Les Piliers de la Prière
Le pilier est un acte qui fait partie intégrante de la prière, Lorsqu’il est inexistant l’acte est inexistant.
ls sont aux nombres de 14.
La différence entre les piliers et les obligations dans la prière :
Les deux sont obligatoires. Si l’on délaisse l’un des piliers, la prière devient nulle.
Si l’on délaisse l’une des obligations volontairement, la prière est invalide. Celui qui oublie l’une des obligations, sa prière est valide mais il doit compenser avec les prosternations de la distraction.
La prière comporte des obligations et des piliers qui constituent celle-ci. Si l’un des piliers n’est pas accompli, la prière n’est pas considérée valide. Ils sont :
1- Takbîr el ihrâm (premier tekbir de la prière) :
La preuve est le hadith de ‘Ali ibn ‘Abi Talib (ra) qui rapporte que le prophète (saw) a dit :
« Les clefs de la prière est la purification. Ce qui l’interdit est le Takbîr et ce qui l’autorise est le taslîm ».
L’autre preuve est l’hadith d’Abou Hurayrah (ra), lorsque le prophète (saw) dit à celui qui avait mal accompli sa prière :
« lorsque tu te lèves pour prier, dis : Allahou Akbar ». […]
Les savants ont dit que tous ce que le prophète a enseigné à cet homme dans ce hadith est obligatoire.
« Ce qui l’interdit est le Takbîr » : C’est-à-dire que le Takbîr, rend interdit des choses qui sont autorisé en dehors de la prière. Parmi ces choses : parler, rire, manger, boire …
« ce qui l’autorise est le taslîm » : C’est-à-dire ce que le taslîm, autorise les choses interdites durant la prière.
2- prier debout durant les prières obligatoire pour celui qui en est capable :
La preuve est la parole d’Allah, lorsqu’Il dit :
« Et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité »
(Coran 2 Verset 238)
Le prophète (saw) a prié debout et il l’a ordonné, lorsqu’il dit à ‘Imran ibn Husayn (ra) :
« Prie debout, si tu ne peux pas alors prie assis, si tu ne peux pas alors prie sur le côté »
(Hadith authentique rapporté par Boukhâri, Abou Daoud et At Tirmidhi).
« et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité » : Ce verset est descendu car lorsque la prière fut légiférée, il n’était pas interdit de parler et les compagnons parlaient durant la prière
« et tenez-vous debout devant Allah» : c’est à dire de prier debout.
Prier debout n’est pas un pilier pour les prières surérogatoire. Il est donc autorisé de prier assis durant les prières surérogatoires même pour celui qui est capable de prier debout. Celui qui prit assis, aura la moitié de la récompense de celui qui prit debout comme cela a était rapporté dans Sunnans d’ibn Maja, le prophète (saw) a dit :
« la prière de celui qui prit assis est divisé de moitié ».
Il y a un autre hadith rapporté par Boukhâri dans lequel le prophète (saw) nous informe que :
« Celui qui prit assis à la moitié de la récompense de celui qui prit debout et celui qui prit allongé, à la moitié de la récompense de celui qui prit assis. »
« est divisé de moitié » : c’est-à-dire la récompense comparé à celui qui prit debout.
Quant à celui qui n’a pas la possibilité de prier debout et qui prit assit, sa récompense est la même que celui qui prit debout. La preuve est le hadith rapporté par Boukhâri ou le prophète (saw) a dit :
« Lorsque le serviteur est malade ou en voyage, il lui est comptabilisé les mêmes actes que lorsqu’il était résidant ou en bonne santé. »
3- la lecture de sourate Fatiha à chaque rackat :
La preuve est le hadith de ‘ubayd ibn Samit (ra) qui rapporte que le prophète (saw) a dit :
« point de prière pour celui qui n’a pas lu le prologue du livre ».
De même que le prophète (saw) a ordonné à l’homme qui avait mal accompli sa prière, de lire durant sa prière. Le prophète lui dit :
« et fais ainsi à chaque une de tes prière »
« point de prière » : c’est-à-dire que la prière n’est pas valide pour celui qui ne lit pas sourate Fatiha
« le prologue du livre » : c’est-à-dire sourate Fatiha.
« et fais ainsi à chaque une de tes prière » : c’est-à-dire qu’il faut lire Fatiha à chaque rackat
Les savants sont unanimes pour dire que la lecture de sourate Fatiha est un pilier de la prière pour celui qui prie seul que ce soit une prière à voix haute ou à voix basse. S’il ne lit pas la Fatiha, sa rackat n’est pas acceptée. Ils sont également d’accord pour dire que celui qui prie derrière un imam, durant une prière à voix basse ou durant les rackat à voix basse doit lire sourate Fatiha.
Concernant la prière à voix haute derrière l’imam, les savants ont divergés :
– Certains disent qu’il doit lire la Fatiha à voix basse en même temps que l’imam car :
Le prophète (saw) a dit :
« point de prière pour celui qui n’a pas lu le prologue du livre ».
Le prophète (saw) pria un jour la prière du fajr et entendit des personnes lire derrière lui et cela le dérangea. A la fin de la prière, il demanda à ses compagnons :
« Est ce que vous lisez ? ». Ils dirent : « Oui ô envoyer d’Allah ». Le prophète (saw) leur dit : « ne lisez pas sauf pour la mère du livre (sourate el Fatiha) ».Les savants ont dit que ce hadith est une preuve que celui qui prit derrière l’imam durant une prière à voix haute doit réciter la Fatiha à voix basse.
D’autres savants, ont dit que celui qui prie derrière l’imam doit écouter et ne pas réciter la Fatiha. Ils citent pour preuve :
Le hadith du prophète (saw) qui dit :
« celui qui prie derrière l’imam. Sa lecture [de l’imam] est pour lui une lecture ».
(les savants qui sont de l’avis qu’il faut lire el fatiha derrière l’imam, considèrent ce hadith faible).
Le hadith du prophète (saw) lorsqu’il dit en parlant de l’imam :
« lorsqu’il dit : « Allahou Akbar », dites : « Allahou Akbar ». Lorsqu’il s’incline, inclinez-vous. Lorsqu’il se prosterne, prosternez-vous. Et lorsqu’il lit, écoutez-le ».
Le verset 204 de sourate 7 :
« Lorsque le Coran est récité, observez le silence et écoutez-le attentivement, afin de mériter la miséricorde du Seigneur ».
Ils disent que ce verset est descendu dans la prière et concerne la prière.
Sheikh Albani a démontré que le hadith de la prière du Fajr est faible et qu’il ne doit donc pas être pris en considération. Il a authentifié une autre version de ce hadith, dans lequel le prophète dit :
« ne faites pas sauf si l’un d’entre vous récite el fatiha » et dit : « réfléchissez sur cette parole du prophète. On comprend que cela n’est pas une obligation, il est autorisé de lire sourate Fatiha mais le mieux est d’écouter. »
Il y a également de nombreux Athars (Paroles et actes) des compagnons [qui viennent appuyer cet avis] :
Le athar de Jabir ibnu ‘AbdiLlah lorsqu’il dit : « celui qui prit une rackat sans lire durant cette rackat, [c’est comme] s’il n’a pas prié sauf s’il prie derrière l’imam ».
Le athar de ‘Abdoullah ibn ‘Omar qui fut questionné sur le fait de réciter derrière l’imam, il dit : « si l’un d’entre vous prie derrière l’imam, sa lecture vous suffit. Et si vous priez seul, alors lisez ».
Nafi’ qui était au service d’Abdullah ib ‘Omar a dit qu’il ne lisait pas lorsqu’il était derrière l’imam.
Zayd ibn Thabit fut questionné sur la lecture derrière l’imam, et il dit : « il n’y a pas de lecture lorsque l’on prie derrière l’imam »
‘Abdoullah ibn Massoud, lorsqu’il fut questionné sur la lecture derrière l’imam, il répondit : « écoute le Coran car la prière te préoccupe déjà et la lecture de l’imam te suffit ».
4 & 5- l’inclinaison et le fait d’y être apaisé :
La preuve est la parole d’Allah qui dit :
« Ô vous qui avez crus, inclinez-vous et prosternez-vous ».
La preuve également est la parole du prophète (saw), lorsqu’il dit à l’homme qui avait mal accompli sa prière : « puis incline toi jusqu’à être apaisé durant ton inclinaison ».
6 & 7- se relever de l’inclinaison et être apaisé :
La preuve est le hadith d’ibn Massoud el Ansari qui dit que le prophète (saw) a dit :
« la prière de celui qui n’est pas apaisé durant son inclinaison et sa prosternation, n’est pas accepté ». […]
La preuve également est le hadith du prophète (saw), lorsqu’il dit à l’homme qui avait mal accompli sa prière :
« puis relève toi jusqu’à te tenir debout »
« puis relève toi » : c’est-à-dire se relever de l’inclinaison.
8 & 9- la prosternation et l’apaisement durant celle-ci :
La preuve est la parole d’Allah lorsqu’Il dit :
«ô vous qui avez crus, inclinez-vous et prosternez-vous ».
Et également, la parole du prophète (saw) lorsqu’il dit à cet homme qui avait mal accompli sa prière :
« Puis prosterne-toi jusqu’à être apaisé durant ta prosternation. Puis relève-toi jusqu’à être apaisé en étant assis. Puis prosterne-toi jusqu’à être apaisé durant ta prosternation. »
Les membres sur lesquels on doit se prosterner :
Les membres sur lesquels on doit se prosterner sont aux nombres de 7, ils ont étaient cité dans le hadith d’ibn ‘Abbas rapporté par Boukhâri et Muslim qui dit que le prophète (saw) a dit :
« j’ai été ordonné de me prosterner sur 7 os : le front [et il fit un signe de la main pour montrer son nez], les deux mains, les genoux et le bout des orteils ».
Le prophète (saw) a également dit :
« point de prière pour celui qui n’a pas toucher la terre avec son nez comme il a touché la terre avec son front ».
10 & 11- s’assoir entre les deux prosternations, et d’y être apaisé :
La preuve est la parole du prophète (saw) lorsqu’il dit à l’homme qui avait mal accompli sa prière :
« puis relève toi jusqu’à être apaisé en étant assis, puis prosterne toi jusqu’à être apaisé durant ta prosternation »
L’apaisement : c’est le fait que chaque os reviennent à leur place et le sentiment d’apaisement.
12- le dernier Tashahhud :
‘AbdouLlah ibnu Massoud rapporte qu’avant que le Tashahhud ne soit rendu obligatoire, il disait : « as Salamou ‘ala Llah, as Salamou ‘ala Jibril wa Mikael » et le prophète (saw) leur dit : « ne dites pas ainsi, mais dites : at tahyyatu lillah … »
C’est le second Tashahhud qui est considéré par les savants comme un pilier de la prière. Le premier, les savants le considèrent comme une obligation est non un pilier.
La formule du Tashahhud qui est la plus authentique, est celle rapporté par ibn Massoud qui dit comme cela est rapporté dans Boukhâri et Muslim :
« Le prophète m’a enseigné le Tashahhud, mains dans la main comme il m’a enseigné les sourates du Coran. Il (saw) dit :
« At tahiyyâtou liLlâh wa s-salawâtou wa t-tayyibâtou. As salâmou ‘alayka ayyouhâ n-nabiyyou wa rahmatou Llâhi wa barakâtouhou. As salâmou ‘alaynâ wa ‘alâ ibâdi Llâhi s-sâlihîna. Ash hadou an lâ ilâha illâ Llâhu, wa ash hadou anna Mouhammadan ‘abdouhou wa rasoûlouhou »
El hafid ibn Hajar a dit qu’il y avait plusieurs version du hadith d’ibn Massoud qui nous montre qu’il y avait une différence de formulation lors du vivant du prophète et après sa mort. ‘Abdoullah ibn Massoud a dit :
« Nous disions : que la paix soit sur toi ô envoyé d’Allah lorsqu’il était parmi nous. Lorsqu’il décéda nous disions : que la paix soit sur le prophète ».
Ibn hajar a également rapporté une parole d’ibn Jarih qui dit qu’Ata lui a informé que les compagnons du prophète lorsqu’il était vivant disait :
« As salâmou ‘alayka ayyouhâ n-nabiyyou » et lorsqu’il décéda il disait : « as salâmou ‘alâ n-nabiyyi ».
Sheikh Albani a soutenu cet avis et que si les compagnons du prophète (saw), ont fait cela ce n’est qu’après que le prophète (saw) leur ait dit même s’il n’y a pas de ahadith du prophète (saw) qui le rapporte. Il cite également le hadith d’Aicha lorsqu’elle enseignait le Tashahhud durant la prière, elle disait :
« as salâmou ‘alâ n-nabiyyi ».
Il y a une règle qui dit : lorsque un compagnon affirme une chose, et qu’il n’a pas était rapporté le contraire par d’autres compagnons, la parole de ce compagnons doit être prises en considération.
D’autre savants disent que l’on doit dire :
« As salâmou ‘alayka ayyouhâ n-nabiyyou » car c’est de cette manière que le prophète l’a enseigné à ibn Massoud. Ils disent que ce changement de formulation est un effort de la part d’Abdoullah ibn Massoud.
Il existe également le Tashahhud selon la version d’ibn ‘Abbas ou encore d’Omar ibn Khattâb. ces divergences de formulation, entre dans le cadre de ce que les savants appels : la divergence variée (Ikhtilafou at tana’ou).
Il y a 2 sortes de divergences :
– la divergence contradictoire : c’est lorsqu’un avis contredit l’autre. Et l’un des deux avis est la vérité.
– la divergence variée : c’est lorsque les avis ne sont pas contradictoires. La vérité est dans chaqu’une de ces divergences. La sunna du prophète (saw), dans cette catégorie de divergence est de les faire chaqu’une de temps en temps.
13- la prière sur le prophète après le dernier Tashahhud :
La preuve est le hadith de Foudal ibnou ‘Oubayd el Ansari qui dit que le prophète (saw) a vu un homme prier sans dire le Tahmid, sans glorifier Allah et sans prier sur le prophète et est parti. Le prophète (saw) dit :
« Il s’est précipité celui-ci », il l’appela et lui dit ainsi qu’aux autres : « lorsque l’un d’entre vous prie, qu’il commence par glorifier son Seigneur puis qu’il prie sur le prophète et invoque par ce qu’il désire ».
Selon ibn Massoud, un homme est venu vers le prophète (saw) alors que nous étions en sa compagnie, il s’est assis devant lui et dit :
« Ô envoyer d’Allah, quant au salut d’Allah sur toi nous le connaissons. Comment prier sur toi durant nos prières ? ».
Le prophète (saw) lui a répondu : « pour prier sur moi dites : Allâhoumma salli ‘alâ Mouhammadin … »
La meilleure formule pour prier sur le prophète est celle rapporté par Ka’b ibn ‘Oujra qui dit :
« Nous avons dit : « ô envoyer d’Allah, nous savons comment te saluer mais comment prier sur toi ? ». Le prophète (saw) leur dit : « dites : Allâhoumma salli ‘alâ Mouhammadin wa ‘alâ âli Mouhammadin kamâ sallayta ‘alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma. Innaka hamidoun majid. Allâhoumma bârik ‘alâ Mouhammadin wa ‘alâ âli Mouhammadin kamâ bârik ‘alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma. Innaka hamidoun majid. »
Concernant le fait de rajouter la parole Sayed pendant le Tashahhud durant la prière, cela n’a était rapporté dans aucun hadith du prophète (saw). En dehors de la prière, il n’est pas interdit de le dire et cela est même préférable car le prophète (saw) a dit :
« je suis le meilleur (Sayed) des êtres humains et point d’ostentation »
14- les salutations :
La preuve est le hadith du prophète (saw) qui dit :
« Les clefs de la prière est la purification. Ce qui l’interdit est le Takbîr et ce qui l’autorise est le taslîm ».
Les savants disent que le pilier est le fait de dire « as salamou ‘alaykoum » à droite.