqu’arrive le mois de Ramadan, les portes du Paradis sont ouvertes et celles de l’enfer fermées, tandis que les “shayatin” (démons) sont enchaînés. 
Le Prophète (saw), a déclaré : 
« Quand vient Ramadan, les portes du Paradis s’ouvrent et les portes de l’enfer se ferment et les shayateen sont enchainés. » 
(Rapporté par Muslim,  al-Boukhâri et d’autres)

Toutefois, en raison du fait que certains péchés et autres événements liés au diable continuent pendant le Ramadan, les savants ont interprété la dernière partie du hadith « les shayatin sont enchaînés » de différentes façons.

a. Il se réfère à ces shayatin qui tentent d’écouter discrètement les rapports des Cieux.

b. Cela signifie que les shayatin ne sont pas en mesure d’inciter les Musulmans pendant le Ramadan dans la même mesure qu’ils le peuvent à d’autres moments ce qui fait qu’on peut les considérés comme étant « enchaînés ».

c. “Shayatin” se réfère ici à certains d’entre eux, à savoir les plus méchants parmi eux. Sheykh Ahmad Dabbagh dit :
« Il s’agit des shayatin appelés “al Marada” (rebelles), c’est à dire les pires d’entre eux. Il est dit que ceux-là sachant qu’ils vont être enchaînés expliquent à ceux qui restent comment procéder pendant leur absence. Il rajoute que l’une des sagesses qui réside dans l’enfermement des shayatin dans Ramadan, c’est que cela permet à chacun d’entre nous de déterminer à quel point Sheytan à de l’influence sur nous pour faire des mauvaises choses et donc de déterminer également la part que nous faisons de nous-même via notre nafs. Durant Ramadan, nous sommes face à nous-même. »

d. Cela signifie la diminution du mal pendant le Ramadan. C’est parce que, même si chacun d’eux sont enchaînés, il y aura encore du mal puisque le mal a d’autres sources, par exemple celui commis par les personnes immorales, celle qui ont de vils caractéristiques, et les mauvaises personnes. L’Imâm Al-Qurtubî a dit : 
« Si on dit pourquoi maux et péchés continuent de proliférer pendant Ramadân malgré l’enchaînement des démons… la réponse est qu’il y a une diminution de cela au sein de ceux qui observent un jeûne conforme aux règles et recommandations. On peut aussi dire que l’enchaînement ne concerne qu’une partie des démons, les plus rebelles comme l’indiquent certaines versions. On peut aussi dire qu’il s’agit d’une diminution des maux. Car il en arrive moins qu’en d’autres mois. En outre, l’enchaînement de tous les démons n’implique pas nécessairement l’absence totale de maux et de péchés, ceux-ci ayant d’autres causes que l’intervention des démons puisqu’ils peuvent résulter de la réaction de mauvaises âmes, d’habitudes odieuses et de l’intervention de démons à visage humain. »

Ibn hajar al-‘Asqalani rapporte dans son sharh de sahih al-Boukhâri : 
« Selon l’imam al-Halimi, il est possible que les shayatin n’arrivent pas à atteindre les musulmans comme ils le font en dehors de ramadhan car les musulmans sont occupés par le jeûne (siyam) qui bloque les désirs et aussi par leur lecture du Coran et par le Dhikr qu’ils pratiquent ».

e. Cela signifie qu’ils sont enchaînés pour certaines choses, pas tout et pour certaines personnes, pas toutes.

6/ Allah attribue le jeûne à Lui-même et le récompense par des multiples
Le Prophète Mohammed (saw) a dit : 
« Allah à Lui la Puissance et La Gloire a dit : « … A l’exception du Jeûne qui M’appartient et c’est Moi qui accorde la récompense, car le serviteur jeûneur abandonne pour moi sa nourriture et son désir. Le jeûneur a deux joies : Lorsqu’il rompt son jeûne, il se réjouit, et lorsqu’il rencontre Son Seigneur, il se réjouit d’avoir jeûné. L’haleine du jeûneur est plus parfumée auprès de Dieu que l’odeur du musc » ».
(Hadîth rapporté par Muslim)

7/ Le jeûne n’a pas d’équivalent
Abou Omamah (ra) rapporta ce qui suit :
« J’allai voir le Prophète (saw) et je lui demandai :
« Ordonne-moi de faire une chose que j’apprenne de toi ». « Accomplis le jeûne, car il n’a pas d’égal », me répondit-il ».

Dans une autre narration, Abou Omamah (ra) dit :
« Ô Messager d’Allah, quelle est la meilleure œuvre ? ». « Accomplis le jeûne, car il n’a pas d’équivalent », répondit le Prophète (saw).

Dans une troisième : « Abou Omamah (ra) dit :
« Ô Messager d’Allah, indique-moi une œuvre qui me permette d’entrer au Paradis » « Accomplis le jeûne, car il n’a pas d’égal », lui répondit le Prophète (saw).

Après cela, on ne vit plus jamais de fumée (de la préparation de la nourriture) se dégager pendant la journée de la maison d’Abou Omamah, à moins qu’il n’accueille un convive. Quand les gens voyaient la fumée sortir de sa maison pendant la journée, ils savaient qu’il donnait l’hospitalité à un invité.

Et dans une quatrième :
« Je dis : « ô Messager d’Allah ! Ordonne-moi une œuvre grâce à laquelle Allah m’accorde un profit (spirituel) ! ». « Accomplis le jeûne, car il n’a pas d’égal », me répondit le Prophète (saw) ».

Depuis, Omamah, son épouse, et son domestique n’étaient vus qu’en état de jeûne, et si on voyait la fumée (de la préparation de la nourriture) qui se dégageait au cours de la journée de sa maison, on disait qu’il accueillait un convive.

Il resta ainsi longtemps, puis revint dire au Prophète (saw):
« Ô Messager d’Allah, tu nous as ordonné d’accomplir le jeûne, et je souhaite qu’Allah, Exalté soit-Il, ait béni pour nous cette œuvre. Ô Messager d’Allah, indique-moi une autre œuvre ». Il lui répondit : « Sache qu’à chaque fois que tu te prosternes devant Allah, Exalté soit-Il, Allah, Exalté soit-Il, t’élève d’un degré et t’efface un péché » 
(Rapporté par An-Nasa ’i et Ahmad).

Leçons et dispositions :
Premièrement, les Compagnons étaient soucieux de s’enquérir de ce qui leur servirait dans la vie future.

Deuxièmement, le jeûne est considéré comme la meilleure œuvre, conformément au Hadith susmentionné. Cependant, dans un autre Hadith, la meilleure œuvre est la prière, puisque le Prophète (saw) a dit : « Sachez que la meilleure de vos œuvres est la prière ». Il s’avère que la préférence donnée à un acte d’adoration par rapport à un autre varie d’un Musulman à l’autre. Autrement dit, le jeûne serait la meilleure œuvre pour les uns, car il les empêche de glisser dans les désirs illicites et purifie leurs cœurs pour être entièrement voués à l’adoration, alors que la prière serait la meilleure œuvre pour d’autres, car ils sont physiquement incapables de jeûner, le jeûne pouvant les affaiblir et les empêcher d’accomplir les autres obligations.
Ibn Al-Qayyim affirma :
« Le jeûne pour celui qui est envahi par le désir charnel est beaucoup mieux que l’accomplissement de toute autre œuvre ».

Troisièmement, le jeûne aide à barrer la route à tout ce qui stimule les désirs, sources des péchés et entraves qui nous éloignent des actes de piété. Le Prophète (saw) n’a-t-il pas conseillé le jeûne à l’homme qui n’avait pas les moyens de se marier et qui craignait de tomber dans un acte illicite, car le jeûne constitue une œuvre sans équivalent de ce point de vue.

Quatrièmement, Abou Omamah (ra) et sa famille, ont dûment obéi aux ordres du Prophète (saw) et ont immédiatement fait le jeûne. Leur attitude confirme la prompte obéissance des Compagnons aux prescriptions de la Charia.

Cinquièmement, étant donné que l’hospitalité, donnée au convive, est légale, il est licite d’abandonner le jeûne surérogatoire, le cas échéant.  

8/ Les invocations de la personne qui jeûne ne seront pas repoussées. 
D’après Anas Ibn Malik (ra), le Prophète (saw) a dit:
« Il y a trois invocations qui ne sont pas repoussées (1) : l’invocation du père (2), l’invocation du jeûneur (3) et l’invocation du voyageur (4) ».
(Rapporté par Al Baïhaqi)

(1) C’est à dire qu’elles sont exaucées.

(2) C’est à dire l’invocation des parents en faveur des enfants. Ici c’est le père qui a été cité mais ceci sous-entend que l’invocation de la mère l’est également car son invocation est encore plus en droit d’être exaucée.

(3) L’imam Nawawi a dit :
« Il est recommandé au jeûneur, durant son jeûne, d’invoquer pour les choses importantes de sa vie dans l’au-delà et de sa vie d’ici-bas pour lui et pour les gens qu’il aime parmi les musulmans comme le montre le hadith.
L’invocation du jeûneur est recommandée du début de la journée jusqu’à la fin car dans tout ce laps de temps il est appelé -jeûneur- ».


(4) C’est à dire jusqu’à ce qu’il retourne chez lui. 

L’invocation est également exaucée au moment de la rupture du jeûne, L’imam Ibn Rajab a dit :
« L’invocation du jeûneur est exaucée durant le jeûne et au moment de la rupture du jeûne ».

D’après Abou Hurayrah (ra), le Prophète (saw) a dit:
« Il y a trois personne dont l’invocation n’est pas repoussée : le gouverneur juste, le jeûneur lorsqu’il rompt son jeûne et l’invocation de la personne qui subit une injustice ».
(Rapporté par Tirmidhi)


D’après Nafi’, ‘Abdallah Ibn ‘Omar (ra) a dit :
« À l’époque on disait : Il y a certes une invocation exaucée pour chaque croyant au moment où il rompt son jeûne, soit on lui avance dans la vie d’ici-bas soit on lui prépare pour sa vie de l’au-delà ».

‘Abdallah Ibn ‘Omar (ra) disait lorsqu’il rompait le jeûne :
« Ô Toi qui est très large dans Ton pardon ! Pardonne moi ».
(Rapporté par Al Baïhaqi)

9/ La personne qui jeûne connaît deux moments de bonheur: d’abord lorsqu’elle rompt son jeûne, puis lorsqu’elle rencontre son Seigneur elle se réjouira de (la récompense de) son jeûne
D’après Abou Hurayrah (ra), le Prophète (saw) a dit:
« Allah a dit: Le jeûne est pour Moi et c’est Moi qui le récompense. Il (1) délaisse son envie, sa nourriture et sa boisson pour Moi. Le jeûne est une protection (2) et il y a pour le jeûneur deux joies: une joie lorsqu’il rompt son jeûne (3) et une joie lorsqu’il rencontre son Seigneur (4). Et certes l’odeur de la bouche du jeûneur est plus parfumée auprès d’Allah que l’odeur du musc».
(Rapporté par Boukhâri et Muslim)


(1) C’est à dire le jeûneur.
(2) C’est à dire une protection contre les péchés dans l’ici-bas et une protection contre le châtiment dans l’au-delà.
(3) C’est à dire que lorsque le croyant rompt son jeûne il est content qu’Allah lui ait accordé le bienfait de pouvoir terminer son jeûne et il est également content de pouvoir satisfaire ses désirs qui lui étaient interdit de satisfaire dans la journée.
(4) C’est à dire que le jeûneur sera content d’obtenir l’agrément d’Allah et Ses bienfaits.
(Ces commentaires sont tirés de Bahjatou Qouloub Al Abrar de Cheikh Sa’di p 84/85)

10/ L’odeur de la bouche d’une personne qui jeûne est meilleure pour Allah que l’odeur du musc.
Le taux de multiplication des récompenses qu’Allah à consacrées au jeûne est illimité, alors que celui des autres actions est compris entre dix et sept cent, selon le hadith rapporté par Al-Boukhâri d’après Abou Hurayrah (ra) selon qui le Prophète (saw) a dit :
« Pour chacun de celui qui fait une bonne action, la récompense lui est multipliée par dix fois jusqu’à sept cent ou encore davantage selon la volonté d’Allah. Allah dit : Le jeûne est observé à Ma dévotion et J’en récompense celui qui l’observe, puisqu’il s’abstient de ses jouissances, de sa nourriture et de sa boisson pour Ma cause. Celui qui observe le jeûne a deux grandes joies : il se réjouit quand il rompt le jeûne, et il se réjouira quand il rencontrera son Seigneur, et l’haleine de celui qui jeûne est plus agréable à Allah que l’odeur du musc. »

Il apparaît clairement de cela qu’Allah a distingué le jeûne des autres actions et Il se l’est attribué et l’a caractérisé aussi par un taux de multiplication, comme sus-indiqué, car il est attribué au jeûne une sincérité plus intense qu’aux autres actions. D’après le hadith du Prophète (saw) dit : « [Allah dit : …] il s’abstient de ses jouissances, de sa nourriture et de sa boisson pour Me satisfaire. »

Allah aussi, récompensera Lui-Même le jeûneur, qui se jouira en ce bas-monde et au Jour du Jugement Dernier, une jouissance louable qui découle de l’obéissance à Allah, tel que mentionné dans le verset suivant :
« Dis : [ceci provient] de la grâce d’Allah et de Sa miséricorde ; voilà de quoi ils devraient se réjouir » 
(Coran 10 Verset 58)

Il en résulte aussi que les effets de l’adoration sont bien appréciés par Allah, tel que le changement de l’haleine du jeûneur.

L’odeur de la bouche du jeûneur est plus aimée par Allah que l’odeur du musc dans la vie d’ici-bas lorsque le jeûneur manque de nourriture mais également le jour du jugement comme ceci est mentionné dans d’autres versions de ce hadith.

11/ Le jeûne est une protection par laquelle le serviteur se protège du feu
Le messager de Dieu (saw) nous enseigne que le paradis est entouré d’obstacles et l’enfer entouré de tentations ; le jeûne réprime ces dernières.

« Le jeûne est une protection grâce à laquelle l’adorateur se protège de l’enfer. »
(Rapporté par Ahmad)

Un hadith prophétique nous enseigne que :
« Tout serviteur de Dieu qui jeûne un jour dans la voie de Dieu, Celui-ci éloignera son visage du Feu d’une distance de 70 ans de marche. »
(Rapporté par Boukhâri et de Muslim)

12/ Celui dont la dernière œuvre est une journée de jeûne par laquelle il recherche le visage d’Allah, Allah le fait rentrer dans le Paradis
D’après Hudhayfa, le Prophète (saw) a dit:
« Ô Hudhayfa, celui dont la dernière œuvre est une journée de jeûne par laquelle il recherche le visage d’Allah, Allah le fait rentrer dans le paradis ».
(Rapporté par As-Asbahani et authentifié par Shaykh Albânî dans Sahîh Targhib n°985)

13/ Il y a pour les jeûneurs une porte dans le paradis que l’on appelle Al Rayyan. Personne d’autre qu’eux ne rentrera par cette porte et lorsque le dernier d’entre eux sera rentré, cette porte sera fermée
D’après Sahl ibn Sa`d (ra), le Prophète (saw) a dit:
« Au Paradis, il y a une porte, dite « Al-Rayyan » par laquelle entreront les jeûneurs, au Jour de la Résurrection et nul à part eux n’entrera. On dira: « Où sont les jeûneurs? ». Et ceux-ci d’entrer. Dès le passage de leur dernier, cette porte se fermera et nul autre n’entrera plus. »
(Rapporté par Boukhâri et Muslim)

On désigne par « les jeûneurs » ici, ceux qui jeûnent le ramadan et bien entendu les autres jours qu’Allah nous à imposer en rattrapage des journées de jeûne manquées et ceux qui sont dues. Ces gens-là, auront à leur disposition une porte, dite « Al Rayyan » par laquelle ils entreront. S’ils entrent par cette porte, ce ne sera que par priorité mais s’il s’avère qu’ils disposent d’autres bonnes œuvres à leur actif, alors ils seront appelés à entrer par de nombreuses autres portes comme nous l’apprend le Hadith D’après Abou Hurayrah (ra) qui dit que l’Envoyé de Dieu (saw) a dit :

« A celui qui aura dépensé une paire de quelque chose dans la voie de Dieu, on criera des portes du paradis : « Ô adorateur de Dieu, ceci est bien. » Celui qui aura beaucoup prié, on l’appellera par la porte de la prière ; celui qui aura beaucoup fait la guerre sainte sera appelé par la porte de la guerre sainte ; celui qui aura beaucoup jeûné sera appelé par la porte de « Al-Rayyan »; celui qui aura fait souvent l’aumône sera appelé par la porte de l’aumône.
– Je donnerais pour toi la vie de mon père et de ma mère, Ô Envoyé de Dieu, dit Abou Bakr ; certes aucun préjudice ne sera causé à ceux qui seront appelés par une de ces portes, mais y aura-t-il quelqu’un qui sera appelé par toutes ces portes à la fois ?
– Oui, répondit le Prophète, et j’espère que tu seras un ceux-là. »

14/ Certes Allah a des affranchis (c’est-à-dire des gens qu’Allah affranchit du feu) à chaque rupture du jeûne et ceci chaque nuit. µ
D’après Jabir Ibn Abdallah (ra), le Prophète (saw) a dit:
« Certes Allah a des affranchis (C’est à dire des gens qu’Allah affranchie du feu) à chaque rupture du jeûne et ceci chaque nuit ».

Et Allah Sait Mieux…..

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