Rappels Islamiques

Jour 17 : L’appel à la prière


Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection


« Al adhâne » dans la langue arabe veut dire l’annonce.

Et dans la législation c’est l’annonce de l’entrée du temps de la prière ou de son accomplissement, par des paroles précises.

Il fait partie des bienfaits d’Allah envers cette communauté.

Lorsque le prophète (saw) et les compagnons arrivèrent à Médine et que les musulmans furent nombreux et que Médine devint une ville musulmane dans laquelle les rites de l’islam étaient pratiqués, et que la prière en groupe fut légiférée, les gens ne connaissaient pas le moment de la prière.

Les compagnons se sont alors concerté et ont divergés sur la manière de faire cet appel : certains ont proposé d’utiliser le cor (clairon), d’autre la cloche, et d’autres ont proposé d’allumer un grand feu.

Et ils ont détesté tout cela car le fait d’allumer un grand feu pour annoncer l’entrée de la prière est une ressemblance avec les madjoûs (mazdéens), le cor une ressemblance avec les juifs, et la cloche une ressemblance avec les chrétiens.

Allah a montré en rêve à certains compagnons comment l’effectuer.

On rapporte de ‘Abdillèh Ibni Zayd Ibni ‘Abdi Rabbih (ra) qu’il a dit :

« Un homme est passé près de moi – dans mon rêve – et il a dit : Tu dis Allâhou Akbar Allâhou Akbar ; il cita al adhan, avec 4 takbîr et sans tardjî’, et les paroles de al Iqama en 1 seule fois sauf « qad qâmatissalah ».
Il dit : « lorsque je me suis réveillé le lendemain matin, je suis venu auprès du prophète (saw) et il dit : « C’est un rêve véridique ! » et il cita la suite du hadith.»

(Rapporté par Ahmed et Aboû Dawoûd )

Ahmed a ajouté à la fin de ce hadith l’histoire de la parole de Bilâl concernant l’appel du fajr « La prière est meilleure que le sommeil ».

Ibnou Mâdjah  a rapporté d’après Anas qu’il a dit :

« Il fait partie de la sounna lorsque le mou-addhin dit lors de l’appel du fadjr « venez à la réussite » qu’il dise « La prière est meilleure que le sommeil ».

Abdoullah Ibn Zayd (ra) a vu en rêve un homme qui passait prés de lui ; il lui a expliqué comment effectuer al adhan. Lorsqu’il s’est réveillé, il a informé le Prophète (saw) de ce qu’il avait vu et le Prophète (saw) lui a dit que c’était un rêve véridique ; il lui dit d’aller voir Bilâl et lui réciter car il avait une voix qui avait une plus grande portée. Puis ‘Omar (ra) est venu et a dit au Prophète (saw) qu’il avait vu la même chose en rêve. Les deux rêves ont concordé, le Prophète (saw) a confirmé cet appel, et les musulmans ne cessent de l’appliquer avec toutes les paroles pures et immenses qu’il contient.

Si la législation témoigne de la véracité d’un rêve alors il est appliqué, car le prophète(saw) a témoigné de la véracité de ce rêve en disant « c’est un rêve véridique ».

Sinon on n’instaure pas une règle de la législation à partir d’un rêve, sauf si la législation le confirme.

Ainsi si quelqu’un prétend actuellement avoir vu le prophète (saw) en rêve et que celui-ci l’a informé à propos d’une règle dans la religion, alors nous rejetons son rêve, même s’il affirme l’avoir vu. Car la religion est complétée.

A part si la religion confirme la véracité de cette règle, dans ce cas on accepte son rêve

Il est dit dans ce hadith « sans tardjî’ ». « At-tardjî’ » c’est le fait de prononcer les 2 témoignages (achchahâdatayn) avant de les prononcer à voix haute

il est sounna de dire « assalâtou khayroun minannawm » dans l’adhan du fajr qui s’effectue après l’arrivée de l’aube et non dans l’appel qui se fait avant l’heure du fajr (contrairement à l’avis de certains savants), ceci 2 fois, après la parole « hayya ‘alal falâh », mais ceci n’est pas obligatoire

Il est bien que al adhan soit effectué par quelqu’un qui le fait correctement et qui a une voix forte. Et si c’est effectué à partir d’un endroit élevé c’est mieux.

Parmi les conditions de validité d’al adhan il y a le fait qu’il doit être effectué correctement, il ne doit pas y avoir de changement de sens d’une parole. Ainsi il n’est pas valable si on dit :

– Aaaallâhou Akbar (avec l’allongement du 1er A)
– Allâhou Akbaaar (avec l’allongement du ba)
– Allâhou Aaaakbar (avec l’allongement A de Akbar)
– D’après de nombreux savants : achhadou anna mouhammadan rasoûlallah (en mettant un « a » au lieu d’un « ou » dans rasoûloullah), mais le plus juste c’est que c’est acceptable.

Il doit également être effectué obligatoirement dans l’ordre.

On rapporte de Abî Mahdhoûrah (ra) que le prophète (saw) lui a enseigné al adhan, il y mentionna attardjî’. (Rapporté par Mouslim). Mais il y mentionna le takbîr au début uniquement 2 fois.

Les cinq l’ont rapporté en y mentionnant le takbîr 4 fois.

Nous avons vu dans le hadith précédent que al adhan se fait sans tardjî’. Mais dans ce hadith il est dit que le prophète (saw) a enseigné al adhâne à Aboû Mahdhoûrah en y mentionnant attardjî’. Et Aboû Mahdhoûrah faisait al adhan à la Mecque.

Il est bien de faire parfois dans l’adhan « attardjî’ » c.-à-d. de dire les deux témoignages à voix basse avant de les prononcer à voix haute (donc au total on prononce 8 témoignages) comme l’a enseigné le Prophète (saw) à Abou Mahdhoûra (ra), car lorsqu’une adoration a été rapportée de plusieurs façons, le mieux est de la pratiquer de toutes ces façons. Sinon on n’aura pas pratiqué toute la sounna. (De même pour les différentes lectures du Coran rapportées du prophète (saw), si on les connaît).

Et certains savants ont dit que cela n’est pas conseillé car les 2 muezzins du Prophète (saw) Bilâl et Ibnou Oummi Maktoûm (ra) ne faisaient pas « attardjî’ ».

On rapporte de Anas (ra) qu’il a dit :

« On a ordonné à Bilâl de prononcer les paroles d’al adhan en nombre impair et les paroles d’al Iqama 1 fois, sauf la parole « qad qâmatissalâh ».

Al adhan se fait en nombre pair et al Iqama en 1 fois :

  • Al adhan est composé de 15 phrases :

– Allahou Akbar 4 fois au début 

– Les attestations 4 fois (Ach-hadou allâ ilâha illallâh 2 fois, puis Ach-hadou anna mouhammadar-rasoûlallâh 2 fois)

– Hayya ‘alassalâh, hayya ‘alal falâh 4 fois (c.-à-d. 2 de chaque)

– Allâhou Akbar 2 fois

– Lâ ilâha illallâh 1 fois

  • Al iqâma est composé de 11 phrases :

– Allahou Akbar 2 fois au début

–  les attestations 2 fois → 1 de chaque

– al hay’alatayne 2 fois → 1 de chaque

– qad qâmatissalât 2 fois

– Allahou Akbar 2 fois

– Lâ ilâha illallâh 1 fois

Quant à la parole « assalâtou khayroun minannawm », c’est une sounna pour la prière du fajr uniquement

On rapporte d’Abî Djouhayfah  qu’il a dit :

« J’ai vu Bilâl faire al adhan et j’ai suivi sa bouche, par-ci et par-là, et ses 2 doigts étaient dans ses oreilles. »

Et dans la version d’Ibni Mâdjah il est dit :

« Il mit les deux doigts dans les oreilles ».

Et dans la version d’Abî Dâwoûd il est dit :

« Lorsqu’il arriva à la parole « hayya ‘alassalâh » il tourna son cou à droite et à gauche sans se retourner. »

La version originale du hadith se trouve dans les 2 sahih.

Il est bien que le mou-addhine (celui qui fait al adhan) mette ses 2 doigts dans les oreilles.

Les savants ont dit que ceci comporte 2 intérêts :

– cela permet d’élever la voix. Et donc l’utilisation du micro pour l’adhan est quelque chose de recommandé car il permet d’entendre plus l’appel

– cela permet à celui qui est loin de lui et ne l’entend pas ou au sourd de savoir qu’il fait al adhan

Il est bien que le mou-addhine tourne son cou à droite et à gauche pour les paroles « hayya ‘alassalâh » et « hayya ‘alal falâh ».

Les savants ont divergés sur ce point : certains ont dit qu’il fallait dire « hayya ‘alassalâh » à droite puis à gauche, puis « hayya ‘alal falâh » à droite puis à gauche ; d’autres ont dit qu’il fallait dire « hayya ‘alassalâh » 2 fois à droite et « hayya ‘alalfalâh » 2 fois à gauche, et les 2 sont possibles.

Mais ceci était au temps des compagnons et les époques qui suivirent, mais maintenant le muezzin fait l’appel devant un micro et non dans le minaret pour tourner le cou à droite et à gauche afin que la voix atteigne ceux qui sont à droite et à gauche. Donc sachant que le fait de tourner le cou à droite et à gauche n’est pas une sounna en lui-même mais que l’objectif est d’atteindre les gens à droite et à gauche, celui qui fait l’appel dans un micro ne tourne pas son cou car s’il le fait, le son sera plus faible.

On rapporte d’Abî Mahdhoûra (ra) que sa voix avait plu au prophète (saw), alors il lui enseigna l’appel à la prière.

Abou Mahdhoura (ra) était le muezzin du Prophète (saw) à la Mecque. La cause de son choix est que sa voix lui a plu et ceci s’est fait à la conquête de la Mecque (fath Mekka). Et il a fait l’adhan à la Mecque jusqu’à sa mort.

Ce hadith montre qu’il est bien de choisir celui qui a une belle voix (« housnoussawt »)  pour l’appel à la prière.

Et la belle voix comporte 3 points :

– effectuer correctement l’appel, comme le fait de prononcer les paroles correctement 

– avoir une belle voie 

– avoir une voix forte (et donc pour ce point le micro est une bonne chose car il va atteindre plus de gens)

Il est bien que le savant enseigne au mou-addhin comment effectuer al adhan, et lui expliquer les différentes erreurs possibles

Il est conseillé que le muezzin embellisse sa voix pour l’adhan, mais sans exagération.

On rapporte de Djâbir Ibni Samourah (ra) qu’il a dit :

« J’ai prié avec le prophète (saw) la prière du ‘Aid plusieurs fois, sans adhan ni Iqama. »

(Rapporté par Mouslim)

Et il est rapporté un hadith agrée (Boukhari et Mouslim) ayant le même sens d’après ibni ‘Abbas (ra) et d’autres.

Ce hadith est une preuve que pour la prière du ‘Aid (fête) il n’y a ni adhan ni Iqama.

Et le fait de faire l’appel en disant « assalâtou djâmi’ah » est une innovation, contrairement à l’avis de certains savants, car cela n’a pas été rapporté du prophète (saw).

Par contre pour la prière du « kousoûf » (éclipse) on fait cet appel « assalâtou djâmi’ah » ; et la différence c’est que pour la prière du ‘Aid les gens le savent et donc ils n’ont pas besoin d’appel, alors que l’éclipse vient soudainement et donc elle nécessite un appel.

On rapporte d’Abî Qatâdah (ra) dans le long hadith, concernant le fait qu’ils se soient endormi jusqu’à après la fin du temps de la prière :

« Puis Bilâl (ra) fit al adhan, et le prophète (saw) pria comme il le faisait chaque jour. »

(Rapporté par Mouslim)

Les compagnons étaient avec le prophète (saw) dans un voyage (de retour de Khaybar). Le prophète (saw) a demandé « qui surveille pour nous prévenir de l’arrivée du fadjr ? », alors Bilâl dit « moi ». Mais il s’endormi et ne se réveilla pas. Ils ne se réveillèrent qu’avec la chaleur du soleil (donc après le lever du soleil).

Le prophète (saw) leur ordonna de quitter cet endroit. Puis Bilâl fit al adhan et le prophète  (saw) pria comme il le faisait chaque jour, c.-à-d. qu’ils prièrent la râtiba du fadjr, puis le prophète (saw) pria le fajr à voix haute comme il le faisait d’habitude.

Al adhan est légiféré pour les prières que l’on rattrape après leur temps (al maqdiyyât)

Les rawâtib (prières liées aux prières obligatoires) se rattrapent de même que les prières obligatoires se rattrapent, car ici le prophète (saw) a rattrapé la râtiba du fajr

La prière que l’on rattrape se fait de la même façon que quand elle est faite à l’heure :

– la prière de nuit (comme le fajr ou le ‘Icha) que l’on rattrape le jour, on la fait à voix haute

– la prière de jour que l’on rattrape la nuit, on la fait à voix basse.

Ce hadith montre que celui qui s’est endormi dans le temps d’une prière est pardonné. Mais ceci dans le cas où il a pris ses précautions (réveil ou autre) et que personne ne l’a réveillé. Mais si quelqu’un l’a réveillé mais il a fait preuve de paresse et ne s’est pas levé, alors il n’est pas excusé.

Il est légiféré de prier en groupe la prière que l’on rattrape car le prophète  (saw) a prié en groupe avec ses compagnons

Le prophète (saw) est un être humain, il est atteint par ce qui atteint les gens comme sommeil et réveil. En effet il n’a senti l’arrivée de l’aube.

Mouslim rapporte également de Djâbir (ra) que le prophète (saw) est arrivé à Mouzdalifah, alors il y pria le maghrib et le ‘ichâ avec un seul adhâne et 2 iqâmah.

Il rapporta également d’Ibni ‘Omar (ra) :

« Le prophète (saw) réunit le maghrib et le ‘ichâ avec une seule iqâmah ».

Aboû dâwoûd ajouta :

« Une seule iqâmah pour chaque prière ».

Lorsque l’on fait le djam’ (réunion de 2 prières), on fait un seul adhan et une Iqama pour chaque prière c’est-à-dire un adhan et 2 Iqama au total, comme l’a fait le prophète (saw) à ‘Arafâh et à Mouzdalifah.

De même pour les prières qu’on a ratées, on fait un seul adhan et une Iqama pour chaque prière (donc s’il y a 5 prières à rattraper, cela fait 1 adhan et 5 iqâmât)

On réuni le Maghreb et le ‘Icha à Mouzdalifah lors du hadj, dans le temps du ‘Icha (« djam’ ta’khîr »). Mais si on arrive à Mouzdalifah avant l’heure du ‘Icha, il y a divergence des savants :

– certains ont dit qu’on les prie directement même si on va faire ici un « djam’ taqdîm » (réunion des 2 prières dans le temps de la 1ère)

– d’autres ont dit qu’on attend l’arrivée du temps de ‘Icha pour faire un « djam’ ta’khîr » (réunion des 2 prières dans le temps de la 2ème)

– d’autres ont dit qu’on prie le Maghreb avec 1 adhan et 1 Iqama, puis on attend l’arrivée du temps du ‘Icha qu’on prie également avec 1 adhan et 1 Iqama

 On rapporte d’Abî Sa’îd Al Khoudriy (ra) qu’il a dit : le prophète a (saw) dit : 

« Si vous entendez l’appel alors dites la même chose que le mou-addhine ». 

Al Boukhârî a rapporté un hadith similaire de Mou’âwiyah.

Selon Mouslim on rapporte de ‘Omar (ra) concernant le mérite du fait de répéter comme le mou-addhine parole après parole, sauf « al hay’alatayn » (les paroles « venez à la prière, venez au bonheur »), il dit : « lâ hawla walâ qouwwata illâ billah » – il n’y a point de force ni de puissance que par Allah ».)

Il y a dans ce hadith la preuve du bienfait d’Allah envers ses serviteurs, car il a légiféré une adoration pour certains d’entres-eux, il légifère pour les autres une compensation de cette adoration :

– Allah a légiféré le sacrifice de « al hadyi » (bête en offrande) à Minâ pour les pèlerins et Il a légiféré pour les autres le sacrifice du ‘îd (al oudhiyah) dans leur pays

– Il a légiféré pour ce qui stationne à ‘Arafah l’invocation (dou’â) et la supplication envers Allah et Il a légiféré pour les autres le jeûne du jour de ‘Arafah

– Le mou-addhine a la récompense pour al adhane,  mais les autres peuvent obtenir la récompense en faisant ce qu’à ordonné le prophète (saw) dans ce hadith

Le prophète (saw) a ordonné de répéter la même chose que celui qui fait al adhan (mais ce n’est pas obligatoire, c’est conseillé d’après l’avis le plus juste qui est celui de la majorité des savants ici) ; à part pour « hayya ‘alassalâh » et « hayya ‘alal falâh » de dire « lâ hawla walâ qouwwata illâ billah ». Donc quand il dit « Allâhou akbar » on dit « Allâhou akbar », et on fait ceci pour toutes les paroles à part pour les hay’alatayn (les 2 hayya).

Donc quand il dit « assalâtou khayroun minannawm » on répète la même chose car le hadith n’a rien exclu à part les hay’alatayn

Donc quelque soit notre situation (et même si on n’a pas les ablutions ou si on est en état de grande souillure), on répète ce que dit le mou-addhine, même si on est en train de lire (même le Coran).

Certains savants ont dit « même pour celui qui est en prière » comme on le fait pour l’éternuement (c.-à-d. qu’on dit al hamdoulillah même si on est en prière), mais le plus juste est qu’on ne le fait pas pour l’adhan car l’éternuement ne demande qu’une parole alors que al adhan demande plusieurs paroles ce qui risque de nous occuper.

Et certains savants disent de rattraper ces paroles après le Salam (salut final) si on priait car le temps entre les deux est court.

De même si on se trouve aux toilettes, on ne répète pas ces paroles, mais certains savants disent de les rattraper en sortant

Lorsqu’on termine de répéter ces paroles, on prie sur le Prophète (saw) on demande à Allah d’accorder au prophète (saw) « al-wassîlah » qui est le plus haut degré du paradis et un seul serviteur d’Allah y aura le droit.

« innaka lâ toukhlifoul mî’âd », cette parole n’est pas dans les 2 sahih mais elle est authentique.

De même le muezzin dit cette dou’â.

Les savants ont divergés sur le fait que le mou-addhine répète les paroles de l’adhan comme les autres personnes, et le plus juste est qu’il ne le fait pas

Lorsqu’on a répété « achhadou anna mohammadan rassoûloullah » on dit : « radîtou billêhi rabban wal bil islâmi dînan  wa bi mouhammadine rassoûla ».

Certains savants disent qu’il faut dire ceci après la fin d’al adhâne mais ce qui apparaît du hadith c’est de le dire au moment cité précédemment.

Après ceci, il est bien de faire dou’â, car entre al adhâne et al iqâma les dou’a sont acceptées.

On rapporte de ‘Outhmâne Ibni Abîl ‘Âs (ra) qu’il a dit :

« Ô messager d’Allah fais de moi l’imam de ma tribu ».
Il dit (saw) : « Tu es leur imam, et base-toi sur le plus faible d’entres-eux, et prends un mou-addhine qui ne prend pas un salaire pour son adhâne ».

(Rapporté par les cinq)

Si quelqu’un demande une responsabilité religieuse et qu’il convient, le chef de l’autorité peut lui donner, contrairement à celui qui demande une responsabilité dans le pouvoir, dans ce cas on ne lui donne pas car il est soupçonné de vouloir avoir l’autorité sur les créatures (exemple : si quelqu’un demande à être gouverneur d’une région on ne lui donne pas ce pouvoir)

Le mieux est que le mou-addhine ne prenne pas de salaire pour son adhan, mais il le fait sincèrement pour Allah, et ceci est valable pour toute responsabilité religieuse comme Al imâmah (le fait de faire imam) ou l’enseignement.

Mais il ne doit pas dire « il me faut tel ou tel salaire sinon je ne fait pas l’adhâne » (de même pour l’imamâh dans la prière).

L’imam Ahmed (ra) a été interrogé à propos d’un tel homme (concernant le tarâwîh) et il a répondu :

« Qui donc prie derrière cette personne ?. Car cette personne n’a recherché que le bas monde dans un acte religieux. »

Quant à que reçoivent comme salaires les imams et les mou-addhinîne et les enseignants de la part de l’état (du baïtoul mâl), les savants ont dit que cela est permis et cela n’entre pas dans ce cas et donc cela ne comporte aucun mal. Car « baïtoul mâl » est là pour les intérêts généraux des musulmans.

De même ce que les prieurs donnent à l’imam ou au mou-addhine sans que ceux-ci ne le mettent comme condition, ne comporte pas de mal

On rapporte d’Anas (ra) qu’il a dit que le prophète a (saw) dit : 

« L’invocation n’est pas rejetée entre al adhan et al Iqama ».

(Rapporté par Annasâ-i et qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah)

Il est bien de faire dou’â (invocation Allah) car entre al adhan et al Iqama les dou’â sont acceptées.

Et cela comprend la dou’â rapportée après avoir répété ce qu’a dit le mou-addhine et aussi des autres dou’â générales où on demande ce qu’on veut comme bienfaits du bas monde et de l’au-delà.

Et cela comprend les dou’â faite dans la prière telle que la « râtibah » du fadjr ou du Dhouhr ou la sounna du Maghreb qui se fait entre al adhan et al Iqama (mais n’est pas une râtibah), et celles faites en dehors de la prière.


Et Allah seul détient La Vérité
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.

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