La Prière (La Salat)Rappels Islamiques

La prière de l’Istikhâra


« Ayez recours au soutien de la patience et de la prière. Celle-ci est certes un bien lourd devoir, mais non pour les humbles (qui la font dans le recueillement) »
(Coran 2 Verset 45).

Le Prophète (saw) qui appliquait à la lettre les injonctions du Coran, à tel point que notre mère Aïcha (ra) disait de lui que son caractère n’était autre que le Coran, mettait en pratique ce verset.

Selon Hudhayfa (ra) quand le Prophète (saw) était préoccupé par une chose, il allait chercher du soutien dans la prière.
(Rapporté par Abou Daoud et déclaré authentique par al-Albani).

Tout au long de sa vie, le musulman est confronté à une succession d’événements aussi difficiles les uns que les autres. Il est parfois amener à faire un choix difficile, à faire face à une grande épreuve, à apporter une solution urgente à un problème délicat, etc.

Une chose est certaine, quel que soit le problème qu’il affronte et quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve, la Charia est là pour le secourir. Il y trouve toujours les directives sages et les solutions adéquates. C’est dans ce cadre qu’elle lui a recommandé de faire la prière dite de l’istikhâra quand il est amené à faire un choix ou à prendre une décision.

La prière de l’istikhâra, comme nous allons le voir, est une tradition prophétique recommandée pour toute personne confrontée à une décision importante (mariage, voyage, transaction, travail ou autre).

Elle est composée de deux rackat (2 unités de prière) et peut se faire à n’importe quel moment de la journée. Il est recommandé de réciter al-Fatiha et une sourate de son choix dans chaque rackat et de faire après le taslîm (les salutations finales) l’invocation que nous apprise le Prophète (saw) dans le hadith suivant :
« Djâbir ibn ‘Abdallah (Qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : « Le Prophète (saw) nous apprenait l’invocation de l’istikhâra pour toute chose, comme il nous apprenait la sourate du Coran. Il disait :
« Quand l’un d’entre vous projette de faire une chose qu’il accomplisse deux rak‘ât, en dehors des prières prescrites, puis qu’il dise » :

للّهُـمَّ إِنِّـي أَسْتَخيـرُكَ بِعِاْـمِك، وَأسْتَقْـدِرُكَ بِقُـدْرَتِـك، وَأَسْـألُـكَ مِنْ فَضْـلِكَ العَظـيم
فَإِنَّـكَ تَقْـدِرُ وَلا أَقْـدِر، وَتَـعْلَـمُ وَلا أَعْلَـم، وَأَنْـتَ عَلاّمُ الغُـيوب
اللّهُـمَّ إِنْ كُنْـتَ تَعْـلَمُ أَنَّ هـذا الأمْـرَ(ويسميه بعينه من زواج أو سفر أو غيرهما) خَـيْرٌ لي في دينـي وَمَعـاشي وَعاقِـبَةِ أَمْـري، فَاقْـدُرْهُ لي وَيَسِّـرْهُ لي ثـمَّ بارِكْ لي فيـه
 وَإِنْ كُنْـتَ تَعْـلَمُ أَنَّ هـذا الأمْـرَ شَـرٌ لي في دينـي وَمَعـاشي وَعاقِـبَةِ أَمْـري، فَاصْرِفْـهُ عني وَاصْرِفْني عَنْـهُ
وَاقْـدُرْ لي الخَـيْرَ حَيْـثُ كانَ ثُـمَّ أَرْضِـني بِـه

« Allâhumma innî astakhîruka bi-‘ilmika wa astaqdiruka bi-qudratika, wa as-aluka min fadlika-l-‘azîmi
Fa-innaka taqdiru wa lâ aqdiru, wa ta’lamu wa lâ a’lamu, wa anta ‘allâmu-l-ghuyûbi
Allâhumma in kunta ta’lamu anna hâdhâ-l-amra (que l’on explicite) khayrun lî fî dînî wa ma’âshî, wa ‘âqibati amrî fa-qdurhu lî, wa yassirhu lî,
thumma bârik lî fîhi.
Wa in kunta ta’lamu anna hâdhâ-l-amrasharrun lî fî dînî wa ma’âshî, wa ‘âqibati amrî fa-srifhu ‘annî, wa srifnî ‘anhu
Wa qdur lî-l-khayra haythu kâna thumma arddinî bihi ».

« Seigneur, je viens prendre conseil auprès de Ta science et prendre force dans Ta force.
Je viens Te demander de Ta générosité infinie.
Car Tu es capable et je suis incapable, Tu sais et je ne sais pas et c’est Toi le Grand Connaisseur des mondes inconnus.
Seigneur Allah, si Tu sais que cette affaire (et il la nomme précisément que ce soit un mariage ou un voyage ou autre chose) est pour moi une source de bien pour ma religion, pour ma vie ici-bas et pour ma destinée future, destine-la moi, facilite-moi sa réalisation et bénis-la moi.
Et si tu sais que cette affaire est pour moi une source de mal pour ma religion, pour ma vie d’ici-bas et pour ma destinée future détourne-la de moi et détourne-moi d’elle.
Et prédestine-moi le bien où il se trouve et inspire m’en la satisfaction »
(Rapporté par Boukhâri).

Les musulmans des premières générations tenaient beaucoup à cette prière. Ils consultaient Allah avant d’entreprendre quoi que ce fût sans tenir compte de la clarté du bien contenu dans l’affaire qu’ils comptaient entreprendre.

Zaynab (ra), lorsque le Prophète (saw) la demanda en mariage. Quel mal pouvait renfermer le mariage avec le Prophète ! Pourtant, Zaynab ne se départit pas de la pratique de la prière de l’istikhâra, comme le confirme Anas lorsqu’il dit :
« Quand le délai de viduité de Zaynab expira, le Messager d’Allah (saw) dit à Zayd : « Dis-lui que je la demande en mariage ». Zayd dit: « Je me rendis chez elle et je lui dis » : « Ô Zaynab ! Aie cette bonne nouvelle, le Messager d’Allah m’a envoyé pour te dire qu’il veut t’épouser ». Elle dit : « Je ne prendrai aucune décision avant de consulter mon Seigneur ».
Elle se dirigea vers l’endroit de la maison où elle priait d’habitude et y accomplit la prière de l’istikhâra.

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