Rappels Islamiques

Jour 21 : Les mosquées


Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection


« Al masâdjid » est le pluriel de « masdjid » qui veut dire l’endroit où on se prosterne, que ce soit pour un endroit non construit, comme dans la parole du prophète (saw) : « Et on m’a fait de la terre un lieu de prière et un moyen de purification », ou que ce soit pour un endroit construit spécialement pour la prière, la mosquée.

– Les mosquées sont de 2 catégories :

         – Une catégorie spécifiée par Allah, ce sont 3 mosquées et pas plus : la mosquée sacrée, la mosquée prophétique et la mosquée Al Aqsâ.

Ces 3 mosquées possèdent un mérite spécifique. La mosquée sacrée est la meilleure et la prière y vaut 100 000 prières. Puis la mosquée prophétique et la prière y est meilleure que 1000 prières accomplis ailleurs sauf dans la mosquée sacrée. Puis la mosquée Al Aqsâ et la prière y vaut 500 prières.

Ce sont ces  trois mosquées pour lesquelles on voyage spécialement, comme l’a dit le prophète (saw)

« Ne préparez vos montures que pour trois mosquées : La mosquée sacrée, ma mosquée-ci, et la mosquée Al Aqsâ »

(Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim)

Ces 3 mosquées si elles sont agrandies, l’agrandissement suit la même règle que la mosquée d’origine, quelque soit la grandeur qu’elle atteint ensuite.

Par exemple, l’agrandissement qui a été effectuée à la mosquée sacrée, suit la même règle que la mosquée sacrée au temps du prophète (saw). De même pour la mosquée prophétique ; et lorsque ‘Outhmâne (ra) a agrandi la mosquée du prophète (saw) du coté de la qibla, les musulmans priaient dans cette partie ajoutée et ils considéraient que le premier rang était le premier rang de cette partie ajoutée et ils ne reculaient pas pour rester dans la partie d’origine. Et c’est la même chose pour la mosquée Al Aqsâ.

            * Une catégorie choisie et construite par les hommes :  

On rapporte de ‘Âïcha (ra) qu’elle a dit :

« Le prophète (saw) a ordonné la construction des mosquées dans les quartiers, et qu’elle soit nettoyées et parfumées ».

(Rapporté par Ahmed, Aboû Dâwoûd, et Tirmidhy)

1. la construction des mosquées est un « fardou kifâyah » (obligation de suffisance) : il est obligatoire aux musulmans de construire des mosquées dans les quartiers, une mosquée dans chaque quartier, pour s’y réunir, y prier, y faire « al i’tikêf », y lire le Coran et la science

2. également il faut nettoyer les mosquées. Et lorsque la femme qui nettoyait la mosquée est morte pendant la nuit, les compagnons n’ont rien dit au prophète

(saw) certainement pour ne pas le déranger ; ils l’ont enterrée la nuit. Et lorsque le prophète (saw) a demandé de ses nouvelles, ils lui ont dit qu’elle était morte, le prophète (saw) leur a dit :

« Pourquoi ne m‘avez-vous pas informé ? ».
C’est comme s’ils avaient rabaissé de sa valeur, le prophète (saw) leur a dit « Montrez-moi sa tombe », il est parti au cimetière et a prié sur elle. »

Ceci montre le mérite d’être au service de la mosquée, et de son nettoyage

3. également il faut les parfumer que ce soit avec de l’encens ou autre. Ainsi les pieux prédécesseurs parfumaient les mosquées avec de l’encens comme dans le hadith de Nou’aym Ibnoul Moudjmir, les savants disent qu’il a été nommé ainsi car il encensait la mosquée (« youdjamirrou » c’est à dire « youbakhirou »).

Donc dans ce hadith il y a la preuve de l’obligation du fait de construire les mosquées dans les quartiers et qu’on les nettoie et on les parfume, car se sont les demeures d’Allah, et les demeures préférée d’Allah sont les mosquées, et ce sont les demeures des anges.

Et c’est pour cela que celui qui a mangé de l’oignon ou de l’ail (crus) il lui est interdit d’entrer à la mosquée et même s’il ne désire pas prier, il n’entre pas à la mosquée à cause de son odeur qui fait du mal aux anges.

On rapporte de Abî Hourayra (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a dit : 

« Celui qui entend un homme annoncer la perte d’un animal dans la mosquée, qu’il dise : « Qu’Allah ne te la rende pas, car les mosquées n’ont pas été construites pour cela » ».

(Rapporté par Mouslim)

Il est interdit d’annoncer la perte d’une chose (comme un animal) dans la mosquée, c’est à dire de se lever dans la mosquée et demander est ce que quelqu’un l’a vu.

C’est pour cela que le prophète (saw) a dit que celui qui entend ceci, invoque Allah pour qu’il ne lui ramène pas ce qu’il a perdu, car ceci est interdit à la mosquée.

Cette règle est valable que la perte soit de l’argent, un bien, un mouton ou autre.

La phrase disant “car les mosquées n’ont été construites pour cela”, il est possible qu’elle fasse partie de ce que l’on doit dire après l’invocation pour apaiser le cœur de celui qui a commit l’interdit.

Et il est possible également que cette phrase soit la raison de l’interdiction, et que l’on ne dise pas cette phrase à celui qui a demandé après son objet perdu.

Mais si la personne voit que c’est mieux de lui dire qu’il le fasse.

On de Abî Hourayra (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a dit : 

« Si vous voyez quelqu’un vendre ou acheter dans la mosquée, alors dites-lui « Qu’Allah ne fasse pas réussir ton commerce » ».

(Rapporté par Annasâ-i et Tirmidhy)

1. il est également interdit d’acheter et de vendre dans la mosquée. Il faut même faire une invocation contre celui qui le fait en lui disant “qu’Allah ne prospère pas ton commerce”.

Fait partie de cette règle le cas ou quelqu’un dit à un autre « as-tu telle marchandise » ? Il lui dit « oui ». Alors il lui dit « laisse-moi de coté telle ou telle quantité ». Ceci est Haram.

Donc tout ce qui correspond à une vente est interdit.

2. par contre le fait de rembourser une somme que l’on devait n’est pas interdit à la mosquée car ce n’est pas du commerce.

3. mais si quelqu’un loue une maison à quelqu’un avec la parole ceci est interdit.

4. et si la vente ou la location s’est faite à la mosquée, le contrat est-il valable ou non?

La réponse est qu’il n’est pas valable.

On rapporte de ‘Âïcha (ra) qu’elle a dit :

« J’ai vu le prophète (saw) me cacher alors que je regardais les Abyssins jouer (avec leurs armes) dans la mosquée … ».

1. il est autorisé dans les mosquées de jouer avec des armes, des épées, des lances, des fusils et autres, si il y a en cela un intérêt, comme l’a approuvé le prophète (saw) pour les abyssins alors qu’ils jouaient avec leurs lances, et ceci pour les approcher de l’islam et montrer que l’islam est une religion vaste dans laquelle il y a le pardon et la facilité

2. il y a également la preuve que la femme peut regarder un homme, et elle n’est pas comme l’homme car l’homme n’a pas le droit de regarder la femme sauf si elle fait partie de ses “Mahârim” ou qu’elle est sa femme.

Mais la femme peut regarder les hommes tant qu’il n’y a pas d’envie ou de plaisir

3. il y a également la preuve du bon comportement du prophète (saw) avec ses épouses car il a permis à ‘Âicha (ra) de regarder les Abyssins et il la cachait pour qu’ils ne la voient pas.

On rapporte de Anas (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a dit : 

« Le crachat dans la mosquée est un péché, et son expiation consiste à l’enterrer ».

Il est interdit de cracher dans la mosquée et c’est un péché.

Mais si quelqu’un l’a fait, l’expiation consiste à l’enterrer. Mais ceci était dans les mosquées qui étaient recouvertes de sable et de cailloux.

Mais aujourd’hui l’expiation consiste à l’essuyer jusqu’à ce que la trace du crachat disparaisse.

De plus à notre époque Allah a facilité les moyens, tout le monde peut avoir avec lui un mouchoir et cracher dedans si c’est nécessaire, ou même dans le vêtement, mais dans la mosquée c’est interdit.

On rapporte de Anas (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a dit : 

« On m’a montré les rétributions de ma communauté, jusqu’au brin de paille que fait sortir l’homme de la mosquée ».

(Rapporté Abî Dâwoûd et Tirmidhy)

Le nettoyage des mosquées est récompensé par Allah, et ne serait-ce que le faite de sortir de la mosquée une saleté infime comme un poil, une épluchure… .

On rapporte d’Abî Qatâdah (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a dit : 

« Lorsque l’un d’entre vous entre dans la mosquée, qu’il ne s’assoit pas jusqu’à ce qu’il prie 2 unités ».

1. celui qui entre à la mosquée ne s’assoit pas sans avoir prié deux rak’ât, que ce soit le matin, le soir, après le ’Asr, après le fajr, ou n’importe quelle heure.

Et ceci si on a les ablutions.

Mais si on n’a pas les ablutions et qu’on entre à la mosquée pour une raison quelconque ou pour écouter un cours et qu’on n’a pas les ablutions, bien sur on ne prie pas.

Et rien n’est excepté ici. Même si on entre et qu’il y a une assemblée de dikr ou de lecture de Coran, on ne s’assoie pas sans avoir prié deux rak’at

2. les savants ont divergés sur ces deux rak’at :

– Certains ont dit qu’elles sont obligatoires et que celui qui s’assoie sans les avoir prié a désobéi au messager d’Allah (saw), et celui qui lui a désobéi a désobéi à Allah, et donc il est dans le péché.

– La majorité des savants dit qu’elles sont “sounnah” mais c’est une “sounnah mou-akkadah” (fortement recommandée), il convient de ne jamais les délaisser

3. de même si on entre alors que le mou-addhin fait l’appel à la prière autre que l’appel du djoumou’ah, on reste debout jusqu’à ce qu’il termine l’appel à la prière pour répéter après lui, puis réciter l’invocation connue, puis on prie les deux rak’at.

Par contre s’il s’agit du deuxième adhane du djoumou’ah (juste avant la khoutbah), on prie les deux rak’at et on ne répète pas après le mou-addhin, pour pouvoir se libérer pour écouter la khoutbah, car écouter la khoutbah est obligatoire alors que le fait de répéter après le muezzin est “sounnah”

4. si quelqu’un entre dans la mosquée et récite le Coran et passe par un verset où il y a une prosternation et se prosterne, cela ne suffit pas, car c’est une prosternation et non une prière complète

5. si quelqu’un entre dans la mosquée et qu’il veut boire, le mieux est qu’il boive debout puis prie deux rak’at avant de s’asseoir, car le fait de boire debout a été rapporté du prophète (saw) (il a bu de zam-zam debout, et il a également bu debout après s’être réveillé la nuit et avoir trouvé une petite outre accrochée)

6. si quelqu’un entre dans la mosquée et que l’imam prie la prière obligatoire et qu’il entre avec l’imam, cela est suffisant, car se sont deux adoration d’une même catégorie qui se sont réunies dans un même moment, donc elles se sont assemblées.


Et Allah seul détient La Vérité
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.

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