Mes Lettres

Rappel du Vendredi : Les Versets explicites et les Versets non explicites dans le Coran


Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection.


Esclaves de Allah, je vous recommande ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Allah, Lui Qui dit dans Son Livre honoré:

« C’est Lui Qui a fait descendre sur toi le Livre dans lequel il y a des Verset mouhkamah -explicites- qui sont la référence et d’autres Verset moutachâbihah – non explicites-. Ceux qui ont un égarement dans leur cœur suivent ce qui n’est pas explicite en vue de semer la discorde et pour l’interpréter de la mauvaise manière. Et seul Allah sait son interprétation ainsi que ceux qui sont versés dans la science et qui disent : ‟ Tout est de la part de notre Seigneur ! ” Seuls ceux qui sont dotés de raison sont exhortés par cela. »

(Coran 3 Verset 7)

Mes frères de Foi, notre Seigneur nous a indiqué que dans le Coran, il y a des Versets explicites et des Versets non explicites. Quant aux Versets explicites, ce sont celles dont le sens qui est visé est clair et celles qui n’admettent qu’une seule interprétation du point de vue de la langue. C’est-à-dire qu’elles n’admettent qu’une seule signification.

Par exemple, il y a la parole de Allah dans la Sourate 110 Verset 4:

« Et il n’a point d’équivalent »

Et la Parole de Allah:

« Rien n’est tel que Lui. »

(Coran 42 Verset 11)

Allah a appelé les Versets -mouhkamah- explicites: « Oummou l-kitâb » c’est-à-dire la référence. Autrement dit, elles sont la base à laquelle on ramène les Versets moutachâbihah – non explicites. La plupart des Versets du Coran sont explicites mouhkamah.

Pour ce qui est des Versets moutachâbihah – non explicites, ce sont celles dont le sens qui a été visé n’est pas indiqué clairement et qui du point de vue de la langue arabe, admettent plusieurs possibilités d’interprétation, c’est-à-dire plusieurs sens.

Pour connaître le sens qui est visé, il y a besoin d’une étude faite par les gens qui ont de la compréhension, qui ont une connaissance des textes de Loi ainsi que de leur signification et qui ont une connaissance de la langue arabe de sorte que les différents sens possibles ne leur échappent pas.

En effet, ce n’est pas toute personne qui récite le Coran qui a la capacité de l’expliquer. En guise d’exemple, il y a la parole de Allah :

« Le Tout Miséricordieux S’est établi: « Istawa » sur le Trône. »

(Coran 20 Verset 5)

Dans la langue arabe, le mot ‘istawâ admet quinze sens. Donc, il y a besoin d’une étude faite par des savants afin de connaître le sens visé dans ce Verset.

Chers frères de Foi, les gens de Ahloul-s-sounna ont suivi deux voies pour l’interprétation des versets moutachâbihah – non explicites.

Les deux voies sont valables. La première est celle qui est suivie par la majeure partie des Salafs (les Salafs sont les savants musulmans des trois premiers siècles de l’Hégire).

En effet, ils ont interprété ce qui n’est pas explicite d’une interprétation globale en ramenant ces versets non explicites aux versets explicites – mouhkamah, et ce en croyant que ces versets font partie du Coran, et ont une signification qui convient à l’éminence de Allah, sans préciser ce sens. Ils ne l’expliquent pas pour autant selon le sens apparent, c’est-à-dire le sens qui vient en premier à l’esprit. Lorsqu’ils entendent la parole de Allah :

« Le Tout Miséricordieux S’est établi: « Istawa » sur le Trône. »

Ils la ramènent au verset explicite comme le Verset:

« Rien n’est tel que Lui. »

(Coran 42 Verset 11)

Et ils savent que le sens apparent de la parole de Allah: « Le Tout Miséricordieux S’est établi: « Istawa » sur le Trône. » c’est-à-dire le sens qui vient communément à l’esprit – qui est l’installation ou la position assise – n’est pas le sens visé par ce Verset car il s’agit de caractéristiques des créatures. Ce sens est donc contraire aux versets mouhkamah – explicites comme celle-ci:

« Rien n’est tel que Lui. »

Les Salafs l’ont donc interprétée d’une interprétation globale. Ils ont dit que Son ‘istiwâ’ est un ‘istiwâ’ qui convient à Son Être. C’est-à-dire qu’il ne s’agit ni d’une position assise, ni d’une installation, ni d’un établissement. Il n’a de ressemblance avec aucune caractéristique des créatures.

L’Imam Ash-Shâfi’î a dit à ce sujet:

« J’ai cru fermement en ce qui est parvenu de la part d’Allah selon le sens qui est visé par Allah. J’ai cru fermement en ce qui nous est parvenu du Messager d’Allah selon le sens visé par le Messager d’Allah. »

C’est-à-dire, que Allah l’agrée, en excluant les significations perceptibles et corporelles que les illusions et les pensées pourraient avoir comme interprétation, car ces choses ne sont pas possibles au sujet d’Allah.

La seconde voie, c’est la voie des savants du Khalaf (ce sont les savants musulmans qui sont venus après les trois premiers siècles de l’Hégire). Ils interprètent d’une façon détaillée en identifiant les sens corrects selon la langue arabe. Eux non plus ne les expliquent pas selon leurs sens apparents, agissant ainsi conformément aux gens du Salaf.

Donc, les gens du Salaf -les prédécesseurs- et ceux du Khalaf -les successeurs- sont en accord sur le fait de ne pas donner à ces versets le sens apparent.

Au sujet du Verset: « Le Tout Miséricordieux S’est établi: « Istawa » sur le Trône. » que nous avons donnée à titre d’exemple de verset non explicites, la plupart des Salaf en ont dit: (‘istawâ bilâ kayf). C’est-à-dire c’est un ‘istiwâ’ qui est sans comment, qui convient à l’éminence d’Allah, et qui n’est donc pas dans le sens relatif aux caractéristiques des créatures. C’est-à-dire que précisément ce n’est ni dans le sens de la position assise, ni dans le sens l’installation, ni dans le sens de l’élévation par l’endroit.

Pour ce qui est des gens qui ont suivi la seconde voie, ils ont dit que al ’istiwâ’ signifie : Il a dominé, préservé et maintenu en existence. Parce que dans la langue arabe, qahara – dominé- fait partie des sens de ‘istiwâ, et ce sens est conforme au verset explicite:

« Rien n’est tel que Lui. »

Et à Sa Parole dans la sourate 6:

« Il a la domination sur ses esclaves »

Alors, ils ont retenu ce sens-là, à savoir: la domination -Al-qahr. Certains égarés prétendent que l’interprétation est interdite et que les Salaf n’ont jamais fait d’interprétation. Mais ce sont là des paroles infondées et réfutables. Comment en serait-il autrement alors qu’il est parvenu avec une forte chaîne de transmission, au sujet du maître des gens le prophète (saw), que Ibn ‘Abbâs lui a ramené l’eau pour son ablution et le Prophète (saw) lui a dit:

« Qui a fait cela ? »
Ibn `Abbâs répondit: « moi ô Messager d’Allah »
Le Messager d’Allah (saw) dit alors:
« Ô Allah accorde-lui la science de la religion et enseigne-lui l’interprétation. »

Si l’interprétation avait été interdite, ses paroles du Prophète auraient été des invocations contre Ibn`Abbâs et non pas des invocations en faveur de Ibn `Abbâs.

Plus encore, empêcher l’interprétation mène à prétendre des contradictions au sein même du Coran. Allah dit:

« Il sait toute chose vous concernant, où que vous soyez »

(Coran 57 Verset 4)

Si quelqu’un retenait le sens apparent de ce Verset: et aurait donc pour croyance qu’Allah est avec tout un chacun par Son Être ou qu’Il prend place dans tous les endroits et s’il retenait le sens apparent du verset: « Le Tout Miséricordieux S’est établi: « Istawa » sur le Trône. » et aurait donc cru que Allah est assis sur le Trône et en meme temps partout, cela entraînerait une contradiction et il n’est pas possible qu’il y ait des contradictions dans le Coran.

Allah dit:

« Ne méditent-ils pas au sujet du Coran ? S’il était parvenu de la part de quelqu’un d’autre que Allah, ils auraient relevé beaucoup de divergences et de contradictions. »

(Coran 4 Verset 82)

Mais, si quelqu’un ramène ces deux versets au verset:

« Rien n’est tel que Lui. »

Et interprète al ‘istiwâ’ par la domination ou bien il dit que al ‘istiwâ’ a un sens qui convient à Allah et qui exclut au sujet d’Allah la position assise et l’installation sur le Trône et interprète la Parole d’Allah:

« Où que vous soyez, Dieu sait tout à votre sujet »
(Coran 57 Verset 4)

Cela aurait été une cause de sauvegarde. Car cela est conforme au verset:

« Rien n’est tel que Lui. »

Par ailleurs, que dirait celui qui empêche de faire l’interprétation au sujet de la parole de Allah au sujet de notre maître Ibrahim (as) dans la sourate 37 Verset 99 :

« Je vais là où mon Seigneur m’a ordonné d’aller ! »

Et Ibrahim (as) partait vers la Palestine. Est-ce que, selon sa prétention, il dirait que Allah habite la Palestine ou bien alors va-t-il faire un ta’wîl (une interprétation) pour considérer le sens de ce verset de manière conforme avec les versets explicites telles que

« Rien n’est tel que Lui. »

Mon frère musulman, si tu as lu un Verset dans le Coran et dont le sens apparent est contraire aux Versets explicites, ne te précipites pas si tu n’as jamais entendu l’explication de la part de ceux qui sont qualifiés pour le faire, dis: « elle a un sens qui est digne d’Allah ! » et réfère-toi aux versets explicites. Ne retiens absolument pas le sens apparent, c’est-à-dire le sens qui vient à ton esprit et qui conduirait à penser que Allah a des similitudes avec les choses qu’Il a créées.

L’imam Ahmad Ar-Rifâ`iyy a dit:

« Préservez votre croyance de l’attachement au sens apparent de ce qui est non explicite dans le Coran et la Sunna car ceci est une des portes pour la mécréance. »


Et Allah Seul Sait….
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.

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