La Prière (La Salat)Rappels Islamiques

L’invocation dite Qunût à faire au cours de la prière


Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur son prophète Mohamed sur sa famille et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au jour de la résurrection.


Selon la définition des spécialistes du droit musulman, Qunût désigne une invocation à réciter à un moment précis pendant la prière en observant la posture debout. Il est préconisé dans les prières impaires (Witr) après la génuflexion, selon le plus juste des deux avis émis par les ulémas à cet égard. La pratique est recommandée quand les musulmans sont frappés par une calamité. C’est alors qu’on invoque après être redressé suite à la génuflexion effectuée dans la dernière rak’a de chacune des cinq prières quotidiennes obligatoires. Et ce jusqu’à ce qu’Allah mette fin à la calamité et en débarrasse les musulmans.

Quant au Qunût perpétué dans le cadre de la prière du matin, il n’est pas rapporté de façon sûre que le Prophète (saw) l’ai fait. Ce qui est rapporté de manière vérifiée c’est que le Prophète (saw) réservait aux périodes de calamités des Qunût appropriés. Il a pratiqué celui-ci dans la prière du matin et dans d’autres pour formuler des invocations, contre Raal, Dhakwan et Ussayya qui avaient tué des lecteurs du Coran (enseignants) envoyés par le Prophète (saw) pour leur apprendre leur religion. De même, il a fait des invocations au cours de la prière du matin et d’autres au profit des croyants faibles, afin qu’Allah les protège contre Satan leur ennemi. Mais il n’a pas perpétué cette pratique. Les califes bien guidés ont fait comme lui.

Dès lors, il vaut mieux que l’imam se contente de pratiquer le Qunût en temps de calamité à l’instar du Messager d’Allah (saw). Il a été rapporté de façon sûre qu’Abou Malick al-Achdja’i a dit :

« J’ai dis à mon père : Papa, tu as prié derrière le Messager d’Allah (saw) et derrière Abou Bakr, Omar, Uthman et Ali (ra). Avaient-ils l’habitude de faire le Qunût dans le cadre de la prière du matin ? »
– « fiston, c’est inventé plus tard »

(Rapporté par les cinq, à l’exception d’Abou Daoud)

Si vous vous demandez s’il y a une formule déterminée à utiliser dans le Qunût à faire dans les prières (Witr) et dans celles accomplies en période de calamité, je vous réponds que le premier se présente sous plusieurs formules. En voici quelques-unes :

1/ La formule que le Messager d’Allah (saw) apprit à Hassan ibn Ali (ra) :

« Mon Seigneur, guide-moi avec ceux que tu guides ;
Donne –moi la sécurité avec ceux auxquels Tu la donnes ;
Prends-moi en charge avec ceux que Tu prends en charge ;
Bénis pour moi ce que Tu m’as donné ;
Protège-moi contre Tes pires décisions ;
Tu juges et personne ne Te juge ;
Ton protégé ne sera pas humilié et celui que Tu hais n’auras pas le dessus ;
Tu procures bénédiction et Tu restes transcendant
L’on ne peut t’échapper qu’en se réfugiant auprès de Toi ».

« Allahouma ihdinî fî man hadayta,
wa ‘afinî fî man ‘afayta
wa tawallanî fî man tawallayta,
wa bârik lî fî mâ a’tayta,
wa qinî sharra ma qadayta,
fa innaka taqdhî wa lâ yuqdâ ‘alayka ;
innahou lâ yadhillou ma waalayta
wa lâ ya’izzou man ‘âdayta,
tabârakta rabbanâ wa ta ‘aalayta,
la mandjâ mink illâ ilayka ».

(Cité par Abou Daoud et par an-Nassaï)

2/ D’après Ali ibn Abi Talib le Prophète (saw) disait au terme de son « Witr » :

« Mon Seigneur, je demande que Ton agrément me protège contre Ton mécontentement,
Que la sécurité que Tu procures me mette à l’abri de Ton châtiment.
Je demande que Tu me protèges contre Toi-même ;
Je ne saurais Te louer parfaitement ; Tu es comme Tu T’es présenté ».

« Allahoumma, innî aa ‘oudhou biridâka min sakhatika
wa bi mu ‘âfâlika min ‘uqûbatika
wa a ‘oudhou bika minka ; lâ uhsi thanâ ‘an ‘alayka ; anta kamâ athnayta ‘alâ nafsika »

(Rapporté par at-Tirmidhi)

Ensuite, le prieur prie pour le Prophète (saw) comme il a été sûrement rapporté que certains Compagnons le faisaient au terme du Qunût dit dans le cadre du Witr. Parmi lesdits Compagnons figuraient Ubay ibn Kaab et Mu’adh al-Ansari (ra).

Quand on fait le Qunût en période de calamité, on utilise une formule adaptée à la situation à l’instar du Prophète (saw) qui maudit des tribus arabes ayant assassiné un groupe de ses compagnons et pria au profit de croyants persécutés à La Mecque afin qu’Allah le Très Haut les sauvât. Selon Ibn Omar, il utilisa cette formule :

« Mon Seigneur, nous croyons en Toi, sollicitons Ton assistance, et nous nous confions à Toi,
Te faisons de bonnes louanges et ne Te renions pas.
Mon Seigneur, c’est Toi que nous adorons et C’est pour Toi que nous prions et nous prosternons.
C’est vers Toi que nous nous dirigions et nous rassemblons. Nous espérons bénéficier de Ta miséricorde et redoutons Ton châtiment.
Il est vrai que Ton châtiment inéluctable frappera les mécréants.
Mon Seigneur, châtie les mécréants, gens du livre qui détournent les gens de Ton chemin ».

« Allahoumma, innâ nasta ‘înouka wa nou’minou bika wa natawakkalou ‘alayka
wa nouthni ‘alayka al-khayra wa laa nakfourouka,
allahoumma iyyaka na’boudou wa laka noussali wa nasdjoudou,
wa ilayka nas ‘aa wa nahfidou, narjou rahmataka wa nakhafou ‘adhabaka
inna ‘adhabaka al-djidda bi al-kaafirîna mulhaqun.
Allahoumma ‘adhib al-kafarata ahl al-kitabi al ladhina yasuddûna an sabilika »

(Rapporté par al-Baïhaqi).

Al-Al-Banni dit :

« Cette version vient d’Omar et s’applique à la prière du matin. Il paraît que cette formule était employée en période de calamité comme l’indique la mention des mécréants. »

Si vous vous demandez s’il vous est possible d’utiliser d’autres formules, ma réponse est affirmative. Car an-Nawawi dit dans al-Madjmou’ (3/497) :

« Ce qui est notoirement et résolument vrai pour la majorité (des ulémas) c’est que la formule ci-dessus indiquée ne s’impose pas puisqu’on peut employer toute autre invocation.
Ladite formule ne s’imposant pas puisque n’étant pas employée par le Prophète (saw) ; il n’y a aucun mal à la dépasser. »

Cheikh al-Albani a dit :

« Il n’y a aucun mal à y ajouter la malédiction des mécréants, la prière pour le Prophète (saw) et pour l’ensemble des musulmans ».

Il nous reste à traiter une question importante. C’est de savoir si le Qunût est à dire avant ou après la génuflexion (Rukû’). La plupart des hadiths adopté par la majorité des ulémas indiquent que le Qunût est à faire après s’être redressé de la génuflexion. Cependant il n’y a aucun mal à le faire avant la génuflexion. Le fidèle a le choix (entre deux façons de procéder) :

– s’incliner à la fin de sa récitation puis se redresser et dire : rabana wa laka al-hamd avant de dire le Qunût ;
– procéder au Qunût dès la fin de la récitation puis prononcer Allahou Akbar puis s’incliner.

L’une et l’autre pratiques s’attestent dans la Sunna.


Et Allah Seul Sait….
Sur ce, Que la Paix de Dieu soit sur vous et vous accompagne partout où vous êtes.

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