Rappels Islamiques

Jour 20 : Al khouchou’ – l’humilité (concentration) dans la prière


Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection


Al khouchou’ dans la prière veut dire la présence du cœur, et ceci du Takbir d’entrée au Taslim (salut final), c’est-à-dire qu’on ne pense pas à autre chose que notre prière.

Le khouchoû’ dans la prière c’est l’âme de la prière et son fruit, et une prière sans khouchoû’ est comme une pelure sans fruit à l’intérieur et c’est pour cela que certains savants on dit que le khouchoû’ (la concentration) dans la prière est une obligation et que celui dont plus de la moitié de la prière a été dominée par le « waswâs » (inspirations de satan) et la pensée sur autre chose, sa prière n’est pas valable et il faut la recommencer jusqu’à ce que son cœur soit présent, soit dans toute la prière ou la majorité de la prière. Et c’est un avis fort et de ce qui apparaît des paroles de cheikhoul al islam Ibnou Taymiyyah, il penche vers cet avis. Mais la majorité des savants disent qu’il n’est pas nécessaire de recommencer la prière si on était insouciant dans la prière.

Nous avons dit ceci pour montrer que la concentration dans la prière est quelque chose de très important et qu’il faut absolument se remettre en question pour prier une prière qui a une âme, sinon comment se lever devant Allah et dialoguer avec Lui en disant « iyyâka na’boudou wa iyyâka nasta’îne » alors que le cœur se promène à droite et à gauche, soit dans les magasins, ou d’autres mosquées, ou dans les assemblées des amis, ou même dans les livres de science car même si on pense à la science ceci est contraire à la concentration dans la prière. Il faut que le cœur soit constamment présent dans la prière.

On rapporte d’Abî Hourayra  (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a défendu à l’homme de prier « moukhtasira ». Et cela veut dire « en mettant les mains sur les hanches ».

Et il est rapporté dans Al Boukhâri d’après ‘Âïcha  (ra) que ceci est l’agissement des juifs.

1. le prophète (saw) a défendu à l’homme de prier en mettant les mains sur les hanches, en disant que les juifs faisaient ceci. Ce qui est légiféré est que le prieur mette la main droite sur le bras gauche et qu’il les place sur sa poitrine ou qu’il les laisse tomber: c’est ce qui est le mieux que ce soit dans la position debout avant le roukoû’ ou après le roukoû’.

Nous voyons certains frères mettre la main droite sur la gauche et la faire passer sous l’aisselle pratiquement c’est-à-dire qu’il la décale sur le côté gauche et ceci est contraire à la sunna mais c’est plutôt une bid’a (innovation), car le prophète (saw) ne faisait pas comme cela dans sa prière et ceux-là le font en considérant que c’est une sunna. Ils disent que le cœur se trouve du côté gauche alors ils mettent leurs mains du côté gauche, et ceci est une erreur, c’est un qiyâs (raisonnement par analogie) faux, contraire au texte, et donc celui qui voit quelqu’un faire comme cela, qu’il le conseille et lui dise que ceci fait partie des innovations

2. concernant le fait de prier avec les mains sur les hanches, certains savants ont dit que l’interdiction ici est dans le sens du « tahrîm » (c’est-à-dire que c’est harâm) car la règle de base (al-asl) dans le « nahyi » (la défense de faire quelque chose) c’est le « tahrîm » ; et de plus il y a une ressemblance aux  juifs dans leurs adorations et la ressemblance aux mécréants est interdite car le prophète

(saw) a dit « celui qui ressemble à un peuple en fait partie ».

On rapporte d’Anas (ra) que le prophète (saw) a dit : 

« Si le dîner vous est posé (au moment du Maghreb), commencer par lui avant de prier le Maghreb ».

1. le prophète (saw) a ordonné que l’on commence par le dîner avant la prière. Ainsi si le repas est posé et que le mou-adhdhin a fait l’appel à la prière, et qu’on doit choisir entre partir faire la prière en ayant le cœur occupé par la nourriture ou rester et manger pour ensuite partir prier, le plus juste est le 2ème choix, c’est-à-dire rester manger, se rassasier puis partir prier ; si on atteint la prière en groupe c’est ce qui est demandé, et si elle est passée il n’y a pas de mal. Car si la personne part et que son cœur est attaché à la nourriture, le cœur est détourné de la prière.

Et ceci est une preuve qu’ont utilisée certains savants, et parmi eux cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah,  pour prouver que la concentration dans la prière est une obligation.

Il a dit que si on est autorisé d’abandonner l’obligation de la djamâ’ah (la prière en groupe), on ne peut être exempté de l’obligation que pour une obligation.

Mais la majorité des savants disent que l’absence de concentration n’annule pas la prière. Mais cela montre que ce qui concerne l’adoration même, on doit lui donner plus d’importance qu’à quelque chose qui est extérieur à l’adoration. « La djamâ’ah » est quelque chose qui est demandé mais la concentration dans la prière fait partie de la prière même.

Le résumer c’est que si on nous pose le repas et qu’on en a envie, on ne part pas prier, que l’on prie à la maison ou à la mosquée, mais on mange d’abord.

Mais il ne faut pas en faire une habitude c’est-à-dire poser le repas à chaque fois au moment d’al adhâne ; mais si quelqu’un a été occupé et qu’il termine seulement après al adhâne et que le repas lui est posé, il commence par le repas avant la prière pour avoir le cœur présent dans la prière.

2. de même si quelqu’un est serré et a envie de faire ses besoins (urine, selle) ou faire un gaz, il ne prie pas jusqu’à s’être débarrassé de ceci. Car s’il prie ainsi, son cœur sera occupé et il priera rapidement et ne sera pas tranquille ; de plus, il y a dans le fait de se retenir un mal pour le corps et c’est pour cela que le prophète (saw) a défendu de prier en se retenant.

Si quelqu’un demande : si quelqu’un se retient car s’il va faire ses besoins et ses ablutions il ratera la prière en groupe, est-ce mieux ou faut-il qu’il aille faire ses besoins puis prier ? La réponse est qu’il faut faire les besoins puis faire le woudoû, même si la prière en groupe est raté, car le fait de protéger ce qui est intérieur à la prière est plus important que ce qui est extérieur à elle

3. de même tout ce qui occupe le cœur dans la prière, il faut s’en débarrasser. Par exemple : si quelqu’un a des enfants en bas âge à la maison et qu’il veut prier, et les enfants pleurent, et s’il prie ainsi son cœur sera occupé par eux, il vaut mieux d’abord les faire taire puis prier.

Et ceci est valable pour tout ce qui occupe le cœur dans la prière. En effet, la présence du cœur dans la prière est très importante.

On rapporte de ‘Aïcha (ra) qu’elle a dit qu’elle a interrogé le (saw) concernant le fait de regarder à droite et à gauche pendant la prière, alors il a dit : 

« C’est un vol secret de satan de la prière du serviteur ». 

(Rapporté par Al Boukhâri)

Tirmidhy a rapporté d’Anas un hadith qu’il a authentifié : 

« Prends garde au regard à droite et à gauche pendant la prière car c’est une destruction, et s’il faut absolument le faire alors que ce soit dans une prière surérogatoire ».

L’iltifêt (c’est-à-dire tourner la tête à droite et à gauche) dans la prière est de 2 sortes :

– l’iltifêt avec le cœur

– l’iltifêt avec le corps

– Le premier, c’est le fait de se promener (c’est-à-dire la pensée) en pensant à ce qu’on a fait, ce qu’on va faire … et celui-ci diminue la concentration dans la prière, et il diminue de sa récompense jusqu’à ce que le prieur quitte sa prière et il ne lui a été écrit que la moitié, ou le quart, ou le cinquième, ou le dixième ou moins que cela, et ceci en fonction de la présence de son cœur dans la prière.

Plus on est occupé à penser à autre chose, plus la récompense diminue.

‘Ammar Ibnou Yâsir (ra) rapporte qu’il a entendu le prophète (saw) dire :

« L’homme sort de sa prière et il ne lui a été écrit (comme récompense) que son dixième, son huitième, son septième, son sixième, son cinquième, son quart, son tiers, sa moitié ».

(Rapporté par Abî Dâwoûd et authentifié par Al Albâny).

– Le second, c’est avec le corps uniquement, et il est de 2 sortes :

            * Le premier consiste à détourner tout le corps : il annule la prière car cela veut dire qu’on c’est détourné de la qibla

            * Le second consiste à détourner uniquement le coup : celui-ci diminue la récompense de la prière et c’est celui-là qui est évoqué dans ce hadith : c’est un vol que commet satan concernant la prière du serviteur. Car, lorsque la personne tourne la tête, sa prière diminue, car ce qui est légiféré pour le prieur c’est qu’il regarde à l’endroit de la prosternation sauf s’il est assis entre les 2 prosternations ou pour le « tachahhoud », il regarde le doigt qui est tendu.

Même ceux qui sont à la mosquée sacré ne doivent pas regarder la Ka’ba car cela occupe la pensée car il est possible que la personne réfléchisse à la construction de la Ka’ba, à ce qui est écrit dessus, ou à ceux qui font le tawâf s’il est en train de prier une prière surérogatoire alors qu’ils font la tawâf … .

Et le fait de regarder de la Ka’ba n’est pas une adoration comme le prétendent certains savants car ceci n’a pas de preuve.

Donc le fait de détourner uniquement le coup est déconseillé, sauf en cas de besoin il n’y a pas de mal, comme le cas où le prieur craint un ennemi, ou un animal  carnivore.

– Il y a dans ce hadith la mise en garde contre l’iltifêt dans la prière car c’est comme le dit un autre hadith « une destruction » car c’est notre pire ennemi qui commet ce vol dans la prière qui est la meilleure adoration. Donc il faut prendre garde.

On rapporte d’Anas (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a dit : 

« Quand l’un de vous est en prière il s’adresse à son Seigneur, alors qu’il ne crache pas devant lui ni à sa droite, mais à sa gauche sous le pied ».

Et dans une version : « ou sous son pied ».

1. lorsque le serviteur entre en prière, il est debout devant Allah, alors il faut qu’il ressente qu’il s’adresse à Allah et c’est pour cela qu’il dit « soubhânak allâhouma wa bihamdik » donc il utilise le « kaf » de khitâb (dialogue).

Et il est rapporté de façon authentique le hadith concernant le dialogue avec Allah dans la prière. Qui d’entre nous se souvient de cela dans la prière ? La plupart des gens lisent la Fatiha comme une récitation sans en ressentir le sens, qu’à chaque verset qu’il lit, Allah lui répond.

Si on dialoguait avec un roi de ce monde ou un président, on ressentirait certainement une crainte et un respect et que l’on se trouve dans une place importante. Ici on dialogue avec le Roi des rois, le Créateur des cieux et de la terre, donc il faut bien se comporter avec Lui, Le glorifiant

2. c’est pour cela que le prophète (saw) a dit de ne pas cracher ni devant soi, ni à sa droite. « Al-bousâq », c’est le crachat épais. Celui qui crache devant lui alors qu’il prie commet un péché car c’est un mauvais comportement envers Allah. Si on se trouvait en face d’un roi, un chef … on ne serait pas capable de cracher devant lui. Et lorsque le prophète (saw) a vu un crachat sur le mur de la mosquée dans la direction de la qibla, il a destitué l’imam qui a craché car il s’est mal comporté envers Allah, alors il ne convenait pas qu’il soit un imam pour les musulmans ; et ceci montre que celui qui crache devant lui dans sa prière est dans le péché et il faut le destituer de l’imâma s’il est imam

3. mais que faire si on a besoin de cracher ? Le prophète (saw) a dit de cracher à sa gauche ou sous le pied, ceci si on n’est pas dans la mosquée, on crache à sa gauche même si on doit tourner la tête, il n’y a pas de mal car c’est pour un besoin ; ou on crache sous le pied c’est-à-dire qu’on marche dessus avec le pied pour qu’il disparaisse

4. ce hadith montre que le crachat est pur, car s’il était impur il ne serait pas acceptable qu’on crache sous le pied

5. et si on se trouve à la mosquée, on crache dans un mouchoir et si on n’a pas de mouchoir on crache dans son vêtement (sa ghoutra ou son qamîs …), puis on l’essuie le vêtement avec une autre partie du vêtement pour que disparaisse la tache du crachat. En tout cas, on ne crache ni devant, ni à droite, ni à gauche, ni sous le pied si on est à la mosquée

6. dans la parole du Prophète (saw) « Allah est devant lui », il y a la preuve de l’étendue d’Allah comme le dit Allah : 

« A Allah seul appartiennent l’Est et l’Ouest. Où que vous vous tourniez, la Face d’Allah est donc là, car Allah a la grâce immense ; Il est Omniscient. ».

Il enveloppe toute chose.

Mais cela ne veut pas dire qu’Allah est sur la terre mais Allah est plutôt dans le ciel, établi sur Son trône et celui qui dit qu’Allah est sur terre, il a apostasié de l’islam, c’est un mécréant car il a démenti le Coran, la sounna et le consensus des musulmans. Allah, aucun espace ne peut le contenir, mais Il est au-dessus de toute chose. Allah est au-dessus de Son trône et en même temps, Il est face au prieur. Et celui qui demande « comment est-ce possible ? » il n’a pas estimé Allah à Sa juste valeur, il ne connaît pas la grandeur d’Allah car Allah, rien ne Lui ressemble et donc, Il est capable d’être au-dessus de toute chose et en même temps en face du prieur.

De même, le fait d’être en face d’une chose, n’empêche pas d’être élevé ; par exemple : le soleil au moment de se coucher se trouve en face de nous alors qu’il est dans le ciel ; ceci concerne la création alors concernant le Créateur, il est obligatoire de dire « âmannâ wa saddaqnâ », s’il nous informe de quelque chose Le concernant et jamais « comment » ou « pourquoi » car nous sommes limités, nous ne pouvons pas comprendre tout et si je te demande qu’est-ce que ton âme, tu ne sais pas alors qu’elle est dans notre corps et nous vivons avec et si elle nous quitte nous périssons et malgré cela nous ne savons pas ce qu’elle est. Nous ne savons de l’âme que ce qui est venu dans le Coran et dans la sounna et c’est pour cela qu’Allah a dit

« Et ils t’interrogent au sujet de l’âme, – Dis: «L’âme relève de l’Ordre de mon Seigneur». Et on ne vous a donné que peu de connaissance ».

Et ceci est valable pour les attributs d’Allah. Il ne faut jamais se dire « comment » et « pourquoi ». Et si tu le fais, tu es un innovateur. Tout ce dont Allah nous a informé à propos de Lui nous devons dire « Nous avons entendu et nous avons cru ». Allah dit :

« Il connaît ce qui est devant eux et ce qui est derrière eux, alors qu’eux-mêmes ne Le cernent pas de leur science ».

On rapporte d’Anas (ra) qu’il a dit :

« ‘Âicha (ra) avait un fin tissu coloré avec lequel elle couvrait un côté de sa demeure, alors le prophète (saw) dit : « Enlève-moi ce tissu, car les images qui s’y trouvent ne cessent de m’apparaître » ».

(Rapporté par Al Boukhâri)

Al Boukhâri et Mouslim on rapporté le hadith de l’histoire du vêtement (al ambidjâniyyah) d’Abî Djahm (ra) et on y trouve : 

« Car elle a détourné mon attention de la prière ».

1. Aicha (ra) avait couvert un mur de la maison avec un qirâm qui est un voile avec des dessins dessus et lorsque le prophète (saw) pria, ces images traversèrent sa pensée, alors il dit à Aicha d’enlever ce voile.

Il y a la preuve de l’autorisation de couvrir un mur, mais il ne vaut mieux pas sauf s’il y a un besoin comme pour le protéger de la poussière ou adoucir sa température pour qu’il soit froid en été et chaud en hiver. Mais si c’est uniquement pour l’embellissement, le prophète (saw) a dit : « il ne nous a pas été ordonné de couvrir la pierre et la terre », mais s’il y a un intérêt, il n’y a pas de mal

2. « al-ambidjâniyyah » est un vêtement ne comportant pas de dessins. Abou Djahm a offert au prophète (saw) une « khamîsah » qui est un vêtement comportant des dessins colorés ; le prophète (saw) pria avec ce vêtement mais elle a détourné son attention de sa prière car il a regardé les dessins qui s’y trouvaient ; alors quand il termina sa prière il dit « ramenez-moi cette khamîsah à Abi Djahm et amenez moi la « ambidjâniyyah » d’Abi Djahm.

Il a rendu la « khamîsah » comportant des dessins et il a demandé à Abi Jahm de la remplacer par un vêtement sans dessins et cela pour apaiser son cœur et lui montrer qu’il ne rendait pas le cadeau mais il voulait l’échanger par quelque chose qui ne le dérange pas dans sa prière, et ceci par son bon caractère avec ses compagnons.

3. il convient de se débarrasser de tout ce qui occupe dans la prière. Et même les vêtements s’il détourne l’attention de la prière (avec des images par exemple).

Et les savants ont dit que parmi les choses qui occupent, il y a le fait de porter quelque chose de lourd dans la prière, ceci ne convient pas, comme le fait de mettre quelque chose de lourd dans sa poche qui détourne l’attention de la prière.

4. il y a la preuve du bon comportement du prophète (saw), car lorsqu’il a rendu al khamîsah il a demandé à Abi Jahm de la remplacer par un vêtement sans dessins (al-ambidjâniyyah) afin de ne pas lui casser le cœur, car il aurait pu se demander pourquoi le prophète (saw) lui rendait

5. il y a l’autorisation de demander à autrui s’il y a un intérêt, comme le fait de dire à quelqu’un donne-moi ceci si cela lui fait plaisir. La demande qui est répréhensible c’est de mettre mal à l’aise autrui en lui demandant.

On rapporte de Djâbir Ibni Samourah (ra) qu’il a dit que le prophète (saw) a dit : 

« Que les gens cessent de lever leur regard vers le ciel durant la prière ou il ne leur reviendra pas ».

(Rapporté par Mouslim)

Mouslim a également rapporté de ‘Âicha (ra) qu’elle a entendu le prophète (saw) dire : 

« Pas de prière en présence d’un repas, ni lorsque l’envie d’accomplir les besoins (urine et selles) est forte ».

1. le prophète (saw) a dit une parole très dure concernant ceux qui lèvent leurs regards vers le ciel dans la prière. Il a dit : « vont-ils arrêter ou leurs vues vont être emportées ». Dans la prière, il est interdit de lever le regard dans le ciel car c’est « harâm » et cela fait partie des « kabâ-ir » (grands péchés) et certains savants ont dit que cela annule la prière et qu’il faut la recommencer.

La raison de ceci est que c’est un mauvais comportement avec Allah car le prieur doit s’humilier. Nous voyons certains lorsqu’ils disent « sami’allâhou liman hamidah » lever les yeux vers le ciel et ceci est « harâm » et donc il faut faire attention et baisser le regard

2. il ne faut pas prier si le repas est posé et qu’on le désire, jusqu‘à manger et être rassasié. Ibnou ‘Omar (ra) qui était parmi les plus fervents dans l’attachement à suivre la sounna, on lui posait le repas et il mangeait alors qu’il entendait la récitation de l’imam et il ne partait pas prier. Par contre, si le repas est posé et qu’on ne veut pas le manger et on n’en a pas envie, on prie car la pensée ne sera pas occupée dans ce cas

3. il ne faut pas non plus prier alors qu’on a envie de faire ses besoins car sinon la pensée sera occupée et peut-être qu’on priera rapidement. De plus, dans le fait de se retenir il y a un mal pour le corps. Mais si on sent une envie légère on prie. Par contre, si l’envie est très forte on ne doit pas prier même si on est entré avec le groupe, mais on quitte la prière et il n’y a pas de mal car c’est pour excuse légiférée

4. les savants ont divergé concernant le cas où le temps de la prière risque de se terminer comme le cas où la personne se réveille juste avant le lever su soleil et qu’il a fortement envie de faire ses besoins : le plus juste est qu’il faut faire ses besoins, ses ablutions puis prier même si le temps de la prière est dépassé

5. de même concernant le gaz : parfois certains ont des gaz à l’intérieur du ventre et il est difficile de les retenir, et cela fait mal : c’est la même chose que pour l’urine et les selles. On ne prie pas jusqu’à se débarrasser du gaz puis on fait les ablutions et on prie.

On rapporte D’Abî Hourayra (ra) que le prophète (saw) a dit : 

« Le bâillement vient de satan. Alors si l’un d’entres vous bâille qu’il ferme sa bouche autant qu’il le peut ».

Hadith rapporté par Mouslim et Attirmidhiy qui a ajouté : « dans la prière ».

1. ce hadith concerne le bâillement. Le Prophète (saw) dit qu’il vient de satan.

Est-ce que cela veut dire que satan a un pouvoir sur le corps de l’être humain jusqu’à ce qu’il le fasse bâiller ou est-ce que cela veut dire que cela montre la paresse et cela vient de satan pour affaiblir l’adoration ? Le plus juste est de dire que cela vient de satan. Et comment ? Allah est plus savant

2. le prophète (saw) a dit de se retenir c’est-à-dire qu’on n’ouvre pas la bouche et on ne fait pas entendre un son comme le font certains, mais il faut se retenir au maximum c’est-à-dire fermer la bouche.

Et si on ne peut pas, on met la main devant la bouche pour que satan ne puisse rien nous faire, car lorsqu’on bâille et qu’on ne met pas la main devant la bouche, satan se moque de nous car il nous a à ce moment vaincu car le bâillement vient de satan.

Donc si on bâille, que ce soit dans la prière ou en dehors, on ferme la bouche, et si on ne peut pas, on met la main devant la bouche.

Et ce qui apparaît du hadith c’est qu’on ne dit pas « a’oûdhou billahi mina-chaytâni-radjîm », et donc ce qui, lorsqu’ils bâillent, disent « a’oûdhou billahi mina-chaytâni-radjîm » se trompent, car si cela était légiféré le prophète  (saw) l’aurait montré, comme il a montré ce qui est légiféré c.-à-d. mettre la main devant la bouche si on ne peut la fermer.


Et Allah seul détient La Vérité
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.

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