L’Avarice dans sa définition du dictionnaire français est l’attachement excessif à l’argent, l’incapacité à dépenser de l’argent, la volonté d’acquérir toujours d’avantage de richesse.
En islam, Le terme « avarice » fait plutôt référence à celui qui ne s’acquitte pas des obligations relatives à sa richesse. Ibn ‘Umar a dit :
« Quiconque donne l’aumône obligatoire (la Zakat) n’est pas avare. ».
De même, une personne qui refuse de donner ce qui pourrait être profitable aux gens alors que cela ne lui nuit d’aucune sorte est considéré comme étant avare.
De nombres textes blâment l’avarice, ainsi Allah le Très Haut dit :
» Et ceux qui sont protégés contre leur propre avarice, sont ceux qui réussissent « .
(Coran 59 Verset 9)
Allah le très haut dit aussi :
» Que ceux qui gardent avec avarice ce qu’Allah leur a accordé par Sa grâce ne pensent pas que le fait qu’Allah les a favorisés est un bien pour eux. Au contraire, c’est un mal pour eux : au Jour de la Résurrection, on leur attachera autour du cou ce qu’ils ont gardé avec avarice « .
(Coran 3 Verset 180)
L’avare laisse passer beaucoup d’occasions de faire le bien malgré ses richesses :
– Il ne maintient pas les liens du sang,
– Il ne fait pas l’aumône,
– Il refuse de s’acquitter de la Zakat.
‘Abdullah ibn ‘Umar (ra) rapporte que le Prophète (saw) a dit :
« Prenez garde à l’avarice car elle a détruit ceux qui ont vécu avant vous. Elle leur a ordonné de rompre les liens de parenté et ils l’ont fait, elle leur a ordonné d’être avares et ils le sont devenus, elle leur a ordonné de céder à la débauche et ils y ont cédé. »
(Rapporté par Ahmad et Abu Daoud)
Et même s’il arrive à l’avare de dépenser ses biens en faveur de ses proches ou des pauvres, il ne le fait qu’à contre cœur.
Il a beau essayer, il ne parvient pas à dépenser ses biens, comme le montre ce hadith.
D’après Abou Hurayrah (ra), qui entendit le Messager d’Allah (saw) dire:
« L’avare et le généreux sont comparables à deux hommes portant chacun une cotte de maille lui couvrant la poitrine jusqu’à la clavicule.
Chaque fois que le généreux fait un don, son armure s’allonge et finit par lui couvrir le corps – jusqu’aux orteils – sans rien laisser de sa peau à l’air.
Quant à l’avare, chaque fois qu’il souhaite dépenser de ses biens, les mailles de son armure se bloquent et il tente, en vain, de les élargir. »
(Rapporté par Al-Boukhâri et Muslim)
L’imam Al Ghazali a dit :
» L’avare est celui qui refuse de s’acquitter ce qui lui incombe, soit en raison d’une règle religieuse, soit en raison de ce qu’impose la civilité. Ainsi celui qui s’acquitte de ce qu’imposent la Législation et la civilité se sera innocenté de l’avarice « .
Le remède de l’avarice réside dans la réflexion. En effet, celui qui médite réalisera alors que les pauvres sont ses frères. Il a été favorisé au niveau matériel par rapport à eux et ils ont besoin de son aide. Il devrait donc remercier Celui qui l’a béni en réconfortant ses frères.
Les sages avaient pour habitude de dire :
« L’homme généreux est libre car il possède son argent, alors que l’avare ne mérite pas qu’on le désigne comme tel car son argent le possède. »
Par conclure, on terminera par ce verset, Allah le très Haut dit :
» Ceux qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares, mais s’en tiennent au juste milieu « .
(Coran 25:67)
C’est-à-dire qu’il ne faut pas être prodigues en dépassant les limites dans les dépenses permises ou illicites et cela est un excès détestable.
Il ne faut pas non plus être avare en ayant un manquement dans les dépenses obligatoires ou les dépenses recommandés qu’implique la civilité et cela est également Blâmable.
Il faut être dans la modération et la gestion, ils sont loués et ils consistent à s’acquitter des dépenses obligatoires qui sont les droits d’Allah et de Ses créatures, qu’il s’agisse de dépenses ou de dettes, de même qu’en l’acquittement des dépenses recommandées et encouragées qu’impliquent la civilité.
Et Allah Seul Sait….
