Rappels Islamiques

L’Islam et le travail


Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection


Importance du travail dans l’Islam

L’Islam est la religion de la fierté, de la dignité, de la transcendance, de l’élévation, du sérieux et de l’effort. Il n’est assurément pas la religion de l’humilité, de l’avilissement, de la paresse et de l’inertie.

En outre, le travail est considéré par l’Islam comme une haute valeur civilisationnelle et y jouit d’une aura considérable. L’Islam lui définit un champ d’application très vaste qui est fondé sur l’équilibre entre les droits des travailleurs et ceux des employeurs.

Ceci confirme l’avant-gardisme de cette religion dans le domaine des Droits de l’Homme et de l’amélioration de la condition humaine : elle est toujours soucieuse de faire en sorte que l’être humain joue pleinement son rôle sur cette terre.

Le monde du travail figure parmi les priorités de la civilisation islamique. L’Islam suit avec attention les évolutions dans ce domaine en émettant de nouvelles règles qui répondent aux besoins des travailleurs et des employeurs.

La philosophie du travail dans l’Islam repose avant tout sur la valorisation des travailleurs et une volonté forte de promouvoir les professions artrisanales car elles constituent un moyen noble et digne de gagner sa vie.

Signification du travail dans l’Islam et de termes apparentés

Il sera question ici de la définition du travail et d’autres termes directement apparentés au travail ou à l’employeur, comme l’industrie, le métier et la profession.

Définition du travail (‘amal)

On peut définir le travail au sens large comme étant un moyen licite de gagner sa subsistance Le travail implique un effort que l’être humain accomplit pour son propre compte, ou pour le compte d’autrui en contrepartie d’une rémunération. Cet effort peut être de nature intellectuelle, manuelle, technique, physique ou autre. Les hommes travaillent soit seuls, soit dans le cadre d’une structure publique ou privée.

Définition de l’industrie (Sinâ’ah)

L’industrie est une activité générant une production concrète, ayant un rendement économique et servant un intérêt particulier.

Définition du métier (Hirfah)

Ce mot désigne tout travail requérant un savoir-faire particulier. Il arrive que ce savoir-faire soit l’apanage de celui qui le maîtrise.

Définition de la profession (mihnah)

Ce mot désigne souvent ce dont une personne tire sa subsistance. On dit alors que telle personne exerce telle profession.

Tous ces termes ont un lien direct avec le travailleur et sa subsistance qui provient d’une rémunération en contrepartie de l’accomplissement d’une mission qui lui a été confiée. Même si les significations de ces termes sont différentes, leurs contenus sont proches et font référence au travail au sens large.

Maintenant que l’on connaît le degré d’importance du travail ainsi que sa définition dans l’Islam, nous évoquerons le point de vue de l’Islam concernant le travail dans les paragraphes suivants.

L’Islam incite l’homme à travailler

L’Islam incite ouvertement l’homme à travailler au travers de nombreux versets du Coran et de nombreux hadiths, ce qui sera démontré dans les lignes suivantes.

La valorisation du travail dans le Noble Coran

Les versets coraniques valorisant le travail et soulignant son importance ainsi que sa nécessité sont légion et possèdent une grande variété de sens, ce qui démontre l’importance du travail dans l’Islam. Les lignes suivantes seront l’occasion de reproduire certains de ces versets

1. L’incitation au travail prend la forme d’une exhortation à parcourir la

Terre, à se disperser sur sa surface et à fournir des efforts afin de gagner une subsistance licite. Allah dit en effet dans les versets suivants :

« C’est Lui qui vous a soumis la terre: parcourez donc ses grandes étendue et mangez de ce qu’Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection »

(Coran 67 Verset 15)

« Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salāt du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez! Puis quand la Salāt est achevée, dispersez-vous sur terre et recherchez [quelque effet] de la grâce d’Allah, et invoquez beaucoup Allah afin que vous réussissiez »

(Coran 62 Versets 9-10)

« Certes, Nous vous avons donné du pouvoir sur terre et Nous vous y avons assigné subsistance. (Mais) vous êtes très peu reconnaissants! »

(Coran 7 Versets 10)

« Et avons assigné le jour pour les affaires de la vie »

(Coran 78 Verset 11)

2. Le Coran élève le travail et la recherche de la subsistance au rang des plus grands actes d’adorations car dans l’un des éloges qu’Il fait des Croyants, Allah associe le travail au combat mené pour faire triompher la cause d’Allah (jihâd). Allah dit en effet :

« …et d’autres qui voyageront sur la terre, en quête de la grâce d’Allah, et d’autres encore qui combattront dans le chemin d’Allah… »

(Coran 73 Verset 20)

3. Le Coran vante les mérites du travail manuel et le compte parmi les bienfaits pour lesquels on doit se montrer reconnaissant. Allah dit ainsi :

« Afin qu’ils mangent de Ses fruits et de ce que leurs mains ont produit. Ne seront-ils pas reconnaissants ? »

(Coran 36 Verset 35)

4. Le Coran vante les mérites de nombreuses industries nécessaires à la

vie, comme lorsqu’Allah dit :

« …Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable, aussi bien que des utilités pour les gens… »

(Coran 57 Verset 25)

Il dit également en guise de rappel des bienfaits qu’Il accorda à Son prophète Dâwûd (David) :

« …Et pour lui, Nous avons amolli le fer, (en lui disant): «Fabrique des cottes de mailles complètes et mesure bien les mailles»… »

(Coran 34 Verset 10-11)

Allah dit également à propos de Dâwûd :

« Nous lui (David) apprîmes la fabrication des cottes de mailles afin qu’elles vous protègent contre vos violences mutuelles (la guerre). En êtes-vous donc reconnaissants ? »

(Coran 21 Verset 80)

Allah dit à propos de l’industrie du cuir :

« …tout comme Il vous a procuré des maisons faites de peaux de bêtes que vous trouvez légères, le jour où vous vous déplacez et le jour où vous vous campez… »

(Coran 16 Verset 80)

Il dit au sujet de la fabrication de vêtements :

« …De leur laine, de leur poil et de leur crin (Il vous a procuré) des effets et des objets dont vous jouissez pour un certain délai »

(Coran 16 Verset 80)


Le Coran rappelle l’importance des constructions humaines dans le verset où Allah dit :

« Et Allah vous a fait de vos maisons une habitation… »

(Coran 16 Verset 80)

Concernant l’architecture, Allah dit aussi :

«  …Vous avez édifié des palais dans ses plaines, et taillé en maisons les montagnes… »

(Coran 7 Verset 74)

Afin de sauver les croyants, Allah dit à Noé (Nûh) :

« Et construis l’arche sous Nos yeux et d’après Notre révélation… »

(Coran 11 Verset 37)

Allah dit aussi lorsqu’Il fait l’éloge de l’élite des croyants :

« des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l’invocation d’Allah, de l’accomplissement de la prière… »

(Coran 34 Verset 37)

Allah ne dit pas qu’ils ne pratiquent pas le négoce mais Il précise que cette activité ne les distrait pas de l’accomplissement de la prière.

Ces versets, ainsi que d’autres, constituent donc une incitation et une exhortation au travail. Ils établissent également qu’il est licite de déployer les efforts nécessaires pour gagner sa subsistance et de gagner honnêtement sa vie en exerçant à travers le travail sous toutes ses formes.

L’incitation de la Sunna à travailler

Le Prophète (saw), à travers ses mots comme ses gestes, a incité les croyants à travailler et a fait évoluer les a priori négatifs des Arabes de l’époque préislamique concernant le travail. Cette incitation prend la forme d’exhortations directes ou d’actes qui s’opposent aux habitudes des gens, et qui, observés par les Compagnons, ont été reproduits puis transmis aux autres générations.

En outre, la plupart des recueils de hadiths contiennent des parties entières dédiées aux moyens de générer des revenus et au travail manuel. Ainsi, Al-

Bukhâri intitula une partie de son recueil : « Des revenus de l’homme et du travail de ses mains ».

Ibn Mâjah intitule pour sa part une partie de son recueil : « Exhortation à gagner sa vie soi-même » et une autre : « Des industries ». Quant à Ad-Dârimi, il intitule une des parties de son recueil : « Des revenus de l’homme et du travail de ses mains ».

D’autres auteurs de recueils de hadiths firent de même et référencèrent au sein de ces parties de nombreux hadith exhortant les musulmans au travail et à gagner des revenus grâce à certains travaux et à certains métiers.

Parmi ces hadiths, citons celui dans lequel la Mère des Croyants ‘Aicha rapporte que les Compagnons du Prophète (saw) travaillaient à leur compte avec tant d’ardeur qu’ils exhalaient une odeur de transpiration. On leur disait alors :

« Et si vous alliez vous laver ? »

(Rapporté par Al-Bukhâri et Muslim)

Le Prophète (saw) dit :

« Un homme ne gagne pas un salaire plus agréable que par le travail de ses mains. Tout ce que dépense un homme au profit de lui-même, de sa famille, de ses enfants et de ses serviteurs est une aumône »

(Rapporté par Ibn Mâjah)

A de nombreuses autres occasions, le Prophète (saw) affirme que le travail figure parmi les plus nobles moyens de gagner sa subsistance et dit à ce propos :

« Le meilleur salaire est celui que gagne le travailleur de ses mains, à condition que son travail soit honnête »

(Rapporté par Ahmad)

Par ailleurs, le Prophète (saw) vantait souvent les mérites du travail à ses Compagnons lors de leurs discussions et les incitait à travailler. Il leur rappelait ainsi qu’il avait été berger et que les prophètes avant lui travaillaient à leur compte afin d’éviter de dépendre d’autrui. Chacun d’eux exerçait alors un métier qui lui permettait de vivre : Adam était laboureur et tisserand, `Idrîs était couturier, Noé et Zacharie étaient charpentiers, Job était paysan alors que Jonas, Chu’ayb et Muhammad étaient des bergers.

Le Prophète (saw) affirma même que tous les prophètes furent des bergers à un moment de leur vie et lorsque ses Compagnons lui demandèrent : Et toi, ô Messager d’Allah ? Il répondit :

« Moi aussi je gardais des troupeaux appartenant à des Mecquois contre quelques pièces d’or ».

Sa Biographie nous apprend qu’il accomplissait de nombreuses tâches à la place de ses épouses comme nettoyer ses habits, traire sa brebis, rapiécer ses vêtements, réparer ses sandales, se servir lui-même, nettoyer sa demeure, nourrir son dromadaire, moudre son grain avec ses épouses, porter ses achats du marché, abattre ses bêtes, etc. Le Prophète accomplissait lui-même ces tâches par modestie, mais aussi pour inciter ses Compagnons et sa communauté à travailler.

Les hadiths valorisant le travail et célébrant les travailleurs sont très nombreux.

Tous recommandent aux membres de la communauté d’être actifs et de gagner honnêtement leur vie. Ces recommandations eurent un impact considérable sur les Compagnons, qui suivirent l’exemple prophétique etse mirent au travail afin de gagner leur vie.

L’Islam interdit la paresse, l’oisiveté et la mendicité

L’Islam ne se contente pas d’inciter les croyants à travailler et de rappeler le mérite de l’effort : il critique sévèrement l’oisiveté, la paresse, l’inaction, le fatalisme, la résignation et la mendicité.

En effet, toute personne capable de travailler est tenue par la législation islamique de fournir des efforts afin de gagner sa subsistance. Il ne fait aucun doute que cela ne peut que valoriser le musulman, lui donner le désir d’être fier et digne, et lui faire détester la servilité et l’abaissement.

Un des aspects de l’éducation islamique dans ce domaine consiste à orienter le musulman vers les sources de revenus licites et à l’encourager à se déplacer d’un lieu à un autre s’il le faut jusqu’à pouvoir devenir autonome et se passer de l’assistance d’autrui.

Par ailleurs, l’Islam commande aux musulmans d’avoir la fierté de ne pas tendre la main aux gens et leur fait détester ce comportement, sauf en cas de nécessité absolue. Il leur apprend aussi que la main haute (celle qui donne) est meilleure que la main basse (celle qui reçoit) et il interdit ainsi à celui qui est capable de travailler de mendier, car le fait de mendier amoindrit sa dignité face à ceux qui lui font l’aumône.

La législation islamique permet même de se purifier par lustratrion pulvérale (ablutions sèches) lorsqu’on n’a pas d’eau à sa disposition et n’impose pas d’en demander à autrui, en raison de la gêne que pourraient ressentir certaines personnes dans cette situation.

La législation islamique n’impose pas non plus de quémander un habit à celui qui désire dissimuler ses parties intimes pour prier et lui permet même de prier nu afin de lui épargner cette humiliation.

Il existe d’autres jugements de cette sorte, comme le fait qu’un don n’est validé que si le bénéficiaire l’accepte. Ainsi, lorsqu’une personne donne une partie de ses biens à quelqu’un, la donation n’est constatée et validée que si le bénéficiaire l’accepte car celui-ci peut la refuser par fierté et par crainte de subir par la suite le rappel de ce bienfait de la part de son bienfaiteur.

Or le rappel d’un bienfait blesse la fierté et seul le besoin amène une personne fière à supporter cet outrage, particulièrement lorsqu’il provient d’individus mesquins et vils.

C’est pour cela d’ailleurs que le Prophète (saw) a dit :

« Il est préférable à l’un de vous de prendre sa corde puis d’aller à la montagne pour en rapporter un fagot de bois sur son dos et le revendre afin qu’Allah lui épargne l’humiliation de la mendicité, que de tendre la main aux gens dont certains lui donnent quelque aumône et d’autres ne lui donnent rien »

(Rapporté par Al-Bukhâri et Muslim)

Le Prophète (saw) dit également :

« Si tu gagnes quelque richesse sans que tu ne l’aies convoitée ni quémandée alors prends-la. Sinon, ne t’occupe pas l’esprit avec cela »

(Rapporté par Al-Bukhâri et Muslim)

Il dit aussi :

« Quiconque s’efforce d’être autonome, Allah le rendra autonome. Quiconque s’efforce d’être sobre, Allah le rendra sobre. Quiconque s’efforce d’être patient, Allah le rendra patient. Sachant que personne n’a reçu un don meilleur et plus avantageux que la patience »

(Rapporté par Al-Bukhâri et Muslim)

Le Prophète (saw) nous met aussi en garde contre la pratique de la mendicité :

« Celui qui demande aux gens de leurs biens afin d’augmenter ses propres biens ne fait que demander de la braise. Libre à lui d’en demander beaucoup ou peu »

(Rapporté par Muslim)

On rapporte de Qabîsah ibn Mukhâriq Al-Hilâli dit :

« J’avais un jour une dette et je me rendis chez le Prophète (saw) afin de lui demander de m’aider à la rembourser.
Il me répondit : « Attends jusqu’à ce que nous recevions les aumônes. Nous t’en donnerons alors une part ».
Il me dit ensuite : « Ô Qabîsah, demander n’est permis qu’à trois types de personnes : un homme endetté peut demander de l’aide pour rassembler la somme à rembourser ; un homme dont les biens ont été détruits peut demander de l’aide pour se procurer le minimum vital ; de même, un homme atteint par un sinistre et ayant avec lui trois témoins du sinistre peut demander de l’aide pour obtenir de quoi subsister »

(Rapporté par Muslim)

On sait que le Prophète (saw) recommandait même à certains de ses Compagnons de ne rien demander aux gens. En effet, Muslim référence un hadith dans lequel ‘Awf ibn Mâlik rapporte que lorsque lui et ceux qui l’accompagnaient firent allégeance au Prophète (saw), celui-ci leur dit discrètement :

« Ne demandez rien aux autres »

(Rapporté par Muslim)

Ainsi, même lorsque le fouet de l’un de ces hommes venait à tomber alors qu’il était sur sa monture, il ne demandait à personne de le ramasser pour lui.

Les règles encadrant le travail dans l’Islam

L’Islam a institué des règles encadrant le travail et réglementant la relation entre l’employé et l’employeur. Il donne à cette relation le caractère d’un contrat (‘aqd), selon l’acception qu’attribue la jurisprudence islamique à ce mot. Cette relation s’établit sur un principe de transparence et doit garantir ainsi une complète protection des droits de chacun. D’autre part, l’Islam insiste sur l’importance de l’engagement que contracte le travailleur et lui impose certains devoirs protégeant l’employeur.

L’Islam laisse ensuite une totale liberté à l’être humain de choisir le travail qu’il estime lui convenir, dans les limites de ce que permet la législation islamique et en ayant toujours à l’esprit que ce travail doit être bénéfique au travailleur ainsi qu’à la société.

Certaines règles encadrant le travail dans l’Islam seront sommairement exposées dans les lignes suivantes.

Le contrat de travail

Ce contrat repose sur quatre piliers qui sont : le travailleur, l’employeur, le travail convenu et la rémunération de ce travail. Il convient à ce propos d’évoquer les principaux éléments que doit contenir un contrat de travail :

1. Mention de la nature du travail

Il s’agit là d’un élément crucial dans l’achèvement d’un contrat de travail car une rémunération pour une tâche indéterminée n’est pas valide.

2. Mention de la durée ou du temps imparti au travail en question

Il s’agit d’un élément important dans l’achèvement d’un contrat de travail et son omission aboutit la plupart du temps à des litiges.

3. Mention de la rémunération

La rémunération figure parmi les principales motivations incitant une personne à accomplir un travail, c’est un droit indiscutable. Il est donc nécessaire que le contrat comporte la mention de la rémunération convenue.

Les devoirs respectifs de l’employeur et des travailleurs

1. Les devoirs de l’employeur

On peut résumer ces devoirs de la manière suivante :

a. S’acquitter de la rémunération : Il s’agit de donner au travailleur ce qui lui est dû une fois la tâche accomplie.

b. Ménager la dignité du travailleur et ne pas lui demander ce qu’il n’a pas la capacité d’accomplir.

c. L’assurer contre les accidents du travail et le dédommager s’il venait à en subir. On peut y ajouter le soin apporté à la santé, à la nourriture et au logement du travailleur.

Il ne fait aucun doute que ces droits institués par l’Islam rassurent le travailleur et l’encouragent à être plus productif.

2. Les devoirs des travailleurs

En parallèle des droits que l’Islam garantit aux travailleurs, il leur impose des devoirs dont les plus importants sont les suivants :

a. Exécuter le travail avec sincérité et loyauté, en étant conscient qu’Allah voit tout. S’il est évident que l’employeur a des responsabilités envers ses employés, il est tout aussi vrai que le travailleur est détenteur d’un dépôt et responsable devant Allah qui dit dans les versets suivants :

« Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants droit… »

(Coran 4 Verset 58)

« Ô vous qui croyez ! Ne trahissez pas Allah et le Messager. Ne trahissez pas sciemment la confiance qu’on a placée en vous ? »

(Coran 8 Verset 27)

b. Soigner son travail et l’accomplir conformément à ce qui a été convenu. Le travailleur est tenu d’être sérieux et de ne pas être négligent.

Le Prophète (saw) dit à ce sujet :

« Allah aime que lorsque l’un d’entre vous accomplit un travail, il le soigne »

(Rapporté dans Chu’abu l-`îmân d’Al-Bayhaqi, Al-mu’jamu l-`awsat d’At-Tabarâni et `Abû Ya’lâ)

Soigner son travail, c’est lui accorder beaucoup d’attention et être conscient de sa responsabilité.

c. Garder les secrets de la profession, veiller aux intérêts de celui dont on protège les secrets et prendre garde à ne divulguer aucun de ses secrets.

d. Se contenter de la rémunération convenue avec l’employeur et ne pas s’emparer de ce qui lui appartient. Le Prophète (saw) dit à ce propos :

« Quiconque reçoit une rémunération en contrepartie d’un travail que nous lui confions et s’accorde un supplément usurpe ce supplément »

(Rapporté par Abû Dâwûd)

f. Ne pas accomplir un travail illicite, ce qui figure parmi les règles du travail dans l’Islam. Tout en incitant les hommes à travailler afin qu’ils vivent fiers et dignes, l’Islam les dissuade des travaux illicites. Allah dit à ce propos :

« Ô les croyants ! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Allah, si c’est Lui que vous adorez »

(Coran 2 Verset 172)

Ce verset signifie qu’il n’est pas permis au musulman d’accomplir un travail considéré comme une transgression par l’Islam. De plus, l’Islam interdit à l’être humain de s’engager dans un travail qui lui est préjudiciable ou est préjudiciable à la société dans laquelle il vit. Voilà donc un aperçu des prescriptions de l’Islam concernant le travail.


Et Allah seul détient La Vérité
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.

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