La bonté envers la mère expie les péchés
Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection.
En effet, cher serviteur musulman, cette personne est ta mère.
« Ô toi -qu’Allah te préserve – médite sur ta situation lorsque tu étais enfant et remémores ta faiblesse. »
Ta mère te porta dans son ventre durant neuf mois, subissant pour toi peine sur peine. Elle te porta péniblement et accoucha dans la douleur. Plus tu te développais et plus elle s’affaiblissait. Tu lui fis subir plus que ce qu’elle pouvait supporter, tant son corps était faible et son état en fragilité extrême.
Pendant l’accouchement, elle perçut la mort de ses propres yeux. Ce fut, en effet un accouchement chargé de soupirs, de gémissements, d’angoisses et de souffrances. Malgré tout, elle continua à patienter encore et encore, et lorsqu’elle t’aperçut près d’elle et te serra contre sa poitrine, et lorsqu’elle sentit ta respiration se réitérer, elle fit mine d’oublier ses souffrances et ses douleurs.
« À l’heure où elle te vit, elle reposa tous ses espoirs sur toi, et vit en toi tous les plaisirs et la beauté de la vie. »
Ensuite, elle se consacra à ton service nuit et jour. Elle sacrifia sa santé pour te nourrir, elle s’amaigrit pour ta croissance, elle s’affaiblit pour te rendre fort. Ta nourriture fut son lait, ton foyer fut son giron, et ses deux bras te portèrent. Elle t’entoura d’affection et prit soin de toi. Elle restait affamée pour te rassasier et restait éveillée pour que tu dormes. Elle fut clémente et tendre avec toi. Si jamais elle s’absentait, aussitôt tu la demandais, et lorsqu’elle se détournait de toi, aussitôt tu l’appelais à l’aide, et lorsque te touchait un mal, aussitôt tu l’appelais au secours. Tu avais l’impression qu’elle détenait tout le bien. Tu t’imaginais que le mal ne pouvait pas t’atteindre lorsqu’elle te serrait contre sa poitrine ou lorsqu’elle portait le regard sur toi. Elle te préférait à elle-même en se privant de la nourriture et du repos pour les mettre à ta disposition.
Quand ton sevrage fut mené à son terme au bout de deux années, et au moment où tu commenças à marcher, elle fit cercle autour de toi avec une grande prévenance, en te suivant du regard et en restant toujours derrière toi, de peur qu’un mal te touche. Puis lorsque tu grandis, son espoir en toi grandit également. Elle considère ton bonheur plus cher que les biens de cette vie, quand bien même ils lui auraient été entièrement proposés. Toutes choses sont possibles pour ton confort, même sa propre personne n’a plus grande valeur. En effet, elle préférerait choisir la mort pour que tu vives en bonne santé.
Ahmad, An-Nassaï, et Ibn Maja rapportent d’après Muawiya As-Soulamy (ra) qui a dit :
« Je suis allé chez le Messager d’Allah et je lui dis :
– Ô Messager d’Allah ! Je veux accomplir le djihad en ta compagnie en vue du Visage d’Allah et la demeure de l’au-delà.
– Malheur à toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? Rétorqua-t-il alors.
– oui. Répondis-je.
– Retourne près d’elle et sois bon envers elle. Dit-il ensuite.
Ensuite, je vins lui parler de l’autre côté, et je lui répétai : – Ô Messager d’Allah ! Je veux accomplir le djihad en ta compagnie en vue du Visage d’Allah et la demeure de l’au-delà.
– Malheur à toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? Rétorqua-t-il alors.
– oui, ô Messager d’Allah ! Répondis-je.
– Retourne donc près d’elle et sois bon envers elle. Dit-il ensuite.
Enfin, je me tins face à lui pour lui parler, et je lui réitérai :
– Ô Messager d’Allah ! Je veux accomplir le djihad en ta compagnie en vue du Visage d’Allah et la demeure de l’au-delà.
– Malheur à toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? Rétorqua-t-il alors.
– oui, ô Messager d’Allah ! Répondis-je.
– Malheur à toi ! Agrippe-toi à ses pieds, c’est là que se trouve le paradis. Rétorqua-t-il enfin. »
Mais si ! Je jure par le Seigneur de la Kaaba, ceci est bel et bien le paradis : « Agrippe-toi à ses pieds, c’est là que se trouve le paradis.»
Muhammad Ibn Al-Mounkadir a dit :
« J’ai passé ma nuit à masser les pieds de ma mère, alors que mon frère Omar a passé la sienne en prière ; sa nuit ne me comblait pas autant que la mienne. »
D’après Ibn Omar (ra) qui a dit :
« Un homme, est venu voir le Messager d’Allah et dit : Ô Messager d’Allah ! Je suis venu pour accomplir le djihad en ta compagnie en vue du Visage d’Allah et la demeure de l’au-delà. Je suis venu auprès de toi en laissant mes parents en pleurs. » Il dit alors : « Retourne les voir, et fais-les rire comme tu les as fait pleurer. »
(Rapporté par Ibn Maja et authentifié par Al-Albany.)
D’après Anas Ibn Nadr Al-Achja’y qui dit :
« Une nuit, la mère de Ibnu Mas’ûd (ra) lui demanda de l’eau. À son retour, il lui apporta de l’eau, mais il la trouva en plein sommeil. Il resta immobile auprès d’elle jusqu’au petit matin. »
De même, lorsqu’Abu Mussa Al-Ash’arî et Abu ‘Amir vinrent voir le Messager d’Allah, ils lui firent allégeance et se convertirent à l’islam. Ensuite, le Prophète (saw) leur demanda :
« Qu’est devenue une des femmes de votre tribu qu’on prénomme unetelle… ? »
(Rapporté par Abdarrazzâq dans son recueil.)
Ils répondirent : « Nous l’avons laissée chez elle. »
Le Prophète (saw) dit : « Sachez qu’Allah lui a absout ses péchés. »
Ils dirent : « Pour quelle raison, ô Messager d’Allah ? »
Il répondit : « Pour sa bonté envers sa mère. »
Le Prophète (saw) dit ensuite : « Un jour, alors que sa mère était une très vieille dame, un envoyé est venu les avertir qu’un ennemi s’apprêtait à les envahir. Dès lors, elle porta sa mère sur son dos, puis lorsqu’elle fatiguait, elle la reposait, en plaçant le flanc de sa mère contre son ventre et en plaçant ses pieds sous les pieds de sa mère craignant qu’elle se brûle, car le sol était brûlant, et ceci, jusqu’à ce qu’elle soit sauvée. »
Ajouté à ce qu’on a mentionné, la bonté envers sa mère a aussi pour conséquence l’expiation des grands péchés.
L’imam Ahmad a dit :
« Être bon envers ses parents a pour conséquence l’expiation des grands péchés. »
On interrogea Ibn ‘Abbâs (ra) au sujet d’un homme qui a tué sa femme. On lui demanda :
« Comment pouvait-il se repentir ? »
Il répondit : « Si ses parents sont vivants, qu’il soit bon envers eux tant qu’ils sont encore en vie ; peut-être qu’Allah lui pardonnera. »
Il donna la même réponse pour le repentir de celui qui étudia la sorcellerie.
Ô communauté des croyants, combien le musulman a-t-il passé d’heures à rendre service à ses parents ! Par ce geste, Allah lui pardonna ses péchés, ses fautes et le libéra des soucis et des chagrins. Combien de fils bienfaisants et de filles bienfaisantes qui quittent leurs parents en les ayant salués ou après leur avoir adressés de douces paroles ou après leur avoir offerts un modeste présent, ont vu les portes du ciel s’ouvrirent de par les invocations exaucées en leur faveur de leurs faibles parents âgés.
Craignez donc Allah au sujet de vos parents, notamment s’ils ont atteint la vieillesse, si leurs membres se sont affaiblis et leurs têtes se sont garnies de cheveux blancs. Et surtout, s’ils ont atteint un stade où ils te regardent comme celui qui attend une bouchée rassasiante de nourriture ou un modeste don gratifiant.
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.
J’suis muslim Et j’aime ma religion