L’avortement en Islam
Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection.
Ô femme musulmane ! tu es légalement responsable de ce que Dieu a créé dans ton utérus, de ta grossesse. Ne le cache pas car Dieu Le Très Haut Dit :
« Et il ne leur ait pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs ventres, si elles croient en Allah et au jour dernier ».
Ne cherche pas les moyens de te faire avorter et de te débarrasser de lui. Dieu, Gloire à Lui, t’autorise à ne pas jeûner pendant le mois de Ramadan s’il t’est pénible de jeûner en état de grossesse ou si le jeûne porte préjudice à ta grossesse. Les pratiques répandues à notre époque en matière d’avortement sont prohibées. Lorsque le rouh (l’esprit) est déjà incrusté dans la grossesse et que l’enfant meurt suite à l’avortement de la mère, celle-ci est considérée comme ayant, sans aucun droit, tué l’âme que Dieu le Très Haut interdit de tuer. Il s’ensuit l’application des lois sur la responsabilité criminelle en ce qui concerne l’obligation de payer le prix du sang de la manière la plus convenable, et de celle d’expier le péché, de l’avis de certains imams à savoir, affranchissement d’une femme esclave et croyante à défaut de quoi il incombe de jeûner deux mois sans interruption.
Certains Ulémas appellent cette pratique « petit enterrement ». Pour le cheikh Muhammad Ibn Ibrahim (r) dans la collection de ses consultations juridiques, il ne convient de recourir à l’avortement que lorsqu’il est établi que l’enfant est mort.
Le rapport du conseil de l’organe des grands Ulémas n° 140, en date du 20/6/1407 (hégire) stipule ce qui suit :
1- Il n’est pas permis de faire avorter la grossesse dans ses différentes étapes sauf en cas de motif légal et dans des limites très strictes.
2- Lorsque la grossesse est dans sa première phase (de 40 jours), l’avortement est permis si toutefois il se fonde sur quelque chose de légal ou sur la prévention d’un danger. A cette phase l’avortement n’est pas permis s’il s’agit de la crainte de ne pas pouvoir éduquer les enfants, d’avoir peur d’être incapable de l’entretenir et de l’instruire, de se préoccuper de son avenir, de s’en tenir strictement au nombre d’enfants du ménage.
3- L’avortement n’est pas permis lorsque le fœtus est sous forme de sangsue ou d’embryon, à moins que des médecins assermentés établissent que sa conservation met en danger la’ santé de la mère et risque d’entraîner le péril. Il convient dans ce dernier cas d’épuiser d’abord tous les moyens de ne pas recourir à l’avortement.
4/ Après la troisième phase à savoir après que la grossesse ait atteint son quatrième mois, l’avortement n’est permis que lorsque des médecins spécialisés et assermentés jugent que le maintien de l’embryon dans le ventre de la mère menace la vie de celle-ci. A cet égard il convient d’abord, d’épuiser tous les moyens de sauver la vie de l’enfant.
L’autorisation d’avorter n’est accordée dans ces conditions, que pour écarter les dangers et favoriser la vie.
En décidant de ce qui précède, le conseil recommande la crainte de Dieu et la munitie; Dieu est Le Décideur.
Dans « fonction du sang naturel des femmes » Son excellence le cheikh Muhammad Ibn Salih al-’Utaymin précise que s’il s’agit d’avorter de la grossesse et de détruire le fœtus après que l’esprit y ait été incrusté, la pratique est prohibée de manière indubitable car ce serait là commettre un meurtre sans y avoir le moindre droit, or, il est interdit de tuer l’âme sacrée, conformément au Coran, à la Sunna et au consensus des Ulémas.
Dans son livre « Ahkam an nisa » pages 108-109, l’imam ibn Al-Jawzi dit : « Etant donné que le but de la copulation est de chercher à faire un enfant (tout le sperme éjaculé ne constituera pas l’enfant), ce but est atteint dès que l’enfant est mis en forme. En conséquence, l’avortement volontaire et sans motif valable est contraire à toute démarche de sagesse. Toutefois, si un tel avortement se produit au début de la grossesse avant l’incrustation de l’esprit, il s’agit là d’un énorme péché dans la mesure où l’on arrête le processus de développement et de maturation de l’embryon, même si le péché ainsi commis est moindre que celui qu’on aurait commis après l’incrustation de l’esprit. Lorsque l’avortement se rapporte à une grossesse où l’enfant est déjà doué d’esprit, il s’agit là d’un cas de meurtre, en bonne et due forme. En effet Dieu, le Très Haut Dit:
« Lorsqu’on aura demandé à la fillette, pour quel péché on l’a tuée ». »
Crains Dieu Ô femme musulmane, ne commets jamais ce crime quel qu’en soit l’objectif. Ne te laisse jamais tromper par les publicités fallacieuses et les traditions aberrantes qui, du reste, ne se fondent sur rien : ni esprit, ni religion.
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.