Rappels Islamiques

5ème Pilier de la Foi : Croire Au Jour Dernier


Cela signifie, d’une manière générale, le fait d’ajouter foi à tout ce que Dieu Tout-Puissant et Son Messager (saw) ont fourni comme données sur ce qui se passe après la mort, c’est-à dire : le châtiment et la félicité dans la tombe, la résurrection, le rassemblement, les registres des actionsle jugement, la balance, le bassinle pont jeté sur l’Enfer (Sirât), l’intercession, le Paradis, l’Enfer et tout ce qui a été préparé à l’intention de leurs hôtes.

Le Coran fait cas du Jour dernier, affirmant chaque fois son avènement et y faisant allusion en toute occasion en usant des différentes formes de style qu’admet la langue arabe.

L’intérêt du Coran pour le Jour ultime revêt plusieurs aspects :
– Le Coran établit un lien étroit entre la foi en Dieu et celle en ce jour. Dieu dit : 
« La piété est de croire en Dieu et au Jour dernier » 
(Coran 2 Verset 177)

« Ils croient en Allah et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien. » 
(Coran 3 Verset 114)

« Ne peupleront les mosquées d´Allah que ceux qui croient en Allah et au Jour dernier » 
(Coran 9 Verset 18)

« Adorez Dieu et espérez le Jour dernier, et ne semez pas le désordre sur terre. » 
(Coran 29 Verset 36)

Le Livre de Dieu Tout-Puissant foisonne de versets du même genre.

– Le Coran y fait fréquemment référence au point qu’aucune de ses pages n’en est exempte ; il traite ce jour avec force détails, ce qu’il fait rarement à propos des autres volets de l’Inconnu.

– Dieu donne à ce Jour plusieurs noms, chacun d’eux mettant en exergue un aspect des affres dont il sera le théâtre : 

Qiyyâma (la résurrection), Sâ’a (l’Heure), Âkhira (la vie dernière), Yawmu Ad-Dîn (le Jour du Jugement), Yawmu Al-Hisâb (le Jour des comptes), Yawmu Al-Fath (le Jour de la Victoire éclatante), Yawmu At-Talâq (le Jour de la rencontre), Yawmu Al-jam’ (le Jour du rassemblement), Yawmu At-Taghâbun (le Jour où les gens s’ignorent), Yawmu At-Tanâd (le Jour des interpellations), Yawmu Al-khulûd (le Jour d’éternité), Yawmu Al-khurûj (le Jour de la sortie des tombes), Yawmu Al-hasra (Le Jour des regrets), Al-Âzifa, (le jour imminent), At-Tâmma (le cataclysme), As-Sâkha (le fracas), Al-Hâqqa (l’inéluctable), Al-Ghâchiya (l’enveloppant), Al-Wâqi’a (l’échéante), etc.

La sagesse d’un tel intérêt pour le Jour dernier réside dans le rôle que joue la foi en cette échéance, laquelle imprègne la vie de l’homme en l’orientant et en l’incitant à faire le bien et à craindre Dieu Tout-Puissant. Grande est effectivement la différence entre celui qui ne croit pas à la résurrection, pensant à ses propres intérêts et celui qui croit qu’un jour viendra où il sera jugé selon ses actes et paroles devant le plus Juste des justes et sera rétribué selon ses œuvres.

Le premier ne reconnaît de règles que celles dictées par la passion et la concupiscence, et la fin qu’il poursuit est égoïste, justifiant les moyens, le comportement et l’acte quelles qu’en soient leurs conséquences.

Le second se tient dans la sphère du droit, du bien et du bon ordre, lesquels sont les seuls à être considérés par Dieu, ce jour-là. Dieu dit : 

« Ce Jour-là, la pesée sera juste. Ceux dont les balances seront lourdes auront le bonheur. Ceux dont les balances seront légères se seront perdus eux-mêmes parce qu’ils furent coupables envers Nos signes. » 
(Coran 7 Verset 8)

A cette sagesse, fait allusion le style coranique, lequel établit souvent un lien entre la foi dans le jour ultime et la bonne œuvre. Dieu dit :
« Vois-tu celui qui nie le jugement ? C’est celui qui repousse l’orphelin et qui n’incite pas à nourrir le pauvre. » 
(Coran 107.1)

« Quiconque croit à l’autre vie croit à ce Livre et est assidu à la prière. » 
(Coran 6.92)

L’homme étant prédisposé à rechercher son propre intérêt et à repousser le malla foi au Jour dernier vient renforcer chez lui la barrière psychologiquelaquelle l’incite au bien et le détourne du mal. C’est pourquoi, le Coran accorde au rappel de ce Jour une grande importance et s’ingénie à le décrire aux fins d’enraciner cette barrière psychologique dans le coeur et pour que cette dernière ait un effet déterminant sur le comportement du croyant.

La sagesse quant à la grande attention accordée par le Coran au Jour dernier réside dans le fait que les gens l’oublient et ne s’en soucient guère en raison de leur attachement au monde d’ici-bas et de leur amour pour ses plaisirs éphémères. Or, la foi en ce Jour et dans le châtiment et les délices qui l’accompagnent modère l’inclination pour la vie immédiate, les serviteurs prenant conscience que ses plaisirs ne méritent pas qu’ils les recherchent avec avidité et se les disputent. Seul mérite cela de leur part ce que Dieu leur a préparé pour le jour dernier. C’est à ce sens que fait allusion ce verset : 

« Et ne tends point tes yeux vers ce dont Nous avons donné jouissance temporaire à certains groupes d´entre eux, comme décor de la vie présente, afin de les éprouver par cela. Ce qu´Allah fournit (au Paradis) est meilleur et plus durable. » 
(Coran 9 Verset 38)

Une autre sagesse de cette importance conférée au Jour ultime consiste dans le fait qu’il a toujours suscité l’étonnement des négateurs dont le discernement limité n’admet pas la possibilité de la résurrection, l’homme se transformant en ossements et en cendres après la mort. Dieu dit : 

« Qâf. Par le glorieux Coran ! Ils sont étonnés que quelqu’un de chez eux vienne les avertir. Les incroyants disent : Etrange, quand nous serons morts et ne serons plus que poussière, revenir de si loin ! » 
(Coran 50 Verset 1)

Dans de nombreux versets dont nous citerons une partie plus loin, Dieu montre aux négateurs que le sens par lequel ils appréhendent cette vérité est faible et incapable sinon ils auraient relevé la multiplicité des illustrations de la résurrection dans la vie de l’homme. En réalité ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent mais les cœurs dans les poitrines.

Le Livre de Dieu et la Tradition de Son Messager (saw) aussi bien que la raison et la nature primordiale (Fitra) témoignent du caractère inéluctable du Jour dernier.

Dieu le mentionne abondamment dans le Coran en apportant les preuves de la résurrection et en récusant les soupçons des négateurs. De la même manière, le Coran développe les questions relatives à ce Jour et les aborde dans un style qui n’a pas son pareil dans les Livres antérieurs, bien qu’il n’est pas de Messager qui ne l’ait annoncé à son peuple et ne l’en ait averti et qui n’ait déclaré l’impiété de celui qui le nie ou nourrit à son sujet des doutes.

Dieu dit : 
« Allah ! Pas de divinité à part Lui ! Très certainement, Il vous rassemblera au Jour de la Résurrection, point de doute là-dessus. »
(Coran 4 Verset 87)

Le Coran nous rapporte que Noé a dit aux siens : 
« Dieu vous a fait croître de la terre. Il vous y fera rentrer et vous en fera soudain sortir. » 
(Coran 71 Verset 17)

Dieu dit aussi à Moïse : 
« L´Heure va certes arriver. Je la cache à peine, pour que chaque âme soit rétribuée selon ses efforts. Que celui qui n´y croit pas et qui suit sa propre passion ne t´en détourne pas. Sinon tu périras. » 
(Coran 20 Verset 15)

Dieu ordonne dans plusieurs endroits du Coran à Son Envoyé Muhammad (saw) de jurer par le nom de Son Seigneur pour attester de la réalité de la résurrection. Ainsi dit-Il : 
« Les dénégateurs prétendent qu’ils ne seront pas ressuscités. Dis : « Mais si ! par Mon Seigneur, vous le serez, bien sûr. » » 
(Coran 64 Verset 7)

Dénier la résurrection revient à traiter de menteurs tous les Envoyés, bien que des preuves rationnelles et tangibles attestent indéniablement de leur sincérité dans tout ce qu’ils ont communiqué. Récuser toute information donnée par eux à ce sujet revient à décrédibiliser et à désavouer cette même raison qui affirme leur probité. Cela est une obstination vide de sens.

Les dénégateurs de la résurrection ne possèdent aucun argument. C’est que cette question relève de l’Inconnu dont Seul Dieu détient la clé. La règle dans ce domaine est que l’on ne peut établir ou nier ce que Dieu n’établit pas ou ne nie pas. Seul est véridique dans ce qu’il rapporte à ce sujet celui qui reçoit de Dieu la Révélation, autrement dit le Messager de Dieu, lequel est soutenu par les miracles et initié par Dieu à une partie de l’Insondable. Nous avons déjà souligné que l’ensemble des Envoyés de Dieu ont annoncé l’avènement du Jour dernier.

Les négateurs de la résurrection ont seulement avancé quelques arguments spécieux et émis des doutes quant à son existence en trouvant invraisemblable l’idée du retour à la vie après la transformation du cadavre en ossements et en cendres. Rapportant leurs paroles, le Coran dit :
« Ils disent : Il n’y a que cette vie. Nous vivons et nous mourrons. C’est le temps qui nous fait mourir. Mais ils ne savent rien, ils ne font que supposer. » 
(Coran 45 Verset 24)

Les soupçons de ces gens se réduisent à des rejets et à des étonnements rien de plus.

Dieu s’est employé dans le Coran à réfuter leurs arguments en montrant leur futilité, et en confirmant que la raison ne nie pas l’idée du retour à Lui et que la résurrection n’est pas chose insolite puisque des illustrations dans la vie des gens existent et que des preuves divines en soutiennent la réalité.

A ce sujet, Dieu le Très-Haut dit :
1. « Et ils disent: « Quand nous serons ossements et poussière, serons-nous ressuscités en une nouvelle création ? » Dis : « Soyez pierre ou fer ou toute autre créature que vous puissiez concevoir. Ils diront alors : « Qui donc nous fera revenir ? » – Dis : « Celui qui vous a créés la première fois ». Ils secoueront vers toi leurs têtes et diront : « Quand cela? » Dis : « il se peut que ce soit proche. Le jour où Il vous appellera, vous Lui répondrez en Le glorifiant. Vous penserez cependant que vous n´êtes restés [sur terre] que peu de temps! » » 
(Coran 17 Verset 49)

Les dénégateurs de tous les temps s’étonnent que Dieu puisse recréer le corps, transformé en ossements et en cendres et rejettent la résurrection car ils n’ont aucune science quant à son échéance. Ce sont là des doutes découlant de l’ignorance quant à la nature de la vie et de la mort, de l’inattention à la Puissance de Dieu, et de l’aveuglement volontaire à l’égard des effets de cette puissance absolue qui crée à partir de rien. Il aurait suffi à ces gens, s’ils avaient des raisons pour comprendre, de se rappeler la puissance de Dieu qui les créa une première fois de rien pour être convaincus de la véracité des informations données par le Créateur sur la résurrection, la reddition des comptes, la récompense et le châtiment.

Le problème est simple et la réponse qui en est donnée est percutante dans sa simplicité et son évidence. N’étant rien, l’homme a été créé. Or, pour cela, il fallait un Créateur qui le tire du néant. Puis avec la mortil passe d’un état à un autre. Il va de soi que cette transformation appelle un Agent, lequel n’est autre que Dieu qui le créa initialement. Si cette création avait été l’œuvre d’un autre que Lui, il aurait pu échapper à la mort qui n’épargne personne. Dès lors, si ce Créateur qui donne la vie et la mort déclare qu’Il redonnera à l’homme la vie et le recréera, ce serait pure obstination et vanité que de contester cette recréation et cette résurrection. Dieu dit : 
« Dis : Dieu vous fait vivre et Il vous fera mourir et le Jour de la résurrection, Il vous rassemblera. Certes mais la plupart ne le savent pas. »
(Coran 45 Verset 26)

2.« L´homme ne voit-il pas que Nous l´avons créé d´une goutte de sperme ? Et le voilà [devenu] un adversaire déclaré ! Il cite pour Nous un exemple, tandis qu´il oublie sa propre création ; il dit: « Qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussière ? » Dis : « Celui qui les a créés une première fois, leur redonnera la vie. Il Se connaît parfaitement à toute création; c´est Lui qui, de l´arbre vert, a fait pour vous du feu, et voilà que de cela vous allumez. Celui qui a créé les cieux et la terre ne sera-t-Il pas capable de créer leur pareil ? Oh que si ! et Il est le grand Créateur, l´Omniscient. Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire : « Sois », et c´est. » 
(Coran 36 Verset 78)

Commentant ces versets, l’auteur de « Sharhu l-‘Aqîda At-Tahâwiyya » dit :
Si le plus savant, le plus éloquent des humains avait voulu produire un argument meilleur ou pareil à celui-ci dans des termes aussi concis et clairs et au raisonnement aussi bien-fondé, il en aurait été incapable. Dieu a fait précéder l’argument souligné par Lui par la question soulevée par l’irréligieux, question qui appelle une réponse appropriée. La réponse de Dieu « il oublie qu’il est créé » est satisfaisante, elle fournit la preuve (de la résurrection) et dissipe le doute.

Voulant appuyer Son argument et le consolider davantage, Dieu dit : « Dis : Les fera revivre Celui qui les a créés une première fois ». Il justifie la recréation par la création première. C’est que tout homme doué de raison sait nécessairement que Celui qui est capable de créer une première fois peut créer une seconde fois. Car s’Il était incapable de réaliser la seconde, Il ne saurait à plus forte raison être l’auteur de la première. La création impliquant la puissance du Créateur sur la création et Sa connaissance détaillée du créé, Dieu fait suivre Son argument par cette parole : « il sait tout créer ».

Dieu connaît les détails, la matière et les aspects aussi bien de la création première que de la création dernière. Dieu aurait-Il du mal à faire revivre les ossements détruits alors qu’il est Tout-Savant et Tout-Capable ? Puis, affirmant la vérité de la résurrection, Dieu avance un autre argument concluant qui répond à l’interrogation de quelque athée qui dirait : « lorsque les ossements se transforment en cendres, ils deviennent d’un nature froide et sèche, comment alors en tirer la vie dont la matière et le porteur doivent posséder une nature chaude et tendre ? » Dieu dit : « Il a mis du feu même dans l’arbre vert et vous vous en servez pour l’allumer ». Il nous informe que de l’arbre vert, humide et froid, Il fait sortir le feu, un élément tout chaud et tout sec. Celui qui fait sortir une chose de son contraire et à qui obéissent la matière et les éléments de la création est Celui-là même qui fait ce que l’irréligieux dénie et rejette.

Ensuite, Dieu renforce cet argument en mettant en exergue le fait que celui qui peut le plus peut le moins. Tout esprit sain convient que celui qui soulève un quintal peut à plus forte raison supporter une once. Dieu dit : « Celui qui a créé les cieux et la terre ne peut-il en créer de pareils ? Mais oui, c’est Lui le Créateur qui sait. » C’est dire que Celui qui a créé les cieux et la terre, dans leur magnificence, l’importance de leur affaire, leur masse importante, leur étendue et leur création merveilleuse est plus à même de redonner la vie à des ossements réduits en cendres et de les ramener à leur état premier.

3.« Hommes, si vous doutez de la résurrection, Nous vous avons créés de poussière puis de sperme, puis de caillot, puis de masse flasque formée ou non. Nous vous l’expliquons. Nous déposons dans la matrice ce que Nous voulons jusqu’à un terme fixé et Nous vous en faisons sortir, enfants jusqu’à l’âge mûr. Puis certains sont rappelés et d’autres rejetés à la décrépitude jusqu’à ne plus savoir ce qu’ils savaient. Tu vois la terre morte et, quand Nous faisons pleuvoir, elle remue, elle gonfle, elle fait pousser de tout par beaux couples. C’est parce que Dieu est le Véritable, et II rend la vie aux morts, il peut tout. Oui, l’Heure vient où Dieu ressuscitera ceux qui sont dans les tombes. » 
(Coran 22 Verset 5)

Ces versets exposent les preuves de la résurrection et les signes de la capacité de Dieu à faire revivre les morts. Ce sont là autant d’arguments qui effacent du cœur toute forme de doute au sujet de cette vérité, dissipe tout étonnement et réfute les arguments spécieux des esprits acharnés.

a) Ces versets comportent la preuve de la création des êtres humains, lesquels furent créés de poussière inerte. Il a déjà été question ci-dessus de cet argument.

b) Ils montrent l’un des aspects de la puissance divine qui, créant l’homme, le fait passer d’une phase à une autre et d’un état à un autre complètement différent. Est-ce que Celui qui transforme le sperme en caillot et ce dernier en une mâchure, confère à l’être humain ouïe, vue, sens, forces, os, nerfs, etc., et le crée dans la meilleure des images « Nous avons créé l’homme accompli de structure » (Coran 95 Verset 4) peut ne pas être en mesure de la ressusciter et de le ramener à la vie, alors qu’il ne s’agit en vérité que d’un passage d’un état à un autre ? La personne obstinée est témoin d’un tel processus de transformation en elle-même et chez les êtres humains qui l’entourent.

C’est pourquoi Dieu dit : 
« N’était-il pas une semence de sperme semée, puis un caillot de sang ? Dieu l’a créé puis et formé et Il en a tiré un couple, mâle et femelle. Ne pourra-t-Il pas alors rendre la vie aux morts ? » 
(Coran 75 Coran 37)

c) Les versets précédents renferment une autre preuve de la résurrection et de la capacité de Dieu à faire revivre les morts. Il s’agit de la terre aride qui n’offre aucun signe de vie jusqu’à l’arrivée de la pluie qui lui fait reprendre vie, c’est alors que poussent des plants et des végétations qui diffèrent de par leurs couleurs, leurs goûts, leurs odeurs, leurs formes et leurs utilités. Dieu dit : 
« La terre que tu vois prostrée est de Ses signes. Elle se ranime et reverdit quand Nous faisons pleuvoir. Celui qui l’a fait revivre fait revivre aussi les morts, car Il peut tout. » 
(Coran 41 Verset 39)

4 – « Pensiez-vous que Nous vous avions créés pour rien et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous ? »
(Coran 23 Verset 115)

« L’homme croirait-il qu’on le laisse ainsi sans le soumettre à aucun jugement ? » 
(Coran 75 Verset 36)

Ces deux versets, comme d’autres du même genre, établissent que la foi dans la résurrection, dans le jugement dernier et dans la rétribution, fait partie des implications du premier pilier de la foi : la confirmation de l’unicité de Dieu dans Ses attributs et Ses beaux noms (Tawhîd). Or, quiconque dénie ce pilier n’est pas croyant en Dieu Tout-Puissant car, en agissant ainsi, il rejette la sagesse de Son Seigneur, Son équité avec Ses créatures, et nie les attributs de Dieu, Gloire à Lui et Exalté Soit-Il.

En croyant qu’il a été créé en pure gratuité et non dans l’optique d’une sagesse efficiente, en pensant que son existence se réduit à sa vie éphémère, sur terre, que jalonnent difficultés, soucis, malheurs, injustice et vices, et que l’inique, le juste, le réformateur, le corrupteur, le malfaisant ne seront pas rétribués chacun selon ses œuvres, l’homme se méprise. La foi en la résurrection et au Jour dernier est ce qui sied à la Majesté de Dieu, à Sa justice et à Sa sagesse. La raison l’admet et la nature primordiale saine y trouve sa tranquillité.

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