Question-Réponse sur le Jeûne Partie 3/6
Règles concernant le malade et l’inapte au jeûne.
Question n°24 : Est-ce que la maladie permet de toujours rompre le jeûne ou est-ce qu’il y a des spécificités dans ce domaine ? Et quels sont les règles concernant le malade qui rompt son jeûne ?
Question n°25 : Quel le jugement de l’utilisation des piqûres par le jeûneur ?
Question n°26 : Est-ce que le jeûneur peut utiliser les gouttes ou est-ce qu’elles rompent le jeûne ?
Question n°27 : Certaines personnes souffrent d’asthme, leur est-il permis d’utiliser l’inhalateur pendant le jeûne ou bien est-ce que son utilisation invalide leur jeûne?
Question n°28 : Quel est le jugement concernant l’utilisation de la piqûre narcotique (anesthésie). A-t-elle une incidence sur le jeûne ?
Question n°29 : Le jeûneur peut-il utiliser les suppositoires médicaux ?
Question n°30 : Est-il permis d’utiliser un (baume) adoucissant pour les lèvres pour celui qui souffre de gerçure à cause de la sécheresse ?
Question n°31 : Si la personne délaisse le jeûne à cause de la maladie et qu’elle guérit le jour même, doit-elle jeûner le restant de la journée
Question n°32 : Est-il permis au vieillard incapable d’accomplir le jeûne de le délaisser, et quels sont les règles qui en découlent dans ce cas ?
Question n°33 : Comment procède celui qui doit l’expiation de nourrir les pauvres ?
Question n°24 : Est-ce que la maladie permet de toujours rompre le jeûne ou est-ce qu’il y a des spécificités dans ce domaine ? Et quels sont les règles concernant le malade qui rompt son jeûne ?
Réponse : Il est important de savoir que le malade se divise en trois catégories :
La première : Un malade atteint d’une maladie bénigne qui ne lui rend pas le jeûne difficile. Celui-là doit obligatoirement accomplir le jeune et ne peut le délaisser.
La deuxième : Un malade pour qui le jeune devient difficilement supportable mais qui est atteint d’une maladie temporaire. Celui-là ne jeûne pas mais doit rattraper les jours de jeune qu’il a manqué après la fin du Ramadan (à n’importe quel moment de l’année mais avant le début du Ramadan suivant).
La troisième : Le malade dont on n’espère pas la guérison, par exemple les personnes atteintes de maladies chroniques qui tardent à guérir comme l’épilepsie, le diabète ou encore les anomalies aux reins. Pour être sûr de cela il faut qu’un médecin digne de confiance dans son domaine lui affirme que le jeûne nui à sa santé et entraine des effets secondaires dangereux qui lui nuiront.
Cette personne-là ne jeune pas et doit nourrir un pauvre pour chaque jour de jeune qu’elle a délaissé, pour chaque pauvre elle donne entre 1500 gr (½ Sâ’) de la Nourriture des gens du pays.
La compensation doit être présentée sous forme de nourriture, selon la majorité des oulémas, alors que certains d’entre eux ont permis qu’elle soit donnée aux pauvres sous forme d’argent, surtout si ceci est plus utile pour eux. Aussi elle peut donner cet argent a une institution qui a comme charge d’acheter de la nourriture avec et de la distribuer aux pauvres, dans ce cas il n’y a pas de mal car la procuration est permise.
Question n°25 : Quel le jugement de l’utilisation des piqûres par le jeûneur ?
Réponse : Concernant le jeuneur, les piqures sont de deux catégories:
La première : Les piqures ayant pour but d’alimenter, celles-ci provoquent la rupture du jeune et le jeuneur doit rattraper le jour où il a utilisé ce genre de piqures.
La seconde : Les piqures faites pour les soins, celles-là ne provoquent pas la rupture du jeune qu’elles soient injectées dans les veines ou dans les muscles.
Seules les piqures nutritives rompent le jeune.
Question n°26 : Est-ce que le jeûneur peut utiliser les gouttes ou est-ce qu’elles rompent le jeûne ?
Réponse : Celui qui utilise les gouttes lorsqu’il jeune a plusieurs cas:
S’il les utilise dans son nez et qu’elles atteignent sa gorge, cela provoque la rupture du jeune et il doit rattraper (le jour en question) car le nez aboutit à la gorge.
Et s’il les utilise dans l’œil ou l’oreille alors elles ne rompent pas le jeune meme s’il en ressent le gout dans sa bouche car l’œil et l’oreille n’aboutissent pas à la gorge.
Question n°27 : Certaines personnes souffrent d’asthme, leur est-il permis d’utiliser l’inhalateur pendant le jeûne ou bien est-ce que son utilisation invalide leur jeûne?
Réponse : Il est permis au jeuneur d’utiliser l’inhalateur (contre l’asthme) s’il en a besoin et son jeune ne s’annule pas pour autant car cela ne ressemble pas au fait de manger et de boire et n’entre pas dans leur sens.
Question n°28 : Quel est le jugement concernant l’utilisation de la piqûre narcotique (anesthésie). A-t-elle une incidence sur le jeûne ?
Réponse : La piqure anesthésiante n’influence pas la validité du jeune. Le jeune reste valide. Certains jeuneurs peuvent y avoir recours dans le cas où ils veulent arracher une dent par exemple. Elle n’annule pas le jeune, mais celui à qui on obstrue ou arrache une dent doit faire attention à ne pas avaler une partie du plombage ou du sang.
Question n°29 : Le jeûneur peut-il utiliser les suppositoires médicaux ?
Réponse : Cela lui est permis car ils n’entrent pas dans la catégorie des aliments et des boissons.
Question n°30 : Est-il permis d’utiliser un (baume) adoucissant pour les lèvres pour celui qui souffre de gerçure à cause de la sécheresse ?
Réponse : Il est permis au jeuneur d’utiliser un adoucissant qui enlève la sècheresse pour les lèvres ou les narines mais il faut prendre garde à ne pas en avaler.
Question n°31 : Si la personne délaisse le jeûne à cause de la maladie et qu’elle guérit le jour même, dit-elle jeûner le restant de la journée?
Réponse : Il ne doit pas jeuner le restant de la journée et doit rattraper ce jour après Ramadan.
Question n°32 : Est-il permis au vieillard incapable d’accomplir le jeûne de le délaisser, et quels sont les règles qui en découlent dans ce cas ?
Réponse : Le vieillard incapable de jeuner est de deux catégories:
Première catégorie : Le vieil homme sénile qui n’a pas conscience de ceux qui l’entourent. Cet individu ne doit pas de jeune ni de rattrapage et on ne doit pas payer l’expiation de sa rupture du jeune car il n’est pas légalement responsable.
Deuxième catégorie : Le vieillard conscient et sensé mais qui ne peut jeuner.
Celui-là ne jeune pas mais il doit s’acquitter de l’expiation qui est de nourrir pour chaque jour de jeune un pauvre et ce au nombre des jours de Ramadan, c’est-à-dire trente pauvre, à chacun d’entre eux il doit donner un demi Sâ’ (1500 Gr environ) de la nourriture des gens du pays.
Question n°33 : Comment procède celui qui doit l’expiation de nourrir les pauvres ?
Réponse : Celui qui doit nourrir des pauvre à cause d’une incapacité à jeuner à le choix entre le fait de préparer un repas et d’y inviter les pauvres selon le nombre de jours qu’il doit en invitant un pauvre par jour manqué, ou de leur donner des aliments non préparés, à savoir un demi Sâ’ (1500 Gr) de la nourriture des gens du pays pour chaque jour manque.
Dans le second cas, il devrait l’accompagner de viande ou autre afin que ce soit vraiment un repas nourrissant pour le pauvre.
Le moment de nourrir les pauvres reste le choix de la personne, s’il souhaite au jour le jour sinon il les nourrit tous le dernier jour.
Et il n’est pas permis de s’acquitter de l’expiation avant le mois de Ramadan.