Dieu est bon et n’accepte que ce qui est bon
Abou Hurayrah (ra) rapporte que le Messager de Dieu (saw) dit :
« Dieu est bon et n’accepte que ce qui est bon. Par ailleurs, Dieu a prescrit aux croyants ce qu’Il a prescrit aux Messagers en disant : « Ô Messagers ! Mangez de ce qui fait partie des bonnes choses et faites le bien »
(Coran 23 Verset 51)
Et en disant : « Ô vous qui avez cru ! Mangez de ce qui fait partie des bonnes choses que Nous vous avons attribuées »
(Coran 2 Verset 172)
Puis, il mentionna le cas de l’homme qui, prolongeant son voyage tout échevelé et poussiéreux, tend les mains vers le ciel : « Ô Seigneur ! Ô Seigneur ! » alors que sa nourriture est illicite, sa boisson illicite, ses vêtements illicites et qu’il se nourrit de choses illicites, comment serait-il exaucé ? »
(Rapporté par Muslim)
L’expression « Dieu est bon » est également rapporté par at-Tirmidhi d’après Sa’d ibn Abi Waqqas (ra) :
« Dieu est bon, Il aime ce qui est bon, Propre et aime la propreté, Généreux et aime la générosité »
– « Dieu est bon » : Cela signifie que Dieu est exempt de tout défaut et de toute insuffisance, à l’instar du verset :
« Les bonnes (femmes) aux bons (hommes), et les bons (hommes) aux bonnes (femmes). Ceux-là sont innocents de ce que les autres disent »
(Coran 24 Verset 26)
Les bons et les bonnes désignent ceux qui sont exempt de l’impureté des turpitudes.
– « n’accepte que ce qui est bon » : La signification de cette expression est mentionnée dans le hadith évoquant l’aumône :
« … Nul ne fait don d’une aumône provenant d’un bien acquis licitement, et Dieu n’accepte que ce qui est bon … »
(Rapporté par Muslim)
Cela signifie que parmi les aumônes, Dieu n’accepte que ce qui est pur et licite.
Mais, le sens de « n’accepte que ce qui est bon » est plus général. C’est-à-dire que parmi les actions, Dieu n’accepte que ce qui est pur de ce qui pourrait les altérer, comme l’ostentation ou l’autosatisfaction, et n’accepte parmi les aumônes que ce qui est pur et licite, car les actions, les dires et les croyances peuvent être qualifiés de « bons » ou de « mauvais ». Dieu dit :
« Dis : « Le mauvais et le bon ne sont pas semblables, même si l’abondance du mal te séduit » »
(Coran 5 Verset 100)
C’est-à-dire le mauvais parmi les actions, les paroles et croyances, n’est pas semblable au bon parmi les actions, les paroles et les croyances.
Par ailleurs Dieu a classé la parole en bonne et mauvaise. Il dit :
« N’as-tu pas vu comment Dieu propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel ? »
(Coran 14 Verset 24)
Il dit aussi :
« Et une mauvaise parole est pareil à un mauvais arbre »
(Coran 14 Verset 26)
Dieu dit également :
« Vers Lui monte la bonne parole »
(Coran 35 Verset 10)
Dieu a qualifié les croyants de bons :
« Ceux dont les Anges reprennent l’âme alors qu’ils sont bons »
(Coran 16 Verset 32)
Et les Anges disant à la mort : « Sors, ô toi, âme bonne qui était dans un corps bon » (« jami’ al-‘ouloum wal-hikam » d’Ibn Rajab)
Ainsi, le croyant est entièrement bon ; son cœur, sa langue et son corps en raison de la foi qui habite son cœur, des invocations que sa langue prononce et des bonnes œuvres que ses sens accomplissent qui ne sont autres que les fruits de la foi.
Dieu accepte donc tout ce qui est bon parmi les œuvres, les paroles et les croyances.
– Ce hadith indique également que l’action ne peut être acceptée que si la nourriture de celui qui l’a accompli est licite. Par conséquent, la nourriture illicite altère l’action et empêche son acceptation. En effet, le Prophète (saw) dit après « « n’accepte que ce qui est bon » : « Dieu a prescrit aux croyants ce qu’Il a prescrit aux Messagers en disant : « Ô Messagers ! Mangez de ce qui fait partie des bonnes choses et faites le bien » (Coran 23 Verset 51)
Et en disant : « Ô vous qui avez cru ! Mangez de ce qui fait partie des bonnes choses que Nous vous avons attribuées » (Coran 2 Verset 172)
Cela signifie qu’il est demandé aux Messagers ainsi qu’à leurs communautés de manger ce qui est licite et de faire le bien. Si la nourriture est licite, l’action sera bonne et acceptée. Par contre, si la nourriture est illicite, l’action ne sera pas acceptée.
– Ensuite, le Prophète (saw) cite l’exemple de l’invocation non-exaucée à cause de la nourriture illicite. Il s’agit là d’un exemple illustrant la non-acceptation des œuvres si la nourriture est illicite. Ibn ‘Abbas (ra) dit :
« Ce verset fut récité en présence du Messager de Dieu (saw) : « Ô gens ! De ce qui existe sur la terre, mangez-le licite pur » (Coran 2 Verset 168).
Sa’d ibn Abi Waqqas (ra) dit alors : « Ô Messager (saw), implore Dieu pour qu’Il fasse en sorte que mon invocation soit exaucée ! » Le Prophète (saw) dit : « Ô Sa’d, fais-en sorte que ta nourriture soit licite et pure, tu seras quelqu’un dont l’invocation est exaucée. Par celui qui détient l’âme de Mohammad dans sa main, lorsque l’homme projette une bouchée illicite dans son ventre, aucune action ne sera acceptée de lui pendant quarante jours, et tout homme dont la chair a été nourrie d’illicite, l’Enfer en est le plus digne » (Rapporté par Tabarânî)
Ibn ‘Omar (ra) dit :
« Quiconque achète un habit avec 10 dirhams dont un dirham illicite, Dieu n’accepte de lui aucune Prière tant qu’il le portera »
Puis, il mit les doigts dans les oreilles et dit : « Puissent-elles devenir sourdes si je n’ai pas entendu ceci du Messager de Dieu (saw) »
(Rapporté par Ahmed selon une chaîne discutable d’après Ibn Rajab)
At-Tabarânî rapporte d’après Abou Hurayrah (ra) que le Prophète (saw) dit :
« Lorsque l’homme part pour le Pèlerinage en utilisant des dépenses licites, et lorsque celui-ci pose le pied à « al-Gharz » en disant : Seigneur Dieu ! Je réponds à ton appel, une voix l’appellera du ciel en disant : Je te réponds et je suis à ton écoute, tes provisions sont licites, ta monture est licite et ton Pèlerinage est œuvre pie et pur de tout péché. Et lorsque l’homme part avec des dépenses illicites et lorsque celui-ci met le pied à « al-Gharz » en disant : Seigneur Dieu ! Je réponds à ton appel. Une voix l’appellera du ciel en disant : Je ne te répons pas et je ne suis pas à ton écoute, tes provisions sont illicites, tes dépenses sont illicites et ton Pèlerinage n’est pas une œuvre pie »
(Ibn Rajab le déclare « faible » (da’if))
Moujahid rapporte qu’Ibn ‘Abbas (ra) dit :
« Dieu n’accepte pas la Prière de quiconque dont le ventre contient de l’illicite »
(« jami’ al-‘ouloum wal-hikam » d’Ibn Rajab )
Des hadiths stipulent que quiconque consulte un devin ou consomme de l’alcool verra sa Prière non-acceptée pendant quarante jours.
On entend par ceci la non-acceptation de l’œuvre. Quant à la forme, elle est valide. En s’en acquittant, la personne n’a plus à la refaire.
Et Allah Sait Mieux…